Une histoire peu courante : à seulement 15 ans, cet adolescent vient de décrocher le titre de Kid of the Year par le magazine Time pour la mise au point d’un savon pouvant prédire le cancer de la peau et pas n’importe lequel : le mélanome. Une tumeur de très mauvais pronostic.
En France aujourd’hui ce type de cancer cutané est le premier en termes d’augmentation de fréquence. Chez l’homme, le nombre de cas a été multiplié par 5 entre 1990 et 2018, contre 3 (+189 %) chez la femme. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 132 000 personnes décèdent chaque année de cette pathologie d’un point de vue mondial.
Ce passionné de chimie originaire d’Ethiopie et arrivé aux États-Unis à l’âge de quatre ans, découvre un médicament sous forme de crème, indiqué dans les verrues génitales et périanales externes de l’adulte. Plusieurs études ont aussi montré que le médicament pourrait être efficace contre le mélanome. Herman Bekele s’est alors demandé s’il serait possible d’en faire un traitement plus facile d’accès.
"Presque tout le monde utilise de l’eau et du savon pour se nettoyer. Ce nettoyant serait donc probablement la meilleure option"
Il réfléchit alors à un objet du quotidien. "Presque tout le monde utilise de l’eau et du savon pour se nettoyer. Ce nettoyant serait donc probablement la meilleure option", explique-t-il au magazine Time.
Une barrière protectrice supplémentaire
Il développe alors une formule combinant de la trétinoïne, de l'acide salicylique et glycolique. Ces composés agissent en synergie pour renforcer les défenses naturelles de la peau et offrent une protection efficace contre les effets néfastes des rayons UV : principaux facteurs de risque de développement des cancers de la peau.
Un combat qui lui tient à cœur. De son pays de naissance, il se souvient des ouvriers qu’il voyait travailler en plein soleil, pendant des heures, sans protection. Des années plus tard, il réalise le danger de cette exposition.
Une réglementation qui prend du temps
Il faudra néanmoins un peu de patience pour voir ce traitement prometteur dans les rayons de nos supermarchés. Il ne pourra être accessible au grand public, seulement après avoir obtenu les approbations réglementaires nécessaires.
Cette initiative de la part de la jeune génération montre l’intérêt qu’elle porte à ce type de maladie qui ne fait que s'accroître.
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