Des chirurgiens plasticiens se sont penchés sur la question du vieillissement de la peau et plus particulièrement au niveau des lèvres. Les résultats publiés dans le numéro de février 2019 de la revue médicale Plastic and Reconstructive Surgery, ont permis de montrer que "l'allongement, l'amincissement et la perte de volume des tissus mous affectent la région supérieure des lèvres vieillissantes", explique Dr Patrick L. Tonnard qui a dirigé les recherches. Selon les scientifiques de l’étude, cette découverte pourrait aider à informer et à améliorer les approches du rajeunissement du visage.
Entre 2010 et 2017, les chercheurs ont mesuré les lèvres et analysé les données transmises par IRM (Imagerie par résonnance magnétique) de 100 femmes et 100 hommes divisés en deux groupes : 20 ans - 30 ans et 65 ans 80 ans. La différence d’âge d’une cinquantaine d’années a permis de bien se rendre compte des changements dans l’anatomie de la lèvre supérieure.
Conclusions :
- La longueur de la lèvre supérieure était plus allongée dans le groupe des personnes âgées, avec 19% de plus chez les femmes et 18% chez les hommes comparé au groupe des jeunes.
- L’épaisseur de la lèvre supérieure était également plus fine dans le groupe des personnes âgées, avec 41% de plus chez les femmes et 33% chez les hommes.
- La partie la plus mince observée de façon significative était au niveau du tissu naso-labial, c’est-à-dire de la base du nez jusqu’aux bords des lèvres dans le groupe des personnes âgées. Cet amincissement serait lié à un affaissement des tissus accentuant les plis au dessus des lèvres, caractéristique d’un visage vieillissant. "La perte de volume est donc une caractéristique évidente du vieillissement de la lèvre supérieure", conclut le Dr Tonnard et ses collègues.
Les recherches ont proposé de nombreuses théories pour tenter de démêler les processus du visage vieillissant. Bien que la génétique détermine dans quelle mesure les tissus mous résistent au vieillissement et aux dommages externes, les chirurgiens esthétiques mettent en garde sur "l'ampleur de l'exposition au soleil, le stress, les hormones, la nicotine et la consommation d'alcool sont également connus pour contribuer au processus".
Lutter contre le vieillissement de la peau
Si le vieillissement de la peau est inéluctable, il est néanmoins possible de protéger cette dernière afin de retarder les effets de l’âge. Taches, rides, perte d’élasticité, déshydratation peuvent être atténuées grâce à de bonnes protections.
Le soleil est l’ennemi de la peau. Il est en effet un des accélérateurs principaux du vieillissement cutané. Les rayons ultraviolets (UV) vont altérer la peau, ce qui se manifestera par des rides, des taches brunes, un relâchement, un assèchement. Mais l’effet n’est pas qu’esthétique. En effet, la combinaison du soleilet de certains médicaments peut générer des irritations, des éruptions cutanées, un ralentissement de la cicatrisation, une sensibilité accrue aux allergènes.
Pour bien vieillir, il faut donc adopter une bonne protection solaire, utiliser une crème solaire à l’indice UV adapté, et l’appliquer plusieurs fois lors d’une exposition prolongée.
Bien s’hydrater en buvant en moyenne 1,5 à 2 litres d’eau par jour, mais aussi hydrater sa peau grâce à une crème antirides, voilà qui permet de lutter efficacement contre les premiers signes du vieillissement. Les rayons cosmétiques proposent une large gamme de crèmes hydratantes anti-rides de jour comme de nuit. Leurs composants (eau, glycérols, huiles) aideront la peau à se protéger des agressions extérieures et de l’oxydation qui en découle, grâce à la formation d’un film protecteur sur le derme et à une captation de l’eau vers les zones déshydratées.
Aging of the Upper Lip, Plastic and Reconstructive Surgery, février 2019
Vidéo : Lèvres : pourquoi elles s'affinent avec le temps ?
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