“L’incidence des AVC est en augmentation chez les personnes de moins de 65 ans en France”, alerte Santé Publique France. Il est donc primordial de prendre le sujet en main afin de prévenir les risques. En effet, si certains facteurs de risque de la maladie sont hors-de-contrôle (âge, antécédent familiaux, sexe, etc), d’autres sont au contraire liés aux habitudes de vie et peuvent donc être modifiés. L’American Heart Association estime même qu'environ 80 % des AVC sont probablement évitables. Nous vous listons les huit en images mais avant, découvrez ceux pour lesquels il n’existe pas vraiment d’échappatoire.
3 éléments pourraient vous rendre plus susceptibles de faire un AVC
Un accident vasculaire cérébral survient lorsqu'un vaisseau sanguin du cerveau est bloqué par un caillot sanguin ou lorsqu’il éclate. Le cerveau est alors privé d'oxygène, ce qui entraîne la mort des cellules cérébrales. Cette attaque cérébrale doit être prise en charge le plus vite possible afin d’éviter des dégâts considérables. Dès l’apparition des premiers symptômes, il faut donc appeler le 15 pour faire intervenir les secours.
Par ailleurs, nous ne sommes pas tous égaux face au risque, et certains individus sont potentiellement plus vulnérables que d’autres à cause de plusieurs éléments :
- Un ou des antécédents de test positif au Covid-19 : cela pourrait augmenter le risque de caillot sanguin plus tard dans la vie, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour clarifier cette relation.
- Des troubles du sommeil : Les individus qui n'ont pas suffisamment de repos et de récupération ont généralement un risque plus élevé de développer des maladies cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux. L'apnée du sommeil, ou lorsque le corps cesse de respirer plusieurs fois au cours de la nuit, augmente également le risque d'AVC.
- Des facteurs socio-économiques : avoir un faible revenu serait aussi lié à un risque d’accident vasculaire cérébral plus élevé de 40 %, comme nous l’expliquions dans ce précédent article.
L’accident vasculaire cérébral est la 3ème cause de mortalité chez l’homme et la 2ème chez la femme en France, après les cancers et l’infarctus du myocarde. Pour prévenir ces attaques cérébrales, voici les huit facteurs de risque que vous pouvez contrôler au quotidien, selon l’American Heart Association.
Le tabac
La nicotine et le dioxyde de carbone présents dans la fumée de cigarette peuvent endommager le système cardiovasculaire, selon l'American Heart Association. Selon une étude publiée en 2020, les fumeurs ont un risque 2,5 fois plus élevé d'avoir un AVC que ceux qui n'ont jamais fumé. Ce facteur de risque d'AVC à mesure que la consommation est plus élevée : ceux qui fument une à douze cigarettes par jour auraient un risque 2,3 fois plus élevé, tandis que les personnes qui fument plus de douze cigarettes par jour présenteraient un risque 2,8 fois plus élevé.
Une mauvaise alimentation
Un régime alimentaire qui comprend beaucoup d'aliments transformés et peu de fruits et légumes augmente fortement les risques d’AVC.
A l’inverse, "les régimes pauvres en sel, en graisses saturées et en aliments sucrés aident à réduire le risque d'AVC", a expliqué Amanda Ganem, MD, cardiologue au Westmed Medical Group à White Plains, New York.
L’obésité
Un poids corporel trop élevé peut accélérer le rythme de vieillissement du cerveau et augmenter les risques d’AVC selon l'AHA. Une personne est considérée comme obèse lorsque son indice de masse corporelle ou IMC (poids divisé par la taille au carré) est supérieur à 30 kg/m².
Maladie artérielle ou cardiaque non prise en charge
La maladie de l'artère carotide (rétrécissement de l'artère qui relie le cou et le cerveau), la maladie artérielle périphérique (rétrécissement des vaisseaux sanguins qui relient les muscles des jambes et des bras), la fibrillation auriculaire (un trouble du rythme cardiaque), les maladies coronariennes et l'insuffisance cardiaque sont tous des facteurs de risque d'AVC.
Le diabète
Le diabète de type 1 et de type 2 augmente le risque d'AVC. Si on ne peut rien faire contre le premier, vous pouvez prévenir le second en adoptant de bonnes habitudes d’hygiène de vie à savoir une alimentation saine et équilibrée, de l’exercice physique quotidien, une réduction du stress, le maintien d’un poids santé, etc.
Le manque d’exercice physique
La sédentarité et le manque d’exercice physique augmentent aussi les risques d’AVC et d’autres pathologies. L’Anses préconise de pratiquer une activité cardiorespiratoire pendant 30 minutes et 5 fois par semaine, de faire un renforcement musculaire 1 à 2 fois par semaine et de réaliser des exercices d’assouplissement 2 à 3 fois par semaine.
L’hypercholestérolémie
L'excès de cholestérol dans le sang peut finir par former des caillots sanguins responsables de nombreux accidents vasculaires cérébraux. Un faible taux de HDL ("bon" cholestérol) pourrait également augmenter le risque d'AVC chez les hommes, selon l'AHA.
Une anémie falciforme sous-traitée
Cette pathologie entraîne une production de globules rouges ”falciformes”, ce qui les rend "plus collants" aux parois des vaisseaux sanguins et peut donc potentiellement bloquer des artères et déclencher un accident vasculaire cérébral. Or, avec un bon traitement, il est possible de réduire le risque de nombreuses complications, y compris les AVC.
Vivre à proximité d'espaces verts réduit de 16 % le risque d'AVC
Le risque de subir un accident vasculaire cérébral ischémique est de 16 % inférieur chez les personnes qui ont des espaces verts à moins de 300 mètres de leur domicile, révèle une étude publiée dans la revue Environment International. L'explication des chercheurs ? Ces personnes seraient davantage épargnées par la pollution, qui est un facteur de risque d'AVC.
https://www.eatingwell.com/article/7946043/things-that-can-make-you-more-likely-to-have-a-stroke/
https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-cardiovasculaires-et-accident-vasculaire-cerebral/accident-vasculaire-cerebral
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0160412022000733?via%3Dihub
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