Comment obtenir ce que l'on veut des autres ?

2. Obtenir ce que l'on veut d'une femme

Vous êtes direct, mais elle vous trouve agressif... Voici les clés pour se faire comprendre et obtenir ce que l'on veut d'une femme.

Gilles Azzopardi explique que pour parler à une femme, "il faut y mettre les formes". Avoir de bonnes relations avec elle signifie souvent ne pas la dévaloriser. Les femmes pensent à haute voix et râlent, mais ce ne sont pas des SOS, c'est une manière de relâcher la pression. Alors patience, messieurs, pas la peine de foncer.
A la maison : Bannissez les phrases du type "Ne t'inquiète pas, je vais te montrer comment il faut faire", parce qu'une femme comprend "J'ai mieux à faire, mais tu ne t'en sors pas". Préférez : "Laisse-moi t'aider".
Au bureau : Pour demander un service à une femme sans la vexer, évitez l'impératif. Dites "Peux-tu faire le compte-rendu de la réunion, s'il te plaît ?" plutôt que "Tiens, fais le compte-rendu de la réunion".
Pour dire non : Pour une femme non c'est non, alors que pour les hommes ça n'a rien de définitif. Vous éviterez une crise si vous dites "Je ne peux pas pour le moment, mais..." lorsque que votre compagne vous propose un week-end en amoureux, au lieu de "Non" qu'elle interprétera comme un "Pas question".

3. Comment obtenir un petit service ?

Biaiser : il faut éviter les demandes directes. Vous avez davantage de chance d'obtenir une réponse positive si vous ne posez pas votre question directement. Deux psys, N. Guéguen et J. Fisher-Lokou, ont montré, par exemple, que les gens donnaient plus d'argent à des personnes qui leurs demandaient d'abord l'heure !

Pour obtenir beaucoup, il faut demander peu : C'est la technique du "low-ball", explique Gilles Azzopardi dans son ''Manuel de manipulation''. "Le fait est qu'il est très difficile de dire non une fois que l'on a déjà dit oui, même si l'on se rend compte que l'on s'est fait avoir". Exemple : avant de partir en vacances, demandez à votre voisin de rentrer le courrier, une fois qu'il a dit oui, demandez-lui si ça ne le dérange pas de donner à manger à votre chat par la même occasion. Vous pouvez être sûr(e) qu'il va accepter !

La liberté de choisir : Le meilleur moyen de conduire quelqu'un à faire ce que l'on veut qu'il fasse est de lui laisser la liberté de choisir. Dans ce cas, les formules magiques sont : "C'est vous qui voyez", ou encore "Vous faites comme vous voulez..."

Pour que votre demande ou votre discours soit efficace, il ne faut pas oublier les bonnes manières : demandez à une personne si elle va bien et elle aura plus de chance de vous répondre favorablement. Il est aussi utile de savoir flatter (subtilement) l'ego de son interlocuteur pour éveiller son intérêt, ou encore de le regarder dans les yeux. Enfin, il est prouvé qu'on a tendance à davantage aider les gens qui nous ressemblent : gestes, façon de s'habiller...

4. Comment dire non

La première fois, c'est demandé si gentiment que vous acceptez, mais par la suite ces petits services deviennent systématiques. Pour que cela cesse, une seule solution : dire non. Comme le montre Gilles Azzopardi, par exemple, lorsque l'on vous dit : "Puisque tu vas au supermarché, tu peux me rapporter des pommes ?", trouvez un moyen de vous défiler, mais sans vous énerver. Dites par exemple : "Je suis pressé(e), untel m'attend...". Il ne faut pas culpabiliser, ce n'est pas du travail pour lequel vous êtes payé. Dire non c'est se faire respecter.

Autre cas : Il ou elle vous taxe tout le temps (monnaie, cigarette...). Que faire ?
"Vous avez quelque chose qu'il n'a pas et il vous le fait payer de cette manière", explique Gilles Azzopardi. La solution : dire non à tout. Si vous n'y arrivez pas, optez pour l'attitude "perroquet" : copiez votre comportement sur le sien. Avant qu'il ne le fasse, demandez-lui de la monnaie, une cigarette... A chaque fois que vous le rencontrez, demandez-lui quelque chose : ça devrait le dissuader. Attention cependant à ne pas vous faire une réputation de radin !

5. Obtenir ce que l'on veut au téléphone

Voici quelques règles à suivre pour que vos conversations téléphoniques aient plus de poids. "Pour obtenir l'attention de son interlocuteur ou une réponse favorable, dit Gilles Azzopardi, il vaut mieux appeler le mardi ou le jeudi, et de préférence le matin". Plus dynamique, moins fatigué à ce moment de la journée, la personne que vous cherchez à joindre sera plus réceptive. Il vaut mieux éviter le lundi, on est souvent plus grognon parce que c'est le début de la semaine, et le mercredi et le vendredi à cause des enfants et des RTT.

"Pour joindre une personne importante, pensez à appeler après 18 heures, vous aurez plus de chances de la joindre directement", propose également Gilles Azzopardi.

Enfin, pas de secrets, pour être sûr de soi (surtout si la conversation est importante), il vaut mieux se préparer.
Il ne faut pas non plus avoir peur d'aller à l'essentiel : ce n'est pas une conversation en face-à-face, mais bien téléphonique. Au contraire, ce gain de temps sera sûrement apprécié. Le temps, c'est de l'argent !

6. Comment obtenir le pardon

S'excuser oui, mais pas pour rien. Les excusent doivent servir à quelque chose, comme mieux se réconcilier, mieux réparer ce qui a été brisé... Pour que vous excuses aient plus d'impact, il ne faut pas les faire trop tôt après la dispute. "L'effet de soulagement augmente avec le temps", nous apprend Gilles Azzopardi, donc plus on s'excuse tard, plus les excuses sont réconciliatrices et réparatrices.
Il est aussi conseillé d'attendre que l'autre exprime sa colère avant de demander pardon.

7. Comment obtenir une promotion ou une augmentation ?

Vous voulez une augmentation ou une promotion ? Armez-vous de patience et passez à l'action.

"La patience est la première vertu d'un bon manipulateur", explique Gilles Azzopardi. Le mental aussi est important. Quand on veut quelque chose, il faut y croire et n'avoir aucun doute. Il faut aussi savoir être souple: en vous adaptant en cours de négociation, vous arriverez plus facilement à vos fins.
Ne pas oublier, avant de s'attaquer à la cible, de vérifier : que l'on connaît bien la personne (pour utiliser sa corde sensible), qu'elle est celle qui peut répondre à votre demande, et bien sûr que c'est elle qui a le pouvoir de décider. Enfin, pour mener votre projet à bien, utilisez aussi l'entourage de la personne que vous voulez manipuler. Tout le monde est influençable, notamment par ses proches. Etre bien vu par les personnes que votre interlocuteur apprécie signifie être bien vu par lui.
La plan d'attaque : Gilles Azzopardi explique dans son Manuel de manipulation qu'il faut absolument "traduire sa demande en soulignant les bénéfices que ça pourrait apporter" à votre patron. Par exemple : troquez "Je l'ai bien mérité" par "Je travaillerai trois fois plus". Il est aussi préférable d'éviter les questions fermées ou de mettre votre interlocuteur au pied du mur.

Enfin, il faut persévérer. Personne n'aime le changement, donc même si on vous dit non, il ne faut pas abandonner. Vous n'êtes peut-être pas si loin...

8. Comment gérer les fainéants et les égoïstes ?

Les fainéants et les personnes de mauvaise foi

Ils vous disent oui à tout sans pour autant faire ce que vous leur demandez ! Ils trouvent toujours des excuses pour se désister ou ils font croire qu'ils n'ont pas les moyens... Comment réagir ?
Gilles Azzopardi prévient : "Il ne faut surtout pas les démasquer". Vous savez qu'ils le font exprès, mais ne le montrez pas car pour se défendre, ils vont se bloquer. La seule technique pour qu'ils fassent ce que vous leur demandez c'est de les user. Il faut répéter sans cesse votre demande pour les avoir à l'usure.

Les égoïstes

Ils s'attribuent tout le mérite du travail ou, au contraire, se débinent quand c'est un échec. Pour les remettre à leur place, il faut les renvoyer systématiquement à leurs responsabilités. Il faut aussi leur donner un cadre précis et limité dans leur travail ou leur collaboration. Enfin, ne jamais rien laisser passer.

9. Comment gérer les hypocrites et les colporteurs de ragots

Les hypocrites

En tête-à-tête ils sont adorables avec vous, mais dès qu'il y a quelqu'un d'autre ils deviennent odieux. Lorsque vous n'êtes que tous les deux, dit Gilles Azzopardi, "vous ne lui faites pas peur", mais à plusieurs vous devenez un(e) concurrent(e). Pour remédier à la situation, adoptez la même attitude pour le déstabiliser. Il demandera alors des explications et vous mettrez les choses au clair.

Les colporteurs de ragots et les mauvaises langues

Lorsque l'on vient vous rapporter des propos d'une autre personne qui vous concernent, c'est dans le seul but de vous saper le moral. Une seule solution pour que ça cesse : faire la même chose. Quand on vient vous dire "Untel a dit du mal de toi", répondez du tac au tac: "Il m'en a aussi dit sur toi". C'est un procédé très bas mais très efficace, selon Gilles Azzopardi.

10. Comment gérer les arrogants et les vaniteux ?

Ils sont arrogants et vaniteux, mais même si leurs qualités (talent, pouvoir, etc.) le leur permettent, ils n'ont pas à abuser de leur position et à vous prendre de haut. Comment les arrêter ?
Il faut prendre les devants. Sans être injurieux ni agressif, répondez-leur directement et franchement. Par exemple, dit Gilles Azzopardi : "Vous êtes sans doute le meilleur dans votre domaine, mais...". De toute façon, ce genre de personne ne respecte que les gens qui se confrontent à eux.

Pareil pour le vantard, il faut le prendre de court : lui faire des compliments, mais insister ensuite sur le travail des autres, le travail en équipe.

11. Source

''Manuel de manipulation pour obtenir (presque) tout ce que vous voulez'', Gilles Azzopardi, Editions First, 2008