Malgré les progrès du dépistage et des traitements, le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent chez les femmes, avec 2,3 millions de nouveaux cas et plus de 600 000 décès en 2020, selon une étude publiée dans National Library of Medicine. Lors du congrès européen de la société européenne d’oncologie médicale (ESMO) qui s’est tenu du 13 au 17 septembre en Espagne, trois traitements actuellement en essai clinique ont montré des résultats très positifs.
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Cancer du sein : symptômes, dépistage, causes, traitementsLe premier, le patritumab deruxtecan, est un anticorps conjugué avec une chimiothérapie. Il a déjà été évalué dans un essai de phase I et une étude de phase II chez des patientes avec différents types de cancer du sein métastatique. Dans l’étude, 99 patientes adultes ont reçu le patritumab deruxtecan, toutes les 3 semaines. Elles présentaient toutes une tumeur devenue résistante aux autres traitements par CDK4/6 et avaient reçu un cycle de chimiothérapie. "Avec les traitements classiques utilisés en troisième ligne de chimiothérapie, le taux de réponse est plus faible et la survie sans progression est de l’ordre de quatre à six mois, précise dans un communiqué la Dr Barbara Pistilli, cheffe du comité de pathologie mammaire de l'Institut Gustave Roussy. Ces résultats sont donc très encourageants", souligne-t-elle.
Le deuxième traitement présenté, le trastuzumab deruxtecan, est prometteur chez des patientes atteintes de métastases cérébrales actives. "Cette nouvelle étude confirme bien un taux de réponse intracrânienne qui est autour de 70 % ou même plus, avec une survie qui est totalement en ligne avec l’activité du trastuzumab deruxtecan", explique le Dr Pistilli au média Medscape.
Avec ces nouvelles molécules, la spécialiste espère retarder l’utilisation de la radiothérapie sur les métastases cérébrales, notamment pour les effets secondaires qu’elle peut générer à long terme, dont l’impact sur la qualité de vie des patientes est plutôt négatif.
Une immunothérapie avant et après l’intervention chirurgicale
Le troisième traitement en cours d’essai est le pembrolizumab. Une étude précédente du nom de Keynote-522 avait montré que l’ajout de cette immunothérapie avant et après la chirurgie permettait de réduire significativement le risque de rechute chez des patientes touchées par un cancer du sein triple négatif de stade 2 ou 3.
Les nouveaux résultats présentés à l’ESMO 2024 confirment le bénéfice de cette immunothérapie. Selon le travail de recherche, le risque de récidive est réduit de 35 % et celui de décès de 34 % six ans après le traitement. Selon le média Rose Up, spécialisé dans le cancer de la femme, le pembrolizumab est accessible en France uniquement pour cette indication depuis 2022.
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