Bientôt un médicament efficace pour prolonger la durée de vie de 25 % ? Ca marche déjà sur la souris !Istock

Des scientifiques ont découvert que la désactivation d'une protéine appelée "IL-11" peut prolonger de près de 25 % la durée de vie en bonne santé des souris, ce qui ouvre la voie à des bénéfices similaires chez l’humain.

Dans le cadre de la nouvelle étude, publiée dans Nature, les chercheurs ont administré un anticorps anti-IL-11 (un médicament qui inhibe les effets de l'IL-11) à des souris âgées de 75 semaines, ce qui correspond à environ 55 ans chez l'Homme. Les résultats sont significatifs : les souris traitées avec le médicament depuis l'âge de 75 semaines jusqu'à leur mort ont vu leur durée de vie s'allonger de 22,5 % chez les mâles et de 25 % chez les femelles.

Moins de maladies liées au vieillissement

De plus, les souris âgées traitées avec l’anticorps ont présenté moins de cancers et ont évité les signes typiques du vieillissement et de la fragilité (diminution de la fonte musculaire et amélioration de la force musculaire). Celles recevant l'anti-IL-11 étaient globalement en meilleure santé.

Le Dr Richard Siow, directeur au King's College London a déclaré dans un communiqué : "Ces résultats permettent de mieux comprendre le rôle de la répression de la protéine pro-inflammatoire IL-11 dans la réduction des décès par cancer chez les souris et dans la réduction de l'incidence des maladies causées par la fibrose, l'inflammation et un mauvais métabolisme, qui sont des caractéristiques du vieillissement." Et ce avec un minimum d’effets secondaires, ce qui est prometteur pour de futurs essais sur l’Homme.

Comment transposer les essais chez l’humain ?

"Le problème de toutes ces interventions est que nous ne disposons pas de preuves chez les patients", a ajouté Ilaria Bellantuono, professeur de vieillissement musculo-squelettique à l'université de Sheffield, qui n'a pas participé à l'étude. "Bien que des essais soient en cours aux États-Unis, il y a des obstacles scientifiques à surmonter pour utiliser ces interventions chez les patients, notamment pour comprendre qui est à risque de fragilité et bénéficierait de l'intervention", a-t-il précisé.

Néanmoins, cette recherche donne un aperçu du rôle de cet anticorps dans le processus de vieillissement, et pas seulement par les personnes âgées ou celles souffrant de maladies liées à l'âge.

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