Utilisée dans la médecine chinoise depuis des siècles pour combattre la fièvre, la plante Scutellaria baicalensis intéresse de près les chercheurs du John Innes Centre (Royaume-Uni) et de la Chinese academy of sciences. Ces derniers y voient un possible traitement contre le cancer ou les problèmes de foie. De précédentes recherches avaient déjà démontré que la racine de cette plante contenait des composés du nom de flavones, aux effets anti-oxydants bénéfiques.
Une expérience menée sur des souris malades a notamment démontré que ces flavones étaient capables de stopper la croissance tumorale. Aussi connue sous le nom de Huang-Qin, cette plante diffère des autres végétaux riches en flavones, car elle en contient une version aux structures chimiques rares qui ne sont pas fabriqués de la même manière que chez les autres plantes.
Une structure différente des autres plantes
Une particularité qui a laissé les scientifiques perplexes. "Nous croyons que ce type de biosynthèse a évolué récemment dans les racines de la Scutellaria, et diverge de la voie classique qui produit des flavones dans des feuilles et des fleurs, cela produit ces flavones dérivés", explique le Pr Cathie Martin, principale auteur de l'étude.
Celle-ci ajoute : "Comprendre ce moyen de fabrication devrait nous aider à produire ces flavones spéciaux en grande quantité, ce qui permettra de nouvelles recherches pour des utilisations médicinales potentielles". Un phénomène qui s'est déjà produit puisque le médecin chinois Tu Youyou a reçu le prix Nobel de médecine en 2015 pour ses travaux sur l'Artemisia annua, une plante dont les extraits ont permis de concevoir un traitement antipaludéen.
L'étude est parue dans la revue Science Advances
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