10 traitements naturels anti-cancer©Istock
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Le jeûne, arme anti-cancer

Ce que l'on sait : le jeûne pourrait constituer une thérapie anti-cancer à part entière. Le fait de jeûner diminue de façon considérable l'apport en sucre, dont les cellules cancéreuses se servent pour proliférer. En outre, pendant un jeûne le corps produit des corps cétogènes qui ont des propriétés anti-tumorales. Enfin, le niveau d'insuline et d'IGF-1, deux facteurs de croissance tumorale, est fortement réduit pendant un jeûne.

Ce que montrent les études : un jeûne court avant, pendant et après une séance de chimiothérapie a plusieurs bénéfices : augmentation de l'efficacité de la chimiothérapie, réduction des effets secondaires, régénération du système immunitaire mis à mal par une chimiothérapie.

Pour qui ? Les personnes ayant un cancer et qui suivent une chimiothérapie, mais pas celles qui sont très amaigries. Le jeûne peut aussi être utilisé pour réduire le risque de récidive de cancer.

La diète cétogène, traitement anti-cancéreux

Ce que c'est : un régime sans glucides, uniquement avec des graisses et des protéines. Le foie convertit les graisses et les protéines en corps cétoniques. Ceux-ci nourrissent les organes en remplacement des sucres.

Pourquoi c'est efficace contre le cancer : des études sur des modèles animaux ont montré que les corps cétogènes avaient une action anticancéreuse.

Pour qui ? "Je conseille ce régime surtout pour les cancers agressifs et avancés" indique le Dr Frank Oehlenschläger. "Avec une chimiothérapie et des traitements complémentaires, ce régime va montrer son efficacité" précise-t-il.

A noter : ce régime est déconseillé aux personnes trop affaiblies ayant perdu beaucoup de masse musculaire. Parlez-en avec l'oncologue qui vous suit avant de vous lancer dans ce type de régime.

La propolis : en cas de cancer de la prostate

La propolis est une résine fabriquée par les abeilles.

Pourquoi est-elle intéressante en cas de cancer ? "Le principal effet de la propolis est son action antibiotique bien utile pendant les chimiothérapies. Quelques études montrent que la propolis va aussi réduire la chute des globules blancs et un peu la chute des plaquettes lors des chimiothérapies" informe le Dr Éric Ménat. Quelques études ont en outre montré un rôle anticancer de la propolis, notamment dans le cancer de la prostate.

Pour qui ? Pour ceux qui suivent une chimiothérapie.

Le curcuma : efficace même quand le cancer progresse

Quelle est son action anti-cancéreuse ? La substance active est la curcumine. Elle neutralise les substances cancérigènes, empêche leur prolifération et stimule le système immunitaire.

Les preuves : "Il existe de nombreuses études in vitro et chez l’animal qui montrent que la curcumine agit aux 3 stades de la cancérogenèse : promotion, initiation et progression. La curcumine serait donc active même sur un cancer en progression" explique le Dr Éric Ménat, médecin généraliste, homéopathe et phytothérapeute. Il n’existe cependant pas assez d’études chez l’homme pour valider totalement cela" précise-t-il.

Pour qui ? "On donne du curcuma pendant les radiothérapies car c'est probablement là qu'il est le plus utile" informe le Dr Éric Ménat.

Le gui en cas de risque élevé de récidive

Le gui est un semi-parasite. Cette plante a été identifiée comme étant potentiellement anticancer au début du 20ème siècle. Deux sociétés ont ensuite mis sur le marché des extraits de gui injectables (Viscum album).
Les extraits de gui ont un effet immunostimulant grâce à la présence de lectines. Celles-ci ont également un effet anticancer direct en entraînant la mort des cellules cancéreuses.

Les preuves : "Le Vicsum Album injectable est un vrai traitement anti-cancer. Il bénéficie de plusieurs études probantes chez l’homme avec en moyenne un doublement de la survie sans récidive" informe le Dr Éric Ménat.

Dans quels cas les injections de gui peuvent-elles être bénéfiques ? Pour le Dr Éric Ménat, pendant mais surtout après les traitements hospitaliers, et surtout dans les cancers avec risque élevé de récidive.

Les alkylglycerols (AKG), pour réduire les effets secondaires de la radiothérapie

Les AKG sont des corps gras naturellement produits par notre organisme. Ils sont fortement concentrés dans les foies de requins vivant dans les mers froides ou des poissons vivant dans les grandes profondeurs.

Pourquoi c'est un produit qui permet de mieux lutter contre le cancer ? Les AKG sont immunostimulants. "C'est un traitement complémentaire d'autres traitements à l'effet immunostimulant plus fort (mycothérapie, Viscum album...)" informe le Dr Éric Ménat. En outre, ces AKG protégeraient les membranes des cellules saines des effets secondaires de la radiothérapie.

Dans quels cas les prendre ? "On les utilise beaucoup en cas de radiothérapie, car la principale étude montre un effet protecteur contre les effets secondaires" indique le Dr Ménat.

La mycothérapie : des champignons anticancer

Qu'est-ce que c'est ? La mycothérapie est une médecine naturelle utilisant des extraits de champignons.

Quels champignons ont une action anti-cancéreuse ? "Le plus anticancer est sans aucun doute le REISHI (Ganoderma). C’est aussi un bon immunostimulant. Le Maitaké et le Shiitaké ont également montré des propriétés anticancer, mais surtout par leur action immunostimulante" informe le Dr Éric Ménat.

Les preuves : "Il existe de nombreuses études in vitro et chez l’animal prouvant l’effet anticancer de certains champignons" indique le Dr Ménat.

En pratique : "On peut alterner ou associer ces champignons aux vertus anti-cancer" informe le Dr Ménat.

Des injections de Colibiogen :pour diminuer les effets secondaires de la chimiothérapie

Qu'est-ce que le colibiogen ? "Colibiogen Inject ® de la société Laves (Allemagne) est une solution qui contient des extraits de bactéries mortes – des Escherichia Coli, des bactéries omniprésentes dans notre intestin" informe le Dr Frank Oehlenschläger.

Quels effets anti-cancer ? "Des expériences ont montré que des extraits de bactéries - comme Colibiogen, mais d'autres extraits peuvent être utilisés aussi -aident à stimuler les cellules dendritiques, qui sont en première ligne de notre système immunitaire pour reconnaître les cellules cancéreuses" explique le Dr Oehlenschläger.

Dans quels cas est-ce bénéfique ? Pour toutes les personnes ayant un cancer, y compris pendant une chimiothérapie. "Des études ont montré que ces injections permettent une diminution des effets secondaires de la chimiothérapie" informe le Dr Oehlenschlager.

Des phyto-estrogènes en cas de cancer du sein

Les phyto-œstrogènes sont des molécules que l'on trouve dans le soja et dans les graines de lin. Il en existe 4 catégories: flavonoïdes, lignanes, isoflavoinoïdes et stilbènes.

Pour qui c'est intéressant ? Pour les femmes qui ont un cancer du sein hormono-dépendant, pour éviter une récidive surtout.

Pourquoi sont-ils une thérapie complémentaire du cancer du sein hormono-dépendant ?"Les phyto-œstrogènes vont se fixer aux récepteurs à l’œstrogène dans le noyaux des cellules et bloquer l'oestradiol" explique le Dr Oehlenschläger. Cette hormone entraîne la prolifération des cellules cancéreuses ?

Les données : un article publié récemment a conclu que les phyto-œstrogènes étaient efficaces pour prévenir une récidive de cancer du sein (Alipour. S, 2015)

Vitamine C à haute dose, pour récupérer plus vite d'une chimiothérapie

Quelle est l'action de la vitamine C contre le cancer ? À très hautes doses (> 50g par jour en perfusion), la vitamine C a une action anti-cancer directe. "Aujourd'hui on utilise la vitamine C plutôt pour augmenter la vitalité du patient lors de la chimiothérapie. Administrée quelques jours après l'administration de la chimiothérapie, la vitamine C va améliorer le fonctionnement du foie et va aider le patient à récupérer plus vite" précise le Dr Oehlenschläger.

Niveau de preuve : dans des modèles d'animaux et des études in vitro (sur des cellules tumorales), la vitamine C montre une action anti-tumorale.

Dans quels cas ? Pendant une chimiothérapie.

Sources

- Dr Frank Oehlenschläger, Guérir le cancer autrement, Des approches innovantes et complémentaires, Éditions Alpen, 2016

-Dr Alain Dumas et Éric Ménat, Cancer. Etre acteur de son traitement, Éditions Leduc.s, novembre 2016

Remerciements au Dr Eric Ménat, médecin généraliste, homéopathe et phytothérapeute, et au Dr Frank Oehlenschläger, Heilpratiker naturopathe

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