Le cancer est une maladie causée par la transformation de cellules de l’organisme qui deviennent anormales et prolifèrent ensuite de façon excessive. “Ces cellules déréglées finissent par former une masse qu'on appelle tumeur maligne”, détaille l’Institut national du cancer. “Les cellules cancéreuses ont tendance à envahir les tissus voisins et à se détacher de la tumeur”. A travers les vaisseaux sanguins et lymphatiques, elles migrent alors pour aller former une autre tumeur, ce sont les métastases.
Cancer : 1ere cause de décès chez l’homme en France
Santé publique France rappelle que les cancers (tous types confondus) sont la première cause de décès chez l’homme et la seconde chez la femme en France. “Le cancer de la prostate reste le plus fréquent chez l’homme, suivi des cancers du poumon et colorectal.” Pour les femmes, le cancer du sein arrive en première position, suivi des cancers colorectal et du poumon.
“Un certain nombre de cancers pourraient être évités”, souligne l’agence sanitaire. “En 2015, on estime en France métropolitaine, qu’environ 41 % des cancers chez les plus de 30 ans étaient attribuables à des facteurs de risque modifiables comme le tabagisme la consommation d’alcool, l’alimentation, le surpoids et l’obésité, certains agents infectieux, certaines expositions professionnelles, l’exposition aux ultraviolets naturels et artificiels.”
Viande transformée : un aliment cancérigène pour l’être humain
Concernant l’alimentation, de nombreuses études ont montré les liens entre une alimentation déséquilibrée, trop riche en graisses saturées, en sel et en glucides, et a contrario trop faible en légumes, légumineuses et céréales complètes, et les risques de développer un cancer. En 2015, le Centre international de recherche sur le cancer a classé la consommation de la viande rouge comme probablement cancérigène pour l'homme. La viande transformée a quant à elle été classée comme cancérigène pour l’homme : ce sont les charcuteries avec le bacon, le jambon, ou encore les saucisses, etc. Ces aliments peuvent notamment augmenter les risques de développer des cancers colorectal, de l’estomac et du pancréas.
Mais ces aliments ne sont pas les seuls facteurs de risque de cancer : certaines substances retrouvées dans de nombreux plats peuvent aussi favoriser l’apparition de ces pathologies. La rédaction vous dévoile les dernières études sur le sujet.
L’Acrylamide
“L’acrylamide est une substance qui se forme au moment de la cuisson à haute température (supérieure à 120°C) de certains aliments riches en asparagine (un acide aminé) et en amidon. Cette molécule est reconnue comme cancérogène avéré pour l’animal et possible pour l’Homme par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC)”, détaille l’Anses.
Cette substance est absente de l’aliment au départ, mais se forme à cause de la cuisson. On en retrouve particulièrement dans les pommes de terre sous forme de frites. “Le café, et en particulier le café noir, est le second contributeur à l’exposition à l’acrylamide des adultes, alors qu’il s’agit des biscuits sucrés chez les enfants”, précise l’Anses.
Les amines hétérocycliques aromatiques
Ce sont une famille de substances qui se forment lors de la cuisson de viande et de poisson et qui sont également présentes dans la fumée de cigarette ou les gaz d’échappement. Elles sont classées comme cancérogènes possibles pour l'être humain par le CIRC, voire cancérogènes probables. Pour réduire les risques, il est notamment recommandé de retourner souvent votre viande lorsque vous la faites cuire.
Les Hydrocarbures aromatiques polycycliques
Ce sont des constituants naturels du pétrole et du charbon. Ils peuvent aussi provenir de la combustion incomplète de matières organiques telles que les carburants, le bois et le tabac. Tous sont classés comme cancérogènes probables (groupe 2A) par le CIRC ou cancérogènes possibles (groupe 2B).
Dans l’alimentation, on en retrouve particulièrement dans les aliments cuits au charbon de bois. Pour les éviter, mieux vaut privilégier les barbecues électriques.
On en retrouve également dans les céréales et produits à base de céréales, ainsi que les produits de la mer et leurs dérivés. “De même, l’utilisation d’huiles et de graisses végétales et la consommation de café expose la population aux HAP”, précise Cancer Environnement.
Les aflatoxines
“Les aflatoxines sont des toxines (mycotoxines) produites par des moisissures appartement au genre Aspergillus (section Flavi), champignons pouvant se développer et produire les toxines plus facilement dans les régions chaudes et humides des pays d'Afrique, d'Asie et d'Inde”, détaille Cancer Environnement qui précise que ce sont des substances cancérogènes avérées pour l’homme. L’ingestion de denrées alimentaires contaminées peut notamment augmenter les risques d’apparition du cancer du foie. Les cas sont extrêmement rares en Europe, ce sont plutôt les populations d'Afrique, d'Asie ou d’Inde qui sont touchées.
Les aliments les plus souvent contaminés sont les noix et les céréales, mais les produits laitiers, la viande et les œufs peuvent aussi en contenir via la consommation des aliments contaminés par les animaux.
La coumarine
Ce composé naturel et odorant est présent dans certaines plantes comme la cannelle. La coumarine est utilisée dans l’alimentation comme épice ou comme ingrédient aromatisant naturel. Mais “consommée à de fortes doses, la coumarine peut provoquer des atteintes hépatiques”, souligne l’Anses. L’agence déconseille donc “la consommation d’aliments riches en cannelle et de compléments alimentaires contenant de la coumarine par les personnes ayant des antécédents de maladie du foie”. Pour limiter l’exposition par voie alimentaire, l’Autorité européenne de sécurité des aliments a fixé une dose journalière tolérable de 0,1 mg/kg de poids corporel par jour.
La coumarine se retrouve souvent dans les condiments (herbes, épices), les sauces, les viennoiseries, les pâtisseries, les gâteaux ou encore les biscuits sucrés.
Les hydrazines
Les hydrazines sont des liquides incolores utilisés dans les carburants pour fusées, la fabrication de produits chimiques et le traitement de l'eau des chaudières. Présents dans notre environnement, ils peuvent également être retrouvés dans certains aliments que nous consommons, comme des poissons qui ont vécu dans de l'eau contaminée ou des plantes qui peuvent accumuler le produit chimique. Le CIRC a notamment classé ces substances comme des cancérogènes possibles pour l'homme. Des expériences en laboratoire ont également montré qu’une seule exposition des animaux à ces substances pouvait entraîner l’apparition d’un cancer du côlon. Des tumeurs au niveau des poumons et des vaisseaux sanguins ont également été observées.
https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/cancers
https://www.anses.fr/fr/content/l%E2%80%99acrylamide-dans-les-aliments
https://hal-anses.archives-ouvertes.fr/anses-01725615
https://www.cancer-environnement.fr/235-hydrocarbures-aromatiques-polycycliques-hap.ce.aspx
https://www.cancer-environnement.fr/421-Aflatoxines.ce.aspx
https://www.anses.fr/fr/content/compl%C3%A9ments-alimentaires-%C3%A0-base-de-plantes-contenant-de-la-coumarine-attention-%C3%A0-la
https://wwwn.cdc.gov/TSP/ToxFAQs/ToxFAQsDetails.aspx?faqid=500&toxid=89
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