Un problème de santé peut parfois en cacher un autre… beaucoup plus grave. Une femme de 74 ans, originaire du Kansas (Etats-Unis), l’a appris à ses dépens. Cette dernière a consulté son médecin, après qu’une étrange éruption cutanée soit apparue sur une bonne partie de son corps. Malheureusement, ces rougeurs étaient un symptôme - plutôt rare - d’un cancer de l’anus.

Des plaques rouges en spirale peuvent être un signe de cancer

Dans un premier temps, cette américaine ne s’est pas inquiété de ces plaques rouges, en formes de spirales, qui étaient apparues sur son dos, son ventre, ses cuisses et ses fesses. Elle a donc attendu 11 mois avant de consulter un médecin à ce sujet. Pensant à une réaction allergique, ce dernier lui a d’abord prescrit des anti-histaminiques ; mais cela n’a pas résolu le problème.

Dans les quatre mois qui ont suivi, ses éruptions ont empiré, et la patiente a commencé à souffrir de maux de ventre, de vomissements et de diarrhée. De nouveaux symptômes qui ont conduit les médecins à étudier d’autres causes possibles à ces curieuses plaques sur son corps. Après analyses, il s’est avéré qu’elle souffrait d’un cancer de l’anus de stade 2.

Le papillomavirus serait responsable de 90 % des cancers de l’anus

Cette histoire, rapportée par les médecins de l’Université du Kansas dans le New England Journal of Medicine, met en lumière un symptôme peu courant, qu’il ne faut pourtant pas négliger. “L'érythème gyratum repens est une pathologie rare, et dans près de 80 % des cas, elle est associée à une tumeur interne comme le cancer du poumon ou de l’oesophage”, souligne le Dr Adil Sheraz, dermatologue et porte-parole de la British Skin Foundation. Ce dernier précise que ce type d’éruption cutanée est souvent associé aux cancers du sang.

Le cancer de l’anus, quant à lui, est assez rare : il ne représente que 2 % des cancers digestifs, soit environ 900 nouveaux patients par an en France. Le papillomavirus en serait responsable dans plus de 90 % des cas. Néanmoins, la plupart de ces cancers sont diagnostiqués à un stade précoce, car ils sont localisés dans des endroits facilement repérables par les médecins, via une coloscopie.

L’américaine soignée par les médecins du Kansas a reçu une radiothérapie et une chimiothérapie, et l’éruption cutanée a totalement disparu pendant le traitement - laissant toutefois des cicatrices. Après huit mois, le rapport de l’hôpital indique qu’elle est en rémission.

Sources

Erythema Gyratum Repens Associated with Anal Cancer, NEJM, 17 janvier 2019

The unusual rash that turned out to be a sign of anal cancer: Woman, 73, went to doctors concerned about the spiral patches on her buttocks and back... only to be given the devastating news, DailyMail, 12 avril 2019

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