Le cholestérol est un lipide qui entre dans la composition de nos membranes cellulaires et participe à la synthèse de nos hormones. Il est donc indispensable à l’organisme. Mais en excès, il peut aussi s’avérer très dangereux, et entraîner de graves problèmes cardiovasculaires, comme l’infarctus ou l’AVC.
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Roger Moore : son sacrifice depuis son diabèteOn va distinguer les lipoprotéines de haute densité(HDL) qui correspondent au “bon” cholestérol, des lipoprotéines de faible densité(LDL) qui sont associées au “mauvais” cholestérol. Ce sont ces dernières qui “distribuent l’excès de cholestérol aux différents organes”, ce qui favorise son dépôt sur la paroi des artères.
Souvent asymptomatique pendant plusieurs années, l’hypercholestérolémie peut être mise en évidence grâce à une prise de sang, réalisée à jeun. On parle de bilan lipidique. À travers une nouvelle étude parue dans la revue scientifique PLOS Medicine, des chercheurs se sont penchés sur le bilan lipidique afin de déterminer s'il pouvait prédire des évènements cardiovasculaires plusieurs années avant.
Ils se sont donc intéressés à ce qu'on appelle transporteurs lipidiques B (apoB) et apolipoprotéine A-1 (apoB1). Pas de panique, derrière ces termes effrayants se cachent tout simplement les lipides (matières grasses) induits par le mauvais (LDL) ou le bon cholestérol (HDL). ApoB transporte le LDL ainsi que d'autres lipides liés aux maladies cardiovasculaires vers les tissus du corps et ApoA-1 transporte le HDL, précisent les chercheurs.
Cholestérol : un ratio apoB/apoA-1 élevé multiplie par 3 les risques de crise cardiaque
L'étude montre que plus le ratio entre apoB/apoA-1 est important, plus le risque d'infarctus du myocarde, d'accident vasculaire cérébral et de chirurgie coronarienne sera important, indique l'auteur principal de l'étude, le Pr Göran Walldius de l'Institut de médecine environnementale, Unité d'épidémiologie, Karolinska Institutet (Stockholm)
"Le rapport apoB/apoA-1 peut permettre d'identifier les individus qui ont un LDL apparemment normal ou même faible, qui peut ne pas être détecté uniquement par le LDL seul, a-t-il détaillé. Cela peut être le cas chez les personnes avec des niveaux élevés de triglycérides, touchées par un syndrome métabolique, un diabète et par l'obésité. Ces dernières sont à risque de complications cardiovasculaires".
Aujourd'hui, la médecine s'appuie uniquement sur les marqueurs traditionnels de cholestérol, à savoir le LDL et le HDL pour déterminer le risque de maladie cardiovasculaire d'un patient. Or, cette étude renforce l'argument selon lequel il existe une valeur supplémentaire significative dans la vérification de plusieurs sous-types d'apolipoprotéines lors de l'exécution d'une analyse des lipides, commente le Dr Tadwalkar, cardiologue au Providence Saint John's Health Center de Santa Monica (Californie), qui n'a pas participé à l'étude.
C'est le ratio apoA-1/apoB qui devrait être pris en compte
Dans le cadre d'un bilan lipidique standard, on va évaluer les niveaux d'apoB (puisqu'ils sont associés au mauvais cholestérol). Or d'après les chercheurs, c'est le ratio apoA-1/apoB qui devrait être pris en compte.
Au cours de l'étude, les chercheurs ont remarqué que les personnes ayant le ratio apoB/apoA-1 le plus élevé étaient presque trois fois plus susceptibles de subir une crise cardiaque. Ils étaient également près de 70 % plus à risque de vivre un événement cardiovasculaire majeur.
Il semblerait que le rapport apoB/apoA-1 puisse prédire les événements cardiovasculaires 20 ans avant qu'ils ne surviennent.
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