Certaines personnes naissent avec une fragilité des vaisseaux, qui demeure ignorée parce qu’elle n’occasionne souvent aucun symptôme. Au fil du temps, la paroi d’une artère se dilate peu à peu et forme un petit ballon de plus en plus mince et fragile, appelé anévrisme, nous explique le Pr Ayman Tourbah - Neurologue aux hôpitaux universitaires Paris-Ile-de-France Ouest.
On retrouve trois types d'anévrismes susceptibles de se rompre : les anévrismes cérébraux (les plus fréquents), qui génèrent une hémorragie intracrânienne, les anévrismes aortiques qui concernent l'aorte, la plus grosse artère qui part du muscle cardiaque et enfin les anévrismes cardiaques qui se forment souvent après un infarctus du myocarde.
Plusieurs causes de rupture d'anévrisme sont connues aujourd'hui. Une étude parue en novembre 2021 au sein du Journal of the American Heart Association a mis en lumière l'insomnie comme facteur de risque potentiel. L'occasion d'évoquer l'ensemble des causes des ruptures d'anévrisme. Il se trouve que certains facteurs de risque sont modifiables. Aperçu dans notre diaporama.
Rupture d'anévrisme : des facteurs sur lesquels nous pouvons parfois agir
La rupture d'anévrisme entraîne une hémorragie cérébrale. Ainsi, l'accident vasculaire cérébral est une dénomination globale, qui inclue plusieurs affections, dont la rupture d'anévrisme.
En France, entre 1 et 4 % de la population serait porteuse d’un anévrisme, soit congénital, soit acquis (dû à des pathologies ou à une combinaison de plusieurs facteurs de risque).
"La majorité ne se rompra jamais. Environ 2,5% des anévrismes intracrâniens se rompront, entraînant une hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA), également appelée hémorragie cérébrale. L'HSA est un type d'accident vasculaire cérébral qui survient lorsqu'un vaisseau sanguin à la surface du cerveau se rompt et saigne dans l'espace entre le cerveau et le crâne", expliquent les chercheurs à l'origine de l'étude.
Anévrisme : pourquoi les insomnies peuvent être dangereuses
L'origine de l'anévrisme est encore mal connue, mais on sait, que les anomalies congénitales qui se développent peuvent devenir des anévrismes au fil du temps.
"Les anévrismes rompus sont mortels. Il est donc extrêmement important d'identifier les facteurs de risque modifiables qui peuvent aider à prévenir la rupture des anévrismes", a déclaré l'auteure principale de l'étude Susanna C. Larsson, Ph.D., professeur agrégé dans l'unité de cardiologie et de nutrition. l'épidémiologie au Karolinska Institutet de Stockholm, en Suède.
L'étude en question a identifié l'insomnie parmi les facteurs de risque de la rupture d'anévrisme. "L'association entre l'insomnie et l'anévrisme intracrânien n'a pas été rapportée auparavant et ces résultats méritent d'être confirmés dans de futures études", a ajouté Susanna Larsson.
L'explication de la chercheuse est simple : un sommeil de mauvaise qualité est lié à un risque plus élevé d'hypertension artérielle. Or, cette maladie chronique joue, elle aussi, un rôle dans la survenue de rupture d'anévrisme.
Vous fumez
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"Le risque d'anévrisme intracrânien était environ trois fois plus élevé chez les fumeurs que chez les non-fumeurs", a dévoilé l'étude du Journal of the American Heart Association. Le tabac fait en effet partie des principaux facteurs de risque.
Vous avez une tension trop élevée
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"Le risque d'anévrisme intracrânien était presque trois fois plus élevé pour chaque augmentation de 10 mm Hg de la pression artérielle diastolique (le nombre inférieur dans une lecture de la pression artérielle)", détaille l'étude du Journal of the American Heart Association.
Pour réguler votre tension, surveillez votre poids, et limitez les aliments riches en sel et en matières grasses.
Vous faites des insomnies
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Si l'on en croit l'étude de Journal of the American Heart Association les insomnies font aussi partie des facteurs de risque de la rupture d'anévrisme. Si cette information doit encore être confirmée par des études complémentaires, on sait déjà que les troubles du sommeil sont des facteurs de risque d'accident vasculaire cérébraux.
Vous êtes sédentaire
4/8
La sédentarité augmente également les risques d’anévrisme.
Vous buvez de l'alcool en excès
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La consommation excessive d'alcool favorise le risque d'accident vasculaire cérébral (AVC) hémorragique, qui survient lorsqu'un vaisseau sanguin affaibli se rompt et saigne dans le cerveau (anévrisme), selon les conclusions d'une étude publiée dans la revue médicale de BMC Medicine.
Vous avez un IMC trop élevé
6/8
L'obésité (IMC supérieur à 30) va aussi favoriser la rupture d'anévrisme.
Vous faites du mauvais cholestérol
7/8
L'excès de cholestérol est aussi considéré comme un facteur de risque de rupture d'anévrisme. Ce qui n'est pas surprenant quand on sait que l'excès de cholestérol est une grande cause des maladies cardiovasculaires.
Pour réduire le taux de LDL cholestérol, le moyen le plus efficace est de repenser votre alimentation. En effet, il a déjà été prouvé que l'apport en graisses saturées a un effet avéré sur le cholestérol : graisses animales, viandes grasses, charcuterie, les graisses laitières, graisses trans présentes dans des produits de biscuiterie industrielle...
Vous êtes constamment stressé
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Les élévations subites de la pression artérielle en cas de stress, d'orgasme ou d'exercice physique intense peuvent être un déclencheur, indique le Service de neurochirurgie du CHUV de Lausanne.
Sources
http://dx.doi.org/10.1161/JAHA.121.022277
Merci au Pr Ayman Tourbah - Neurologue aux hôpitaux universitaires Paris-Ile-de-France Ouest.
https://www.chuv.ch/fr/neurochirurgie/nch-home/patients-et-familles/maladies-traitees/lanevrisme-cerebral
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