Petit-dejeuner : a quelle frequence peut-on manger des viennoiseries ?

Le petit-déjeuner est une habitude matinale bien installée. Seuls 13 % des Français sautent le premier repas de la journée, selon une étude Ifop pour Lavazza. Et c’est une bonne nouvelle, car le petit-déjeuner est un peu la partition qui impulse le rythme à la journée qui s’annonce.

Quand le petit-déjeuner est équilibré et suffisamment nutritif, il recharge le corps en énergie après la période de sommeil et met l’organisme dans les starting-blocks pour être en meilleure forme possible pour les activités à venir.  Il boute la fatigue, dope la concentration, l’attention et rassasie jusqu’au prochain repas.

Oui, mais voilà. Les ingrédients posés sur la table du petit-déjeuner viennent parfois gripper cet idéal de préparation physique et mentale. Les croissants, pains au chocolat et autres viennoiseries s’incrustent souvent au menu, faisant primer la gourmandise sur toute velléité santé ou minceur.

Viennoiserie : une fois par semaine, sans risque pour la santé

À partir de quand ces viennoiseries grignotent-elles notre santé au juste ? Pour nous rassurer (ou nous conforter dans notre erreur), nous avons interrogé le nutritionniste Raphaël Gruman. Celui-ci nous rappelle que les viennoiseries ne doivent pas être nécessairement diabolisées (ouf), mais que tout est une question de fréquence. "Si c’est une fois par semaine, cela ne pose pas de problème d’un point de vue santé. En revanche, si quotidiennement on consomme des croissants ou des pains au chocolat, là il y a un risque", prévient le spécialiste.

Sans surprise, le nutritionniste blâme l’excès de sucre et de gras, les ingrédients coupables de nous rendre accros aux viennoiseries et d’y revenir un peu trop souvent. À trop consommer ce type de produits aliments, on s’expose en premier lieu à une prise de poids, rappelle notre expert.

"Les viennoiseries n’apportent peu ou pas de satiété, donc on en consomme en grande quantité, mais cela ne cale pas longtemps. Le risque est d’avoir faim en milieu de matinée et de grignoter plus tard dans la matinée". Un cercle vicieux qui plombe un peu plus l’addition calorique, remarque notre expert.  

Viennoiseries : au-delà de deux par semaine, un danger pour la santé cardiovasculaire

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Petit-déjeuner : à quelle fréquence peut-on manger des viennoiseries ?

En cas d’affection démesurée pour les croissants, l’aiguille sur la balance n’est pas la seule à s’affoler. Notre bilan lipidique sanguin peut aussi se mettre dans le rouge. "Une consommation trop régulière de viennoiseries peut favoriser l’augmentation du taux de cholestérol et donc engendrer des problèmes cardio-vasculaires", met en garde Raphaël Gruman.

Autre revers insoupçonné de cette appétence matinale pour les aliments trop riches en glucides raffinés comme les viennoiseries : leur consommation saperait aussi notre capacité d'attraction, en nous rendant moins beau. C'est ce qu'ont conclu des chercheurs de l'université de Montpellier dans une étude parue dans la revue Plos Oneen mars 2024. 

Viennoiserie : carton rouge pour le croissant

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Petit-déjeuner : à quelle fréquence peut-on manger des viennoiseries ?

Au classement des viennoiseries les plus caloriques, le croissant se positionne généralement au premier rang. "Mais chaque boulanger a sa propre recette et donc il est difficile d’en faire une généralité", tempère toutefois Raphaël Gruman.

Viennoiserie : le pain au chocolat aux amandes, autre bombe calorique

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Petit-déjeuner : à quelle fréquence peut-on manger des viennoiseries ?

Le pain au chocolat aux amandes talonne le croissant à la première place des viennoiseries les plus riches en calories. "En plus d’avoir une teneur classique calorique, la pâte d’amande présente dans cette viennoiserie apporte encore plus de sucre et de graisses", note Raphaël Gruman.

Quelle viennoiserie est la moins calorique ?

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Petit-déjeuner : à quelle fréquence peut-on manger des viennoiseries ?

Le pain aux raisins peut être toutefois considéré comme la viennoiserie la moins calorique de toutes. Reste qu’à l’instar de toutes les viennoiseries, il convient d’en limiter sa consommation.

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Viennoiserie : comment rééquilibrer son alimentation après avoir craqué ?

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Les gourmands qui ne sauraient résister à l’appel du croissant ou du pain au chocolat peuvent se rassurer. Il est heureusement possible de rééquilibrer son alimentation après avoir succombé : "Le jour où l’on consomme une viennoiserie, je conseillerais un déjeuner consistant pour couper l’appétit avec une portion de protéine maigre, type poulet ou poisson blanc, accompagné de légumes pour l’apport en fibres et d’une légumineuse comme des lentilles. Cela permet d’augmenter l’apport en protéines et en fibres sans apporter trop de glucides ni de graisses", conseille Raphaël Gruman.

Viennoiseries au petit-déjeuner : quelle est l’erreur ultime à ne pas commettre ?

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Petit-déjeuner : à quelle fréquence peut-on manger des viennoiseries ?

Dans la top liste des pièges à ne pas commettre lorsqu’on se fait plaisir au petit-déjeuner, il en est un particulièrement redoutable : "ajouter de la confiture à un croissant ou du Nutella, précise Raphaël Gruman. La viennoiserie est déjà suffisamment grasse et sucrée comme cela sans avoir besoin d’en ajouter".

Comment concilier viennoiserie et équilibre alimentaire au petit-déjeuner ?

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Petit-déjeuner : à quelle fréquence peut-on manger des viennoiseries ?

Ceux qui chercheraient un subterfuge pour assouvir leur envie de sucré, sans faire l’impasse sur le croissant le matin, Raphaël Gruman propose un bon compromis : "En plus du croissant, il est important d’avoir une source de protéine au petit-déjeuner pour équilibrer et limiter la fringale en milieu de matinée. Il est tout à fait possible par exemple de faire un sandwich avec un croissant, du jambon et du fromage. On le fait ensuite chauffer quelques minutes au four pour faire fondre le fromage et là on dispose d’un petit déjeuner plus équilibré qui apportera une bonne satiété pour la matinée !"

Sources

Merci à Raphaël Gruman, nutritionniste et auteur.

https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0298984#sec014

https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2019/06/CP-Lavazza-Lalimentation-au-travail-25.06.19.pdf

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