La cuisine aphrodisiaque, nos idées

Les fruits défendus

Parmi les plus "sexyfull", nous avons repéré les abricots, l'ananas et la grenade .

Côté légumes, c'est l'artichaut , pourtant esthétiquement peu sexy qui est conseillé. Pour l'effeuillage peut-être ?

Il y a aussi l'oignon, à la condition expresse de le croquer cru, ou cuit en soupe les soirs de mariage : jadis, une soupe d'oignons était portée aux jeunes mariés.

Mais n'oublions pas l'ail, ainsi que la truffe. Mais pour qu'elle produise l'effet aphrodisiaque que nos aïeules lui reconnaissaient déjà, il faudrait au moins 250 g par tête !

Pour finir, il y a le céleri contenant de l'apigénine aux propriétés relaxantes.
Enfin, une surprise : la pomme de terre est auréolée de vertus aphrodisiaques en Amérique du Sud, son continent d'origine.

Les fruits de mer

Les royaumes marins abritent les sirènes, légendaires séductrices... Quoi de plus normal donc que d'y récolter des aliments d'amour ?

D'abord honneur aux huîtres, parées de vertus aphrodisiaques, probablement à cause de leur forte teneur en iode et en phosphore, considérés comme des "énergisants", et aussi à leur laitance, qui n'est autre que leur liquide séminal... Il n'y a pas de preuves scientifiques, mais "réputation vaut raison", n'est-il pas ?
Le caviar est aussi réputé posséder des propriétés stimulantes.

Parmi les fruits de mer et les poissons à la réputation sulfureuse, on trouve les oursins, les écrevisses et les anchois. Ces derniers seront d'ailleurs savamment mélangés à des œufs de caille par Casanova...

Chauds les épices

Au 7e siècle déjà, on célébrait la myrrhe, l'aneth et la cannelle.

Le safran, lui, est référencé comme stimulant sexuel dans un écrit médical chinois datant de 2600 av. J.-C.

N'oublions pas de citer encore la cardamome, bien trop négligée de nos jours...
Mais, parmi les épices aphrodisiaques, c'est le gingembre qui est le roi. Son nom, en chinois, signifie "virilité", c'est tout dire. Utilisé depuis la nuit des temps comme médicament, ses propriétés vasodilatatrices lui confèrent des vertus aphrodisiaques, tout comme la cannelle, hautement stimulante.

Et si vous vous craignez de vous y perdre, rabattez-vous sur le curry. Il serait à lui seul une bombe, puisqu'il est constitué d'un mix d'une quinzaine d'épices !

Spice girl !

"Pris le soir, infusions et vins de vanille rendent les amants impatients"... Infusons donc !

La coriandre (pour les femmes), le piment, la muscade, le poivre, la moutarde, l'anis, la pulpe de raifort, le clou de girofle (un des plus puissants aphrodisiaques naturels... qui ne vous cloue pas le moins du monde au lit, mais vous accroche aux rideaux !

Notons encore le jasmin -attention, ses fleurs uniquement, car ses graines sont toxiques, ça serait ballot-, le musc, le cumin et même le brave le thym.

Mélangez tout, mélangez-vous !

Les herbes affolantes

Autrefois, appelée "poudre de badinage", cette concoction était composée de marjolaine, de verveine, de thym et de fleurs de myrte.

Les hommes l'achetaient à prix d'or car "leur belle n'avait qu'à la respirer pour ressentir une si grande chaleur au corps qu'elle acceptait de danser dans les bras du prétendant avec, pour seul vêtement... sa chemise".

A l'époque encore, la sarriette était considérée comme l'herbe de l'amour, il fallait la boire en infusion au coucher pour se garantir une folle nuit.

Autrefois toujours, et en Espagne, les bergers faisaient boire à leurs brebis des infusions de 5 persils afin de favoriser les accouplements.

Enfin, si un ou une ami(e) vit un chagrin d'amour, offrez-lui une menthe en pot, car elle apaise les maux de l'âme et stimule la sensualité !

Philtres d'amour !

Le champagne jouit d'une solide réputation en la matière, surtout quand il s'agit de faire tourner les têtes... et les cœurs.

Comme toute boisson alcoolisée, il a en réalité une action "désinhibante". Reste à savoir si c'est le résultat de l'action des précieuses bulles ou de l'alcool que contient ce vin.

Si vous préférez jouer aux apprentis sorciers, vous pouvez élaborer un philtre d'amour traditionnel : "le philtre d'antan".

Vous pouvez aussi opter pour "L'Amoureux", plus contemporain, ou une mise en bouche, le "Blue Moon" n du nom d'une célèbre balade...

Le chocolat-sortilège

En 1702, dans son "traité des aliments", Louis Lemery précise à propos du chocolat : "Ses propriétés stimulantes sont propres à exciter les ardeurs de Vénus.''

Les 17e et 18e siècles, exotisme aidant, offrirent à cette fève ses lettres de noblesse et d'ardeur.

Le chocolat provoquerait un effet à la fois aphrodisiaque et euphorisant. En mangeant du chocolat, notre organisme sécrète une hormone appelée "l'endorphine". C'est elle qui nous emplit de bonheur...

C'est probablement pour cela qu'en 1621, le théologien allemand Rausch publiait à Vienne une "Disputatio" dénonçant le chocolat comme la cause d'un embrasement des passions... Chaud (cacao) !

Un dîner aphrodisiaque

Quoi de mieux pour commencer une soirée entre amoureux qu'un menu aphrodisiaque ? Voici un exemple sensuel de menu...

Aux amateurs de viande, nous suggérons un dîner composé de courgettes crues au basilic, suivies d'une soupe au lait de coco et à la coriandre. En plat principal, dégustez le mignon de veau au safran et sa purée d'huile d'olive pour finir par les figues rôties au gingembre.

Amateurs de poisson, nous vous proposons en entrée des noix de Saint-Jacques sur fondue de poireaux au safran, la salsa de mangue accompagnée de brochettes de crevettes pour continuer et les gambas au miel et son sabayon de curry en plat principal, puis le duo chocolat blanc-chocolat noir en dessert.
Et ensuite, hop, au lit !

Un soupçon d'Aphrod'histoire

Pour se donner du cœur, Madame de Pompadour avalait une douzaine de jaunes d'œufs battus avec des truffes, du chocolat râpé et du céleri... ou un filet de sole.

Quand ce n'était pas Louis XV qui lui faisait manger des ris de veau pour la guérir de sa frigidité !

En contrepartie, elle lui faisait préparer un gratin de céleri pour maintenir sa royale vigueur et, au matin, un potage de cresson pour le remettre d'une nuit agitée.

Quant à la Comtesse du Barry, ses plats à base d'œufs, de foie gras, de truffes, de rognons de porc, de cœurs d'artichaut et autres volailles assaisonnées de poivre et de muscade avaient, paraît-il, le plus grand effet sur son Roi préféré...