Matériau essentiel à l’architecture du corps, le collagène est une protéine naturelle omniprésente dans nos tissus conjonctifs. Elle fait partie intégrante de notre peau, de nos os, de nos articulations, de nos cheveux, de nos ongles ou encore de nos muscles. "Le collagène représente 30% de l’ensemble des protéines chez l’homme. Elle constitue la protéine la plus abondante dans le corps humain", résume Maxime Barret, co-fondateur de la marque de compléments alimentaires Twenty DC et expert en collagène.
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Dans notre corps, cette molécule est investie d’une mission essentielle de structuration du corps : "elle joue un peu le rôle de Lego en permettant la jonction entre les différents tissus, décrit Maxime Barret. Elle fait en sorte que tout fonctionne bien au niveau articulaire et au niveau de la peau, en garantissant la bonne qualité du tissu conjonctif, son élasticité et sa fermeté".
Si elle est autant prisée dans les cosmétiques anti-âges et dans les compléments alimentaires, c’est que la concentration de cette molécule s’amenuise naturellement dès l’âge de 25 ans. "Naturellement sa production réduit avec le temps, de l’ordre de 1 à 1,5 % de collagène en moins produit par an", précise l’expert en collagène.
Cette baisse de collagène, plus ou moins accentuée d’une personne à l’autre, sous l’effet de l’âge et de l’hygiène de vie (le tabac et les UV étant des facteurs de risque aggravants de perte de collagène, ndlr), se manifeste par différents signes : rides et ridules, perte de fermeté et d’hydratation, cheveux plus cassants et moins brillants, ongles plus mous.
Au niveau des articulations, un manque de collagène peut s’accompagner d’un relatif inconfort articulaire, au niveau des muscles, voire de douleurs. Sur le plan musculaire, ce déficit affecte la récupération et la régénération des fibres musculaires.
L’alimentation ne suffit pas à pallier la perte de collagène
Pour prévenir ou du moins ralentir cet épuisement progressif en collagène, on pense d’abord en premier lieu à l’alimentation, en faisant le plein de collagène dans l’assiette… Une stratégie vaine, objecte Raphaël Gruman, nutritionniste et ambassadeur Medisite. "L’alimentation est relativement pauvre en protéines de collagène. On en retrouve dans l’os à moelle et les produits laitiers mais en très faible quantité. C’est pourquoi, il peut être nécessaire de se supplémenter via la prise de compléments alimentaires".
Par ses effets sur l’entretien de la musculature, sur le confort articulaire ou tendineux ou encore sur la qualité de la peau… Le collagène intéresse grandement les acteurs de la beauté anti-âge et le secteur des compléments alimentaires.
Dans quels cas se supplémenter en collagène ?
Selon Raphaël Gruman, un apport en collagène via une supplémentation orale est particulièrement indiqué dans différents cas : "pour les sportifs pratiquant une activité physique traumatisante pour les articulations comme le tennis, la musculation", mais aussi pour tous ceux qui souhaitent "entretenir la qualité de la peau à partir de 40-50 ans". Les personnes qui souhaitent "développer leur masse musculaire", ou prévenir la fonte de la masse musculaire (sarcopénie) liée à l’âge, ont également un intérêt à se tourner vers le collagène en supplémentation.
Mais pourquoi ça marche ? En complément alimentaire, le collagène se présente sous forme de "peptides de protéine de collagène", qui par leur petite taille vont être "assimilés à 95 %" et aider le corps à restimuler la production de cette protéine. Si on compare le collagène naturel à un coussin, celui-ci, sous l’action des peptides de collagène ingérés, va pouvoir se regonfler de l’intérieur.
Le collagène peut-il faire grossir ?
Gonfler le coussin de collagène présent dans les tissus ne signifie pas prendre du poids. Pour autant, dans l’esprit de certains, la prise de collagène est associée à une inéluctable prise de poids. Une idée préconçue complètement erronée, démentie par nos deux experts . "On pensait que le collagène en développant la masse musculaire pouvait provoquer une augmentation de l’appétit, mais c’est plutôt l’inverse en pratique", observe Raphaël Gruman. Par sa nature, le collagène aide à se sentir rapidement rassasié. "Le collagène est une protéine et comme toutes les protéines elle a un fort pouvoir satiétogène, permettant ainsi de réguler les prises alimentaires", précise le nutritionniste à Medisite.
Au vu de son faible apport énergétique, le collagène peut être consommé en complément alimentaire, sans craindre de grossir. "En tant que protéine, le collagène n’apporte que 4 kcal par gramme de protéine consommée. Autrement dit, pour une dose recommandée moyenne de 10 grammes de protéine par jour, cela revient à n’apporter au corps que 40 kcal de collagène par jour", quantifie de son côté Maxime Barret.
Des protéines de collagène animales pour entretenir sa silhouette et ses muscles
Le collagène participerait indirectement à entretenir notre silhouette, en nous aidant à maîtriser notre poids : "La fonctionnalité du collagène reste de restaurer la qualité de la peau. L’impact sur la perte de poids est indirect, précise néanmoins Maxime Barret. La protéine aide à la reconstruction musculaire. Et le fait d’entretenir cette masse musculaire vient accompagner la perte de poids (les muscles étant énergivores, ils vont consommer plus de calories, ndlr), en créant plus de masse maigre", ce qui explique son intérêt chez les sportifs. Idem après une importante perte de poids, la prise de collagène peut contribuer par domino à "réduire les vergetures et la cellulite", en redonnant de l’élasticité et la fermeté à la peau.
Reste une autre idée reçue à balayer, autour des compléments alimentaires à base de collagène : "Non, il n’existe pas de collagène végétal, rectifie Maxime Barret. Le collagène est une protéine d’origine animale. Sa forme la plus consommée sous forme de supplémentation est d’origine marine (sous forme d’algues)", précise encore le spécialiste des compléments alimentaires.
Et si on est vegan ? Pour ceux qui bannissent tout produit d’origine animale dans leur alimentation, il existe une alternative à la supplémentation en collagène : les "boosters" végétaux de collagène. Il s’agit de "micronutriments qui peuvent aider à accélérer et à stimuler la production de collagène dans le corps, comme la vitamine E, D, la spiruline ou encore le zinc", détaille Maxime Barret.
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