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Le cancer du poumon est habituellement détecté grâce à la réalisation d’une batterie de tests (radiologie, bilan sanguin, radiographie pulmonaire…). Mais bien souvent, le cancer du poumon est diagnostiqué à un stade avancé. Ce diagnostic tardif explique en partie pourquoi le cancer du poumon est le plus mortel. Car un cancer détecté à un stade avancé est bien plus difficile à traiter. Le traitement du cancer du poumon métastatique est plus souvent palliatif que curatif.

Pourquoi le cancer du poumon est-il trop souvent diagnostiqué sur le tard ?

La détection précoce du cancer du poumon est difficile en raison de l'absence de symptômes au début de la maladie. Par ailleurs, les symptômes pouvant être associés au cancer du poumon peuvent également révéler une autre maladie qui n’a rien à voir avec le cancer. C’est ce que le docteur Catherine Daniel, pneumologue, expliquait à Medisite dans une interview : « Dans plus de 60 % des cas, le cancer du poumon est diagnostiqué à un stade métastatique. Le poumon n’est pas innervé et par conséquent peut être le siège d’une grosse tumeur totalement silencieuse. Ce n’est que trop souvent lorsque les cellules cancéreuses se sont dispersées via la circulation sanguine pour envahir d’autres organes, responsables de métastases symptomatiques, que la maladie est diagnostiquée. »

Cancer du poumon : les abeilles au service du diagnostic

Des chercheurs, dont les résultats des travaux ont été publiés dans la revue scientifique Biosensors and Bioelectronics, ont découvert que les abeilles domestiques seraient capables de détecter des biomarqueurs associés au cancer du poumon dans l’haleine d’humains grâce à leur odorat.

Pour parvenir à ses conclusions, l’équipe de l'Université d'État du Michigan (Etats-Unis) a équipé une vingtaine d’abeilles d’une électrode au niveau de leur cerveau. Ceci, dans le but d’y observer tout changement en fonction des odeurs proposées aux abeilles. Les chercheurs ont ainsi fait sentir aux abeilles un mélange synthétique d'haleine saine et un mélange synthétique d’haleine d'une personne atteinte d'un cancer du poumon. « Il a fallu une main ferme pour créer la recette », a déclaré Elyssa Cox, co-autrice de l’étude. « Nous avons testé le cancer du poumon synthétique par rapport aux mélanges d'haleine humaine sains sur environ 20 abeilles. »

Résultat : un changement dans la réponse de tir neuronal de l'abeille a été observé par les chercheurs en fonction de l’échantillon senti. « Les abeilles ont détecté de très faibles concentrations ; c'était un résultat très fort », a déclaré Debajit Saha, co-auteur de l’étude.

Une découverte qui ouvre la voie à de nouvelles approches de diagnostic du cancer du poumon

Une découverte prometteuse qui pourrait permettre de détecter la maladie à un stade précoce, ce qui est rare aujourd’hui. Car les abeilles ne seraient pas uniquement capables de détecter le cancer du poumon via l’haleine. Elles seraient également capables d’identifier le type de cellule cancéreuse. « Ce qui est étonnant, c'est la capacité des abeilles domestiques non seulement à détecter les cellules cancéreuses, mais aussi à distinguer les lignées cellulaires de différents types de cancer du poumon », a déclaré Autumn McLane-Svoboda, élève du docteur Saha. « Les implications futures de cela sont énormes car notre capteur pourrait permettre aux patients de recevoir rapidement des diagnostics de cancer spécifiques, ce qui est impératif pour des voies de traitement correctes. »

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