Longévité : voici le nombre d'années de vie que vous allez gagner d'ici à 2050

Les experts anticipent la poursuite du vieillissement démographique en France (et plus largement en Europe), impulsée par l’augmentation de la part des seniors et par la baisse de la natalité.

Un phénomène qui devrait être lourd de conséquences socio-sanitaires (avec notamment les problématiques liées au financement des retraites et à la prise en charge de la dépendance) en mettant sous tension le système de santé publique.

Mais ce scénario inquiétant pour l'avenir se trouve un peu adouci par une récente étude. Les Français, à l'instar de la population mondiale peuvent espérer vivre de plus en plus longtemps, montrent ces travaux, à paraître le 18 mai dans The Lancet.

Une bonne raison de se réjouir, et qui s'accompagne d'une estimation du nombre d'années grappillées d'ici à 2050. Les chercheurs prévoient ainsi que l'espérance de vie mondiale augmentera de 4,9 ans chez les hommes et de 4,2 ans chez les femmes entre 2022 et 2050.

L’espérance de vie mondiale devrait passer de 73,6 ans en 2022 à 78,1 ans en 2050…

Cette augmentation de la durée de vie se vérifiera à l’échelle mondiale, bien que des disparités devraient s'observer selon les pays. D’après l’étude, on devrait assister à un rattrapage par les pays où l'espérance de vie est la plus faible, puisque ce sont eux qui connaîtront la plus importante hausse de l’espérance de vie. Les chercheurs entrevoient une "convergence de l'augmentation de l'espérance de vie dans toutes les zones géographiques".

Ce relatif rééquilibrage serait lié selon l’étude à l’efficacité des mesures de santé publique mises en place dans les pays les plus démunis.

Ces stratégies ont permis de prévenir et d'améliorer les taux de survie aux maladies cardiovasculaires, au virus de la Covid-19 et aux maladies transmissibles, maternelles, néonatales et nutritionnelles, précise un communiqué de l’étude.

Une espérance de vie plus longue… pas forcément en bonne santé

Si la population mondiale peut s’attendre globalement à une existence plus longue, d’autres paramètres exposés dans l’étude devraient doucher tout excès d’optimisme : cet accroissement de la longévité ne sera pas forcément synonyme d’une longue vie en bonne santé, tempèrent les auteurs.

L'espérance de vie mondiale en bonne santé augmentera, mais de façon moins importante que l'espérance de vie mondiale : le nombre moyen d'années qu'une personne peut espérer vivre en bonne santé, passera ainsi de 64,8 ans en 2022 à 67,4 ans en 2050 (soit une augmentation de 2,6 ans contre en moyenne 4,5 ans pour l'espérance de vie mondiale indépendamment du facteur santé).

Les chercheurs américains pointent les facteurs de risque qui menaceront le plus la santé de la prochaine génération, à savoir : les maladies cardiovasculaires, le cancer, les broncho-pneumopathies chroniques obstructives et le diabète, associés à leurs facteurs de risque (l'obésité, l'hypertension artérielle, une alimentation non optimale et le tabagisme). Ce faisceau d’éléments aura "l'impact le plus important sur la charge de morbidité de la prochaine génération".