- 1 - Pilules Alli® : quels sont les risques ?
- 2 - Quelles sont les pilules contre l’obésité disponibles ?
- 3 - Pilules de l’obésite : comment agissent-elles ?
- 4 - Faisaient-elles vraiment maigrir ?
- 5 - Pilule de l’obésité : des risques pour la santé ?
- 6 - Des gros sous en jeu
- 7 - Pilule de l’obésité : mode d’emploi
- 8 - Faut-il faire un régime en plus ?
- 9 - Suivi médical indispensable !
- 10 - Des pilules qui s’arrachent...
Pilules Alli® : quels sont les risques ?
Avant même son arrivée sur le marché français le 6 mai 2009, la pilule Alli® fait polémique. L'Afssaps (ex-ANSM) émet rapidement des alertes et rappelle qu’elle est préconisée uniquement en cas d’obésité (IMC supérieur à 30) et qu’il existe des effets secondaires…
A lire aussi :
Le top 10 des cures minceur !Quels sont les risques ? Troubles gastro-intestinaux (diarrhées), carences (Alli® agit sur l’assimilation des graisses et peut ralentir l’absorption des vitamines), reprise de poids à l’arrêt du traitement, hypoglycémie (diabétiques), interactions médicamenteuses (pilules contraceptives...).
Pourquoi sans ordonnance ? Alli® 60 mg était une version "light" : son principe actif (orlistat, comme le Xenical® vendu sur ordonnance) est dosé à 50 %. Les pharmaciens doivent le réserver aux cas préconisés.
Quelles sont les pilules contre l’obésité disponibles ?
Le Xenical®, variante d'Alli®, vendu sur ordonnance et deux fois plus dosée (molécule : orlistat), est toujours disponible. Il est fabriqué par les laboratoires Roche depuis 1997.
Le Sibutral® (Sibutramine), commercialisé par les laboratoires Abbott depuis 2001 sur le territoire français, est supprimé du marché le 21 janvier 2010.
L'Acomplia® (rimonabant) des laboratoires Sanofi Aventis, disponible en France depuis mars 2007, n’est lui aussi plus en vente depuis le 24 octobre 2008. L’Agence européenne du Médicament (EMEA) avait au préalable recommandé la suspension de son Autorisation de mise sur le marché.
Pilules de l’obésite : comment agissent-elles ?
Xenical® (orlistat) et Alli® (orlistat) agissent en bloquant l’absorption de certaines graisses par les intestins. Le Sibutral® (sibutramine) augmentait la quantité d’hormones dans le cerveau (sérotonine et noradrénaline), ce qui diminuait la sensation de faim et accélérait la satiété. Quant à l’Acomplia® (Rimonabant), il agissait sur la partie du cerveau responsable de la sensation de plaisir. Il régulait l’appétit, les dépenses énergétiques et l’assimilation du gras.
Résultat : il réduisait le poids et le périmètre abdominal, tout en améliorant le métabolisme glucido-lipidique, donc en luttant aussi contre le diabète.
Faisaient-elles vraiment maigrir ?
D’après l’enquête (méta analyse) des Drs Raj Padwal et Sumit Majumdar (hôpital universitaire d’Alberta, Canada, The Lancet janvier 2007), la réduction du poids liée à ces pilules... reste modeste compte tenu des risques encourus et du coût de ces traitements ! Selon leurs travaux, les résultats oscillent le plus souvent entre 3 à 5 kilos. Pour être plus précis, le Xenical® et l’Alli® entraînent une perte de poids de 3 kg en moyenne et le Sibutral-Reductil® de 4 à 5 kg.
En outre, selon les deux médecins, dix pour cent des utilisateurs ne perdent pas un gramme et une reprise du poids initial est quasi systématiquement constatée après l’arrêt du traitement.
Pilule de l’obésité : des risques pour la santé ?
Le Xenical® peut entraîner des troubles de l’humeur (dépression), digestifs (nausées, diarrhées, vomissements) et des céphalées (maux de crâne). Le Sibutral® pouvait provoquer une augmentation de la pression artérielle et du rythme cardiaque ainsi que des nausées, une sécheresse buccale, de la fatigue, des insomnies, maux de tête et vertiges.
Des effets justifient à eux seuls un sérieux suivi médical. À noter : l’Acomplia® occasionnait de sérieux troubles psychiques comme la dépression avec risque suicidaire. Il rendait également anxieux et irritable. Il était proscrit en cas de dépression et/ou de prise d’antidépresseurs.
Des gros sous en jeu
En 2007, le chiffre d’affaires généré par la vente de ces produits correspondait à 47,8 millions d’euros hors taxe. Et pour cause, la boîte de 28 comprimés de Xenical® coûte 89 € (prix de vente conseillé). Celle de Sibutral® 10 mg (28 comprimés) revenaient à 96,71 € (prix de vente conseillé) et celle de Sibutral® 15 mg à 110 € (prix de vente conseillé pour 28). Quant à l’Acomplia®, la boîte de 28 pilules était à 71.63 € (prix de vente conseillé). Compte tenu du nombre grandissant des personnes concernées et du prix des traitements, on comprend l’engouement des laboratoires pour ce marché.
Pilule de l’obésité : mode d’emploi
Ces pilules doivent être exclusivement administrées en cas d’obésité ou de surpoids. Le Xenical® (Orlistat) doit être pris à chaque repas. Attention, le traitement doit être arrêté s’il n’y a pas de perte de poids équivalente à 5 % du poids initial après 12 semaines.
Faut-il faire un régime en plus ?
Les essais cliniques montrent que ces médicaments ne sont efficaces que s’ils sont combinés à une alimentation réduite en calories et à de l’exercice physique. Par ailleurs, la pratique d’un sport régulier est bénéfique pour le maintien de la perte de poids.
Suivi médical indispensable !
Compte tenu de la complexité des traitements et de leurs conséquences pour la santé, il est indispensable de se faire accompagner par un médecin. Par ailleurs, il peut être conseillé de se faire suivre en plus par un psy.
Des pilules qui s’arrachent...
Les pilules anti obésité Xénical® et Sibutral® sont préconisées pour les personnes souffrant d’obésité, ayant un indice de masse corporelle (IMC) supérieur ou égal à 30. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2007, plus d’un milliard de personnes étaient en surpoids et plus de 300 millions obèses dans le monde. En 2006, ObEpi, l’Observatoire Roche - Inserm de l’obésité, a recensé 5,9 millions d’obèses, soit 12,4 % de la population française. Quatorze millions de personnes étaient aussi en surpoids dans l’Hexagone (IMC entre 25 et 30)... Le chiffre d’affaire généré par ces médicaments a atteint en 2007 47,8 millions d’euros selon l’Afssaps (ex-ANSM).
- The Lancet, 6 janvier 2007, vol. 369, N° 9555, p. 71-77
- Haute Autorité de Santé - Commission de transparence - avis du 19 juillet 2006.
- Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE) belge, rapport de 2006.
- AFSSAPS
- L’obésité : une épidémie mondiale, du Pr. Richard Maréchaud : Service de médecine interne, endocrinologie, maladies métaboliques
Vidéo : Régime chrono : perdre 5 kg en 1 mois !
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.
Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.