Dès l’Antiquité, Hippocrate, médecin grec considéré comme le “père de la médecine” avait établi que notre alimentation est en lien direct avec notre santé, et plus encore, qu’elle est déterminante. On sait aujourd’hui avec certitude qu’une mauvaise alimentation (trop grasse, trop sucrée, trop riche…) fait le lit des principales maladies métaboliques (diabète, hypertension…) et augmente le risque de cancer et de mort prématurée.
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Bien vieillir sans médicaments : les conseils du médecin !Avec cette nouvelle étude, les chercheurs vont plus loin car une légère modification dans notre alimentation pourrait, selon les résultats de ces travaux, jouer un rôle sur les gènes qui déterminent notre longévité.
Moins de calories, plus de vie !
Publiée fin 2023 dans la revue scientifique Aging Cell, cette étude visait à comprendre précisément les effets de la restriction calorique modérée sur la longévité, notamment chez des personnes qui ne sont pas en surpoids.
Les chercheurs ont ainsi évalué “les effets d'une réduction de l'apport calorique de 25 % pendant 2 ans tout en maintenant un apport normal en nutriments essentiels”, chez des sujets plutôt jeunes et ne présentant aucun problème de poids.
Étonnamment, même si ces personnes n'avaient pas besoin de perdre du poids, manger moins (sans perte de nutriment essentiel) s’est avéré bénéfique pour la santé : diminution des risques cardio-vasculaire, réduction de la pression artérielle…
Le tout sans aucune contrepartie, les IRM de contrôle ayant “indiqué une perte préférentielle de tissu adipeux, une moindre accumulation de graisse viscérale et une perte mineure mais significative de tissu musculaire”.
De plus, “la diminution de la masse musculaire n'était pas associée à une diminution significative de la force musculaire, ce qui suggère que la restriction calorique a amélioré la santé musculaire”, précisent les chercheurs.
En outre, ces biopsies musculaires ont permis d’identifier les gènes modifiés par la restriction calorique, gènes qui peuvent jouer un rôle sur la longévité.
Les gènes directement impactés par la restriction calorique
Là où ces travaux deviennent encore un peu plus intéressants, c’est qu’ils déterminent la réduction calorique idéale pour activer les gènes du bien-vieillir.
Alors que les chercheurs étaient partis sur un postulat de 25% de réduction calorique, ils se sont rendu compte qu’il suffisait en réalité de diminuer les apports journaliers de seulement 12% pour en tirer tous les bénéfices. “12 % est une réduction très modeste de l'apport calorique, cependant elle est réalisable et fait déjà une grande différence pour la santé”, a ainsi expliqué le Dr Luigi Ferrucci, auteur principal de l’étude et directeur scientifique du National Institute on Aging (NIA/NIH).
Sur une ration calorique journalière de 2000 kcal, ce qui équivaut aux besoins moyens d’une femme de 50 ans, 12% correspondent à moins de 250 calories, autrement dit un pain au chocolat ou trois petits morceaux de camembert.
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