Si seules 2% des femmes en sont atteintes, la calvitie touche un homme sur quatre (25%), indique l’institut de sondages Ifop. Ce phénomène désigne l’alopécie commune de l’homme sur le sommet du crâne (le vertex). La calvitie correspond à une perte de cheveux abondante avec un dégagement progressif définitif du cuir chevelu : le front, le dessus des tempes et le sommet du crâne. Les différentes zones finissent par se rencontrer, laissant place à une couronne de cheveux.
À noter : les jeunes hommes consultent plus qu’avant pour des problèmes de calvitie ou d’alopécie, et ils sont également plus nombreux qu’avant à perdre leurs cheveux. Trois facteurs aggravants ont été identifiés :
- le stress
- les carences alimentaires
- les infections (comme le Covid-19)
Calvitie : à l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement efficace
Ce problème est donc très répandu chez les hommes, et il peut entraîner complexes et anxiété (d’autant que les traitements contre la calvitie sont peu efficaces). Ainsi, de plus en plus d’hommes ont désormais recours à des implantations pour lutter contre ce phénomène qui s’accentue avec l’âge. Aussi la recherche s’intéresse-t-elle de plus en plus aux origines de la calvitie, cela afin d’aider les hommes qui en souffrent ou qui sont susceptibles d’en souffrir.
C’est le cas d’une équipe de chercheurs issus de l’Université de Bonn, en Allemagne. Pour une étude publiée le 22 septembre 2023 dans la revue Nature Communications, les scientifiques ont analysé les séquences génétiques de 72 469 hommes. Ces informations proviennent de la vaste banque de données UK Biobank. Ainsi, les auteurs de l’étude ont identifié cinq gènes associés de manière significative à la calvitie masculine :
- EDA2R
- WNT10A
- HEPH
- CEPT1
- EIF3F
Calvitie : la science identifie de nouveaux gènes responsables de la perte de cheveux chez l’homme
“Notre étude fournit une nouvelle preuve que les gènes HEPH et EDA2R jouent un rôle dans l’apparition de la calvitie, et que cela se manifeste via des variations génétiques, fréquentes comme rares. Cependant, le gène HEPH seul n’avait jamais été considéré comme un potentiel candidat. Notre étude suggère qu’il pourrait aussi jouer un rôle”, a réagi dans un communiqué de presse l’une des autrices de l’étude, la généticienne Stefanie Heilmann-Heimbach.
Elle poursuit : “Les gènes CEPT1 et EIF3F, quant à eux, sont situés dans des régions génétiques qui n’avaient pas encore été associées à la perte de cheveux masculine. Ils sont ainsi de tout nouveaux candidats, et nous émettons l’hypothèse que des variations rares dans ces gènes contribuent à la prédisposition génétique à la calvitie.”
De plus, les résultats de cette étude suggèrent que les gènes connus pour être à l’origine de maladies héréditaires rares affectant à la fois la peau et les poils (comme la dysplasie ectodermique) pourraient également jouer un rôle dans le développement de la calvitie chez l’homme. Les chercheurs espèrent que leurs découvertes vont aider à améliorer la compréhension de ce phénomène et ainsi permettre d’élaborer de nouveaux traitements.
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