Originaire de Manchester (UK), Jasmin David a été diagnostiquée d'un cancer du sein en 2017 alors qu'elle avait 51 ans. Victime d'une forme particulièrement agressive, la patiente a subi 6 mois de chimiothérapie ainsi qu'une mastectomie en avril 2018, suivie de 15 sessions de radiothérapie.
La mastectomie est une intervention chirurgicale réalisée sous anesthésie générale qui consiste à enlever le sein dans lequel se situe la tumeur.
Jasmin David a été victime d'une récidive en 2019. Le cancer s'est alors propagé à ses poumons, ses ganglions lymphatiques et son thorax. D'après ses médecins, le pronostic était mauvais. C'est à ce moment-là que la quinquagénaire s'est vu proposé un essai clinique à l'hôpital The Christie de Manchester.
"Au début, j'ai eu de nombreux effets secondaires horribles"
Les médecins avaient estimé qu'il ne lui restait qu'un an à vivre, au vu de l'évolution de son cancer.
"Quand on m'a proposé l'essai, je ne savais pas si cela fonctionnerait pour moi, mais je pensais qu'au moins je pouvais faire quelque chose pour aider les autres et utiliser mon corps pour la prochaine génération", a confié Jasmin David à BBC Radio Manchester.
L'essai consistait à prendre un médicament expérimental combiné à l'Atezolizumab, un traitement d'immunothérapie.
"Au début, j'ai eu de nombreux effets secondaires horribles, notamment des maux de tête et des pics de température, alors j'étais à l'hôpital à Noël et assez mal. Puis, heureusement, j'ai commencé à bien réagir au traitement", se souvient la patiente, avant d'ajouter "il y a deux ans et demi, je pensais que c'était la fin et j'ai maintenant l'impression de renaître".
Après plusieurs mois de traitement, Jasmin David a appris qu'elle ne présentait plus aucune trace de son cancer.
Le traitement de l'essai clinique se poursuivra toutefois jusqu'en décembre 2023. En attendant, la patiente en profite pour savourer la vie, entourée de ses proches. Cette dernière a décidé de prendre une retraite anticipée et de "vivre sa vie dans la gratitude envers Dieu et la science médicale".
Cancer du sein : comment le détecter avant qu'il ne devienne métastatique
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Il représente plus du tiers de l'ensemble des nouveaux cas de cancers féminins. En France, cette maladie tue 12 000 personnes chaque année.
"Un cancer du sein résulte d'un dérèglement de certaines cellules qui se multiplient et forment le plus souvent une masse appelée tumeur. Il en existe différents types qui n’évoluent pas de la même manière. Certains sont agressifs et évoluent très rapidement, d’autres plus lentement", décrit l’Institut National du Cancer.
L’apparition d’une boule, d’une grosseur dans le sein ou sous un bras (aisselle) ou d'une douleur est un des symptômes fréquents lorsqu’un cancer du sein se développe.
"Au bout d’un certain temps, un nodule [grosseur ndlr] va pousser, donc la patiente va sentir quelque chose au niveau de sa poitrine, explique le Dr Catherine Delbaldo, oncologue au sein du groupe hospitalier Diaconesses Croix Saint Simon (Paris) à Medisite. D’où l’importance de s’autopalper régulièrement. C’est extrêmement important, car si on a une grosse tumeur, la détecter à temps peut éviter qu’elle devienne métastatique et chronique".
https://www.bbc.com/news/uk-england-manchester-62033469
https://www.bbc.co.uk/sounds/play/live:bbc_radio_manchester
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