Le pronostic d'un patient atteint d'un cancer de la prostate métastasé n'est pas bon : on estime à 28% le taux de survie relative après cinq ans. Mais une équipe de chercheurs internationale pourrait avoir trouver un moyen d'éviter la progression de cette tumeur.
Une nouvelle étude parue le 5 décembre 2018 dans la revue Nature Communications révèle en effet que le risque de métastases de cancer de la prostate pourrait être déterminé en fonction de l'activité d'un gène spécifique chez les patients, suggérant ainsi que la réduire permettrait d'augmenter leurs chances de survie.
Bloquer l'activité du gène NSD2 pour prévenir les métastases...
Les chercheurs ont utilisé un algorithme testé sur des tissus cancéreux provenant de souris et d'aures d'humains. Ils ont ainsi pu déterminer les gènes responsables de la propagation du cancer.
De là, le gène NSD2 (pour nuclear receptor binding SET Domain Protein 2) a été identifié. Ils ont ensuite été capables de bloquer son activité dans les cellules cancéreuses, ce qui a considérablement limité la propagation de la tumeur.
... et ainsi améliorer la prise en charge et le pronostic du cancer de la prostate
Une découverte qui pousse les chercheurs à élaborer un médicament agissant sur le gène NSD2, afin de prévenir les métastases le plus tôt possible et ainsi améliorer le pronostic du patient. Car "actuellement, quand un patient est diagnostiqué avec un cancer de la prostate, les médecins peuvent déterminer le stade de la tumeur, mais pas le risque de métastases, explique Antonina Mitrofanova, l'une des auteurs de l'étude.
Si on peut déterminer ce risque au moment du diagnostic, on peut commencer à le mettre sous un traitement spécifique le plus vite possible pour réduire ce risque".
En attendant, les chercheurs encouragent les médecins à réaliser des tests de dépistage de ce gène et envisagent également d'appliquer l'algorithme à d'autres types de cancers.
Cancer de la prostate métastatique : quel traitement ?
Le cancer de la prostate est dit métastatique lorsqu'il "s'est propagé au-delà des tissus entourant la prostate pour atteindre d'autres parties du corps", explique la Société canadienne du cancer. On parle alors de cancer de la prostate au stade 4, soit le plus élevé. Dans ce cas, le traitement principal consiste en une hormonothérapie.
Toutefois, "le recours à une intervention chirurgicale ou à la radiothérapie est possible afin de soulager les symptômes provoqués par le cancer", précise la Société européenne d'oncologie médicale.
"NSD2 is a conserved driver of metastatic prostate cancer progression". Nature Communications. 5 décembre 2018.
"Statistiques de survie pour le cancer de la prostate". Société canadienne du cancer.
"Stades du cancer de la prostate". Société canadienne du cancer.
"Cancer de la prostate". Société européenne d'oncologie médicale
Vidéo : Cancer prostatique : un gène en cause dans les récidives
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