Apnée du sommeil : elle favoriserait les troubles de la mémoire

Particulièrement répandue dans la population âgée de plus de 65 ans, l’apnée du sommeil se manifeste par des interruptions de la respiration répétées et incontrôlées pendant la nuit. Ce trouble peut avoir de nombreuses conséquences sur la santé et favoriser l’apparition de certaines pathologies : hypertension, diabète de type 2, athérosclérose, syndrome métabolique… A savoir, l’apnée du sommeil est deux fois plus fréquente chez les hommes que chez les femmes.

Apnée du sommeil : des troubles de la mémoire y seraient associés

Des chercheurs du Boston Medical Center ont découvert que les symptômes de l’apnée du sommeil (fatigue diurne, ronflements, irritabilité…) seraient associés à des troubles de la mémoire. Les symptômes de l’apnée du sommeil étaient corrélés à une augmentation de 50 % des problèmes de mémoire et de réflexion, d’après les conclusions des chercheurs.

Pour parvenir à ce résultat, une cohorte de 4 257 adultes âgés de 20 ans et plus ont répondu à un questionnaire comportant des questions sur la qualité de sommeil, la mémoire et la réflexion. Au total, 1 079 personnes ont signalé des symptômes d’apnée du sommeil. 33 % des individus ayant déclaré ces symptômes ont indiqué avoir des troubles de la mémoire et de réflexion. La Dre Dominique Low, auteure principale de cette étude en a conclu que les personnes présentant des symptômes d'apnée du sommeil avaient 50 % plus de risques d'avoir des problèmes de réflexion et de mémoire que les participants qui n'avaient pas signalé de symptômes d'apnée du sommeil.

Apnée du sommeil : l’importance du dépistage précoce

Interrogé par Medical News Today, le Dr Joey R. Gee, neurologue, a rappelé l’importance d’un dépistage précoce de l’apnée du sommeil. Non soigné, cette pathologie du sommeil peut conduire à des troubles de la fonction cognitive. « Tout comme l'apnée du sommeil non traitée augmente le risque de déficience des fonctions exécutives et de l'attention, le traitement peut réduire considérablement le risque de progression du déclin cognitif », a-t-il déclaré.

Également interviewé par Medical News Today, le Dr Thomas Kilkenny, directeur de l'Institut de médecine du sommeil de l'hôpital universitaire de Staten Island à New York, a mis l’accent sur la nécessite de traiter de façon précoce l’apnée du sommeil. « Si le patient peut être traité précocement pour l'apnée du sommeil, ces lésions cérébrales ne se produiront pas. Il y aura une diminution du déclin cognitif chez les patients atteints d’apnée du sommeil » a-t-il déclaré.