Une alimentation pauvre en graisses réduirait le risque de cancer du poumonIstock
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Le cancer du poumon figure au top 3 des cancers les plus fréquents à l’échelle mondiale. C’est également le cancer le plus meurtrier. En France, pour l’année 2018, l’Institut National du cancer a estimé à 33 117 le nombre de décès des suites d’un cancer du poumon (22 761 hommes et 10 356 femmes).

Le tabac demeure le premier facteur de risque du cancer du poumon. 8 cas de cancer du poumon sur 10 sont dus au tabagisme. D’autres facteurs seraient également à prendre en compte dans la survenue d’un cancer du poumon, notamment l’alimentation. C’est ce qu’a révélé une étude publiée dans la revue Journal of Nutrition, Health and Aging.

Cancer du poumon : l’alimentation pourrait être responsable de la survenue de la maladie

Une vaste étude observationnelle a montré qu'un régime pauvre en graisses serait associé à un risque plus faible de cancer du poumon, et qu'un régime riche en graisses est associé à un risque plus élevé de cancer du poumon chez les fumeurs.

Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont collecté un certain nombre d’information relatives à la santé de 98 0000 personnes âgées en moyenne de 65 ans. Les données ont ensuite été croisées avec des données collectées sur l’incidence, le stade et le type du cancer.

Résultat : le risque de cancer du poumon était 24 % inférieur chez les personnes dont l'alimentation était composée de la plus faible quantité de graisses. Cette réduction était encore plus prononcée, avec un risque réduit de 29 %, chez les fumeurs ayant suivi un régime alimentaire pauvre en graisses.

Des résultats peu surprenants pour les professionnels de santé

Ce n’est pas la première fois qu’une étude établit un lien entre cancer et alimentation. « Dans le cancer du sein, il existe une association connue entre les régimes riches en graisses, l’obésité et la récidive du cancer. Je n’avais pas vu de données similaires sur le cancer du poumon », a déclaré Nilesh Vora, hématologue et oncologue interviewée par Medical News Today.

Pour Catherine Rall, diététicienne interrogée par la revue, il est logique que réduire la consommation de graisses, y compris de graisses saturées, réduise le risque de cancer. « Il est également logique que, si nous comparons les fumeurs aux autres fumeurs, des facteurs tels que l’alimentation soient le facteur décisif pour déterminer s’ils développent ou non un cancer du poumon», a-t-elle déclaré.

Rachelle Caves, diététicienne également interrogée par la revue ne s’est pas montrée surprise des résultats de l’étude. « Je ne suis pas surprise que les graisses saturées soient associées à un risque accru de cancer, car la plupart des aliments contenant des niveaux élevés de graisses saturées portent avec eux un fardeau pro-inflammatoire. Les aliments faibles en graisses saturées ont tendance à être des aliments sains comme les lentilles, les haricots, les pois, les fruits et les légumes – les types d’aliments qui peuvent aider à prévenir le cancer », a-t-elle expliqué.

Des recherches supplémentaires nécessaires

L’étude présentée comporte tout de même certaines limites car il s’agissait, entre autres, de la première étude examinant l’impact des régimes faibles en gras sur le risque de cancer du poumon. « La prochaine étape consiste à voir s'il est possible de réaliser un essai contrôlé randomisé pour prouver définitivement ce point. Il s’agissait d’une étude observationnelle prospective comportant de nombreuses failles potentielles dans la collecte des données. J’ai néanmoins trouvé cela très intéressant », a souligné Nilesh Vora.

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