Certains nutritionnistes et certaines stars ne jurent que par ça : le régime sans gluten. Ils choisissent délibérément d'éliminer le blé, le seigle, l'épeautre et l'orge de leur alimentation, responsables selon eux de fatigue chronique, de troubles gastro-intestinaux voire de problèmes dermatologiques. Une récente étude du Rowett Institute of Nutrition and Health, la plus grande de ce genre au Royaume-Uni, relayée par le Daily Mail va même plus loin en affirmant que l'adoption d'un régime sans gluten peut réduire la fatigue et augmenter les niveaux d'énergie et de concentration.
Les chercheurs ont demandé à 95 adultes d'adopter un régime sans gluten pendant trois semaines, puis de revenir à leur alimentation normale pour la même période. Les résultats ont montré une diminution des ballonnements, des flatulences et une augmentation de l'apport en fibres. Par ailleurs, l'apport en sel amoindri, lié à ce nouveau régime, a fait baisser le taux de cholestérol et de glucose dans le sang. Les participants ont même estimé que leur fatigue avait baissé durant le temps de l'étude.
Encore plus de personnes sensibles
Ces conclusions amènent les chercheurs à penser que mis à part les personnes souffrants de la maladie de coeliaque (une pathologie auto-immune qui se manifeste chez les individus génétiquement prédisposés par une intolérance au gluten), une plus grande partie de la population serait affectée par le gluten, mais sans vraiment le savoir. Car si les cas cliniques de la maladie de coeliaque sont médicalement clairs, les études ne sont pas concluantes sur la manière de détecter les personnes souffrants, à plus faible échelle, de dommages intestinaux liés au gluten.
"Le fait qu'ils se lançaient dans des tâches plus rapidement, qu'ils se concentraient mieux pendant cette période, et ressentaient moins le besoin de se reposer, indique que la sensibilité au gluten touche certaines personnes qui ne possèdent pas la maladie coeliaque", déclare le Dr Alexandra Johnstone, de l'Institut Rowett, qui précise que le régime alimentaire des participants s'est même amélioré puisqu'ils digéraient mieux les fibres, consommaient davantage de légumes et moins de sel.
"Cette étude va plus loin dans la recherche scientifique en nous aidant à mieux comprendre la question de l'alimentation sans gluten et son impact sur la santé", ajoute Lucinda Bruce-Gardyne, cochercheuse. La prochaine étape de leur recherche sera de découvrir comment ce changement se reflète dans l'intestin, le principal organe touché par la maladie coeliaque.
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