Jeûne intermittent : 7 adeptes partagent leur astuce coupe-faim Adobe Stock
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"En tant qu’adepte du jeûne intermittent depuis 2 ans, je suis la première à vanter ses promesses. Amélioration de la digestion, du sommeil, de l’aspect de la peau ou encore de la régulation du poids… Le jeûne intermittent est propice à un meilleur état de santé général. Loin d’être un régime, il consiste simplement à ne rien manger pendant une période choisie", Emmanuelle Jung, auteure de Jeûne intermittent : 1 an après, (éd. Alpen).

Le jeûne que je mène est le plus répandu. On l’appelle le 16-8: seize heures sans s’alimenter et une fenêtre de huit heures pour le faire. Vous pouvez choisir de jeûner le soir, le midi ou le matin. Il n’y a pas de règle stricte. L’idée est de faire une pause avec la nourriture 16 heures par jour.

Cette pratique est étudiée depuis 1943 et a montré une certaine efficacité dans la perte de poids, mais aussi dans l’amélioration de certains biomarqueurs comme la sensibilité à l’insuline. Depuis, de nombreuses études scientifiques et médecins ont identifié les bienfaits du jeûne intermittent. Je cite notamment Mark P. Mattson, professeur de neuroscience à l'Université Johns Hopkins (USA) et surtout ancien chef du laboratoire de neuroscience de l’Institut national du vieillissement. Pionnier du jeûne intermittent, il sautait le petit déjeuner et parfois même le déjeuner.

En jeûnant plusieurs heures par jour, vous mettez au repos tous les organes qui participent à la détoxification de l’organisme. C’est pour cette raison que vous aurez des chances de gagner une plus belle peau, un meilleur sommeil et des reins qui fonctionnent mieux. Jeûne intermittent rime aussi avec minceur. "Je constate chez mes patients que le jeûne intermittent est très efficace pour perdre du poids", me confirmait Raphaël Gruman, nutritionniste. "La nuit, certaines hormones vont venir générer un effet brûle-graisse", détaille le nutritionniste.

Pendant le jeûne intermittent, essayez d'avoir l'esprit occupé

Si cette nouvelle pratique alimentaire séduit de plus en plus de monde, vous êtes nombreux à voir les heures de jeûne comme une épreuve. "Si je n’encourage pas le jeûne intermittent à tous mes patients c’est parce qu’il peut favoriser les TCA [troubles du comportement alimentaire, ndlr]", m’avait expliqué ma diététicienne, Alexandra Retion, lorsque je l’ai consultée. En effet, sachez que si vous n’avez pas un rapport sain avec la nourriture, priver votre corps de nourriture pendant plusieurs heures peut être risqué. Vous aurez effectivement alors un risque de compenser lors des plages horaires de repas. Si vous craignez de voir votre santé mentale affectée par le manque de nourriture, mieux vaut ne pas opter pour ce régime alimentaire.

Certains craignent de ne pas réussir à l'envie de grignoter, tandis que d'autres ont peur de ressentir de la frustration. Pourtant, pour ma part, c'est tout l'inverse qui s'est produit. Non seulement, jeûner me permet de mieux savourer le goût des aliments, mais surtout d'être plus à l'écoute de mon corps et d'avoir un meilleur moral. En outre, sachez que s'il arrive de ressentir la faim pendant les heures de jeûne, il existe plusieurs moyens de s'en détacher. Plusieurs adeptes du jeûne intermittent m'ont partagé leurs astuces coupe-faim. Découvrez leurs témoignages.

"Le week-end, on vit bien, on se fait plaisir. Et la semaine, avec le boulot, le rythme est différent. Je jeûne le lundi soir et le jeudi soir. Il y a toujours un passage où je ressens la faim : entre 20h et 20h30. Alors je m'occupe. Je bouquine ou je me plonge dans un film. Une fois ce cap passé, c'est terminé. Et le lendemain matin, je n'ai pas besoin de compenser avec un petit déjeuner plus copieux. Mon corps ne me fait pas payer mon jeûne, il me remercie". Michel, 63 ans, Blois.

Prenez soin de vous pendant les heures de jeûne

"J'aime opter pour un bain chaud en fin d'après-midi. Bougie, mousse, lumière tamisées... Non seulement je me détends, mais surtout, cette routine prévient les fringales du soir". Aude, 35 ans, Essonne.

"Les soirs de jeûne, j'en profite pour prendre du temps pour moi. Alors je me prélasse dans mon rocking chair et je me concentre sur des pensées positives. Quand l'envie me prend, je me plonge dans un bon roman. Une routine propice au sommeil et à l'apaisement". Catherine, 30 ans, Lille.

"Si l'envie de manger me prend, je me cale confortablement dans le canapé et je prends le temps de déguster un thé vert. Mon préféré". Emma, Paris.

N'oubliez pas de vous faire plaisir

"Chaque vendredi, c'est notre soirée à mon mari et moi. Ce soir-là, pas de jeûne. On dîne dans le restaurant du bas de la rue, on craque (parfois) pour leur moelleux au chocolat ou on commande tout simplement des pizzas devant Netflix". Nadège, 45 ans, Royan.

"Je n'ai pas de jour ni de rythme défini. Je jeûne le soir lorsque j'en ressens le besoin. Je me sens mieux et moins lourde. Paradoxalement, je suis très gourmande. J'aime les plats en sauce, les burgers, les pizzas et les bons repas que me prépare mon homme. Le jeûne me permet de me faire plaisir tout en étant sûre de garder la ligne. Après un trop plein d'excès, j'ai l'impression que c'est mon corps lui-même qui le réclame". Christelle, 43 ans, Bruxelles.

"Bien avant qu'on mette un mot là-dessus, c'est quelque chose qu'il m'arrivait de faire. Jeûner est instinctif. Je n'ai pas besoin de me fixer de règle, mais simplement d'écouter mon corps et de jeûner lorsqu'il a besoin de repos. Je pratique le jeûne intermittent le soir lorsque je suis stressée ou fatiguée. Cela me permet de mieux dormir, d'améliorer ma digestion et surtout de gagner en énergie. Oui, il m'arrive de ressentir la faim, alors je lis un bon livre ou j'en profite pour méditer. Je n'oublie évidemment pas de me faire plaisir. Le dimanche, nous avons un rituel familial : on va bruncher dans un endroit que j'adore. C'est ma dose de bonheur pour la semaine". Linda Hardy, 48 ans, actrice et mannequin, élue Miss France en 1992.

"Après une première expérience compliquée poussée uniquement par la nécessité de perdre du poids, j'ai retenté l'aventure du jeûne intermittent avec de meilleurs intentions. Si les deux premières semaines strictes ont été dures à supporter socialement, j'ai senti que j'avais un meilleur sommeil et que je me réveillais plus légère. Désormais, j'écoute mon corps et j'ai décidé de ne le faire que deux jours par semaine et ça me permet de détoxifier mon organisme sans contrainte. Si c'est trop difficile, je bois un bouillon, un jus de légumes ou un thé au miel pour garder un rituel de repas". Sarah, 33 ans, Paris.

"Je pratique le jeûne intermittent deux à trois soirs par semaine. Depuis j'ai dit adieu à 9kg, à mes ballonnements et je dors nettement mieux qu'avant. S'il arrive que je ressente la faim, je mise sur du thé ou de l'eau. Je m'ydrate beaucoup plus qu'avant. Je remarque aussi que plus je jeûne, moins je ressens la faim le soir", Roxane, 27 ans, Orléans.

Sources

Le jeûne intermittent : 1 an après, Emmanuelle Jung & Virginie Saliceti Vartanian, édition Alpen

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