Témoignages :
Sommaire

Témoignage de Jack Parker, auteure du blog Passion Menstrues 28 ans :

Témoignage de Jack Parker, auteure du blog Passion Menstrues 28 ans :FemmesPlus : quel a été le déclencheur dans votre envie d'arrêter de porter un soutien-gorge ?

Je n’arrivais pas à trouver des soutien-gorges confortables et j’en avais assez de devoir tous les essayer parce qu’une taille n’est pas exactement la même d’un fabricant à l’autre. Ils étaient toujours soit trop petits, soit trop grands, et je me sentais compressée... Le meilleur moment de ma journée était celui où je pouvais enfin retirer cet engin de torture et le jeter à travers la pièce. Comme j’ai une petite poitrine, j’ai pu constater que cela ne faisait pas une énorme différence d’en porter un ou non, et j’ai donc abandonné le sacro-saint soutien-gorge du jour au lendemain. Depuis, j’ai trouvé quelques options confortables que je porte quand j’ai un décolleté ou un t-shirt léger ou échancré, mais 90% du temps je laisse mes seins respirer.

Quels sont les avantages et les inconvénients de ce choix ?

Les avantages c’est d’abord que je fais des économies, parce que les soutien-gorges, ça coûte cher, et surtout je me sens mille fois plus à l’aise, moins compressée, plus libre en somme. En revanche, je ne peux pas descendre des escaliers en courant, et si je dois me découvrir dans la journée, il faut que je prenne en compte le fait que j’ai les seins à l’air et que je puisse avoir une option confortable et pudique si besoin. Et puis quand je vais chez le médecin, j’oublie toujours de mettre un soutien-gorge pour me faire ausculter et ça peut devenir un poil gênant...

Ressentez-vous une pression sociale sur le port du soutien-gorge ?

Personnellement non, mais c’est sûrement dû à ma petite poitrine - c’est limite normal pour les femmes aux petits seins de ne pas en porter et on répète souvent aux autres qu’il ne faut pas qu’elles fassent comme nous parce que pour nous c’est « mignon » et « androgyne » mais pour elles c’est « vulgaire » (ce qui est une immense bêtise, soit dit en passant). Aussi, je n’ai jamais eu l’impression de faire quoi que ce soit de révolutionnaire en boudant ma lingerie, même s’il y a encore des réactions qui me prouvent que ce n’est pas totalement habituel pour une femme de se libérer d’un objet que beaucoup jugent encore absolument indispensable (parce que sinon on a les seins qui tombent, c’est bien connu).

Témoignage de Catherine, 27 ans :

Témoignage de Catherine, 27 ans :FemmesPlus : quel a été le déclencheur dans votre envie d'arrêter de porter un soutien-gorge ?

J'avais déjà pris l'habitude de ne pas porter de soutien-gorge chez moi, le soir et le week-end. Après une journée de boulot, le retirer et enfiler un pantalon confortable en prime, c'était en quelque sorte la délivrance. Au quotidien, j'en portais, mais uniquement en dentelle légères, le plus souvent donnés par ma mère, car j'ai toujours détesté dépenser de l'argent dans la lingerie : beaucoup trop cher pour si peu de tissu.

Finalement, il y a quelques mois, à force de côtoyer des amies qui n'en portaient pas, je me suis dit "pourquoi pas moi ?". Désormais, je n'en porte plus, ou seulement quand la tenue l'exige vraiment. Je me sens plus libre.

Quels sont les avantages et les inconvénients de ce choix ?

C'est sûr que lorsque je décide de porter un top blanc, je porte un soutien-gorge en dessous, car montrer mes tétons en réunion, ça pourrait faire distraction... Au début, j'avais peur que le manque de maintien soit ennuyant, surtout quand je cours après le bus, soit tous les matins. Mais finalement, non. En revanche, si je fais du sport, j'en porte un systématiquement. En réalité, je ne vois pas de véritables inconvénienst. Si je souhaite me faire un décolleté osé, par exemple en soirée, je mets un push up et le problème est réglé. Et puis il y a quelque chose de valorisant à ne pas en porter, en ce sens où je ne me cache pas sous une couche de tissu supplémentaire. Ça m'est arrivé d'en rire avec des amis, comme avec cette combi à zip que je portais sans soutien en dessous. "Attention, on ne s'amuse pas à le descendre la fermeture éclair !"...

Ressentez-vous une pression sociale sur le port du soutien-gorge ?

Beaucoup de femmes ne portent pas de soutien-gorge, mais les exemples que j'ai ne concernent que des petites poitrines (Jane Birkin, Charlotte Gainsbourg, Kate Moss). Elles ont fait de ce geste, naturel, quelque chose de presque sophistiqué et sexy. Mais tout le monde ne peut pas se le permettre, je pense notamment aux fortes poitrines qui ont parfois besoin d'un maintien. J'ai conscience de travailler dans un environnement professionnel où les règles sont assez détendus concernant le look. Dans un autre lieu, je n'aurais peut-être pas pu sauter le pas...

Témoignage d'Olga, auteure du blog L'utOptimiste 26 ans :

Témoignage d'Olga, auteure du blog L'utOptimiste 26 ans :FemmesPlus : quel a été le déclencheur dans votre envie d'arrêter de porter un soutien-gorge ?
J'ai vu un meme sur internet, qui montrait un homme porter un plastron lui dessinant des tablettes de chocolat et pectoraux très prononcés et il posait ironiquement la question "Imaginez si on attendait des hommes de porter ça tous les jours ?". Cela allait de pair avec ma construction féministe. Ayant une poitrine de taille moyenne, je peux très bien vivre sans soutien-gorge ! D'ailleurs, avant, je le portais à contre-cœur, car inconfortable, pour masquer le dessin des mes tétons et avoir des seins « plus hauts ». Donc j’ai décidé que je pouvais m'en passer et j’ai testé une journée sans soutien-gorge par-ci par-là, et finalement, je me suis sentie libérée.

Quels sont les avantages et les inconvénients de ce choix ?

L’avantage : le confort ! Mais aussi le port de dos nus ainsi que les économies réalisées. En revanche, j’ai plus froid l’hiver, et je n’ai pas réussi (quelle que soit la saison) à me débarrasser complètement de l’appréhension que quelqu'un puisse loucher sur mes tétons, lorsqu’ils pointent. Alors que moi, ça ne me dérange pas du tout, au contraire, je trouve ça joli, naturel.

Ressentez-vous une pression sociale sur le port du soutien-gorge ?

Oui, et oui. Je connais des femmes qui n’arrivent pas à dormir sans soutien-gorge, sous leur pyjama ou leur nuisette, parce qu’elles ne supportent pas leur poitrine plus plate et plus tombante lorsqu’elle est livrée à elle-même. Et beaucoup d’autres qui l’enlèvent juste après leur manteau ou leur veste une fois rentrées chez elles, avec un soupir de soulagement, mais qui ne se montreraient jamais en public ainsi. Je me sens libérée de tout ça mais frustrée de voir des amies et connaissances me parler de ça comme si ce n’était pas une souffrance, au fond. La société patriarcale nous a inculqué beaucoup de choses qu’il est essentiel de désapprendre. Le soutien-gorge n’est pas l’invention du diable en soi, mais ce n’est pas une obligation, un impératif, contrairement au ressenti de nombreuses femmes.

3 questions à Odile Bago, gynécologue :

Le port du soutien-gorge, est-ce vraiment nécessaire ?

Odile Bagot : De manière globale, les femmes font comme elles le souhaitent en la matière. Si elles se sentent bien sans soutien-gorge, il n'y a aucune contre-indication. En revanche, certaines femmes dont les seins sont volumineux et parfois douloureux - en cas de congestion mammaire notamment - sont bien souvent soulagées par le port du soutien-gorge.

Que penser des polémiques sur le lien entre cancer du sein et port du soutien-gorge ?

Non,nous n'avons aucune étude comparative statistiquement fiable sur le sujet. En revanche, nous avons quelques clés pour comprendre en quoi certaines femmes qui ne portent pas de soutien-gorge développent de manière globale, moins de cancer du sein. La plupart des femmes qui font ce choix, sont généralement plus concernées par un mode de vie bio et sain. Leur profil indique une certaine prise de conscience concernant les méfaits de l'environnement sur la santé et elles se préservent au maximum, d'où ces conclusions. En revanche, on sait que le frottement répété des armatures sur le côté externe du sein peut générer une zone de traumatisme...

Sans port de soutien-gorge, les seins tombent-ils plus vite ?

Le sein étant une glande cutanée, le seul moyen de ne pas étirer la peau qui le contient pour garder un sein qui ne s’affaisse pas ou donner une illusion de volume et de tenue, c’est justement de porter un soutien-gorge ! En l’absence du port de soutien-gorge, si on veut garder le plus possible une poitrine haute et galbée on peut : jouer sur la posture, muscler le pectoral qui se trouve en arrière du sein et éviter des variations de volume important (grossesse, allaitement, variations pondérales).
Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.

Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.