Faire de l’exercice régulièrement pourrait ralentir vos risques de développer un cancer du sein, selon une nouvelle étude publiée dans le British Journal of Sports Medicine, le 6 septembre 2022. "Les avantages d'être plus actifs ont été illustrés dans cette étude récente de l'Université de Bristol, impliquant plus de 131 000 femmes", révèle le Dr Michael Mosley, médecin britannique et auteur de nombreux documentaires scientifiques pour la BBC.
A lire aussi :
Cancer du sein : ce que je ne veux plus entendrePlus précisément, les chercheurs révèlent qu'il faudrait faire du sport trois fois par semaine minimum. "Ils ont montré que la pratique d'une activité physique régulière trois jours, ou plus, par semaine réduirait les risques de 38 % d'avoir un cancer du sein", révèle le Dr Mosley.
Cancers : la sédentarité augmenterait les risques
Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont utilisé "l'approche de randomisation mendélienne." "Cette technique utilise des variantes génétiques comme proxy afin d’obtenir des preuves génétiques à l'appui d'une relation causale", expliquent les chercheurs. "Dans ce cas, il s’agit du niveau d'activité physique et des comportements sédentaires tout au long de la vie des participants."
Le but de cette méthode était d’évaluer si l'activité physique et le temps passé en position assise tout au long de la vie pouvaient avoir un lien avec le risque de cancer du sein, et plus particulièrement, avec différents types de tumeurs. Pour cela, les scientifiques ont examiné les données de 130 957 femmes. Parmi elles, trois groupes étaient constitués :
- Dans le premier, 69 838 femmes avaient des tumeurs qui s'étaient propagées localement. Autrement dit, elles étaient invasives.
- Dans le second, 6 667 avaient des tumeurs qui n'étaient pas complètement formées. Elles étaient in situ.
- Dans le dernier, il s’agissait d’un groupe de comparaisons composé de 54 452 femmes qui n'avaient pas de cancer du sein.
L'activité physique réduit de 38 % les risques de cancer du sein
Finalement, "les données ont montré qu'un niveau global plus élevé d'activité physique, prédit génétiquement, était associé à un risque de cancer du sein invasif inférieur de 41 %, et ce, en grande partie indépendamment du type, du stade ou du grade de la tumeur”, écrivent les chercheurs. Par ailleurs, la pratique d’une activité physique régulière, génétiquement prédite, trois jours par semaine réduirait les risques de cancer du sein de 38 %.
Enfin, un niveau plus élevé de temps assis, toujours génétiquement prédit, était associé à un risque 104 % plus élevé d’avoir un cancer du sein triple négatif. "L'augmentation de l'activité physique et la réduction du temps de sédentarité sont déjà recommandées pour la prévention du cancer", signale Brigid Lynch, professeur agrégé, chef adjoint de la division d'épidémiologie du cancer au Cancer Council Victoria en Australie et auteur de l’étude. "Notre étude ajoute des preuves supplémentaires que de tels changements de comportement pourraient réduire l'incidence des futurs taux de cancer du sein."
Le nombre de cancers accroit chez les moins de 50 ans
Depuis plusieurs années, le nombre de cancers identifiés ne cesse d'augmenter. "Le cancer est normalement considéré comme une maladie de la vieillesse, mais de nouvelles recherches menées par le Brigham and Women's Hospital aux États-Unis ont identifié une augmentation spectaculaire dans le monde des cancers du sein, du côlon, de l'œsophage, du rein, du foie et pancréas chez les moins de 50 ans”, indique le Dr Mosley. "Les chercheurs pensent que la privation de sommeil, les modes de vie de plus en plus sédentaires et une alimentation composée d'aliments ultra-transformés, qui à leur tour conduisent à l'obésité, sont quelques-unes des raisons de cette poussée."
https://www.express.co.uk/life-style/health/1671518/dr-michael-mosley-cancer-reduces-risk
https://www.bristol.ac.uk/news/2022/september/exercise-breast-cancer.html
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.
Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.