- 1 - Je n'aime pas le porno
- 2 - J'ai pris juste une bière
- 3 - Moi la mater? Ça va pas?
- 4 - 'C'est pas du tout ce que tu crois'
- 5 - 'J'ai pas pu, c'était fermé'
- 6 - 'J’ai pensé que ça te ferait plaisir '
- 7 - 'Je lui ai dit ce que je pensais'
- 8 - 'C'est pas de ma faute, j’avais un peu bu'
- 9 - 'À cette époque, j'ai pas pu'
- 10 - 'Crois-moi je m'en passerai bien'
Je n'aime pas le porno
Est souvent suivi de 'je préfère l'érotisme'. Une vraie blague. Montrez-lui un film 'érotique' et voyez combien de temps il tient avant de soupirer 'tu l’enlèves ton t-shirt?'. Si les femmes sont elles aussi sensibles aux images de sexe, ce ne sont pas les mêmes qui nous plaisent.
Ce qu’il faut en déduire : à froid un homme n’aime pas se reconnaître dans la forme de sexualité peu raffinée que présente la pornographie et qui pourtant colle avec leur 'mécanique sexuelle' essentiellement visuelle. 'Ce qui n’a rien à voir avec leur comportement personnel au lit', rassure Eliana Rahal.
J'ai pris juste une bière
Hommes femmes, on n'a pas du tout la même notion du 'juste': 'juste un baiser', 'juste la main', 'juste un verre', 'juste 5 min', 'juste' est une unité à géométrie variable chez les hommes. Une sorte de mot de passe destiné à nous amadouer. Une version adulte du 'petit' (jeu, film, bonbon, moment) que négocient les enfants avec leurs parents.
Ce qu’il faut en déduire: plutôt que s’énerver, il faudrait être capable d’avoir pour les hommes la ferme indulgence que l’on a vis-à-vis d’un enfant. 'C’est souvent le trop plein de questions féminines qui place les hommes dans une position infantile', remarque Eliana Rahal.
Moi la mater? Ça va pas?
Peut-être suivi de: 'C’est pas Noémie Campbell' ou 'Laetitia Casta'. En général les femmes qu’ils suivent des yeux sont 'moches' et celles dont ils vous parlent sont 'd’un certain âge'. Même quand vous n’avez rien demandé.
Ce qu’il faut en déduire: 'Ce type de déni est en général proportionnel au degré de jalousie de la partenaire', indique Eliana Rahal qui souligne toutefois que 'regarder' n’est pas non plus 'désirer' et encore moins 'préférer'.
'C'est pas du tout ce que tu crois'
Phrase quasi rituelle destinée à accueillir la découverte d’une infidélité. Sa fonction est entre autres de laisser au menteur, le temps de bâtir une histoire crédible.
Ce qu’il faut en déduire: le mensonge vient après cette phrase d’échauffement. Ceci dit 'il faut tout de même écouter les explications', dit Eliana Rahal, 'parfois c’est vrai que l’on se fait des idées à partir d’un postulat faux'!
'J'ai pas pu, c'était fermé'
Ne croyons pas qu’il ne s’agisse là que d’une dérobade face à une corvée. Le même mensonge sert aussi pour l’expo qu’on leur conseille. Ils n’ont pas envie ou ils se sont mal organisés: 'c’était fermé'. Généralement doublé d’un autre mensonge: 'j’irai demain' ou 'ce week-end'.
Ce qu’il faut en déduire: ils évitent ou retardent la scène qui se profile. Dans le cas d’une expo, ils veulent juste se montrer intellectuellement à la hauteur, sans vraiment être intéressés. Dans les deux cas, il s’agit de préserver une image idéale d’eux-mêmes.
'J’ai pensé que ça te ferait plaisir '
Une nouvelle tondeuse à gazon, un chausse-pied/gratte-dos géant, onéreux, encombrant, inutile ou tout à la fois, achat irréfléchi. C'est une excuse particulièrement retorse cherchant à désamorcer les reproches en jouant sur les sentiments.
Ce qu’il faut en déduire: c’est un peu la version masculine de l’artifice féminin: 'c’était en solde', remarque Eliana Rahal qu ajoute que: 'nous compensons tous nos petites frustrations quotidiennes par des achats compulsifs'.
'Je lui ai dit ce que je pensais'
Curieux comme cet homme qui fuit les conflits et se laisse un peu trop faire quand il est à vos côtés, en voiture ou face à une administration, peut se présenter comme redoutablement batailleur dans ses récits…sans témoin évidemment!
Ce qu’il faut en déduire: les petites vantardises et exagérations masculines sont destinées à nous impressionner. Prenons-les comme des hommages!
'C'est pas de ma faute, j’avais un peu bu'
Elle m'a sauté dessus, elle m'a piégé...Un homme pris la main dans le sac a toujours été quasiment forcé, en tout cas, il n'aurait jamais, selon lui, agi ainsi de sang-froid. Pourtant, dans d'autres circonstances, le même peut être tout à fait capable d'exagérer une maîtrise impeccable de lui-même.
Ce qu’il faut en déduire: il a le réflexe enfantin de l’enfant pris en flagrant délit. 'C’est pas moi, c’est lui', en l’occurrence elle.
'À cette époque, j'ai pas pu'
Faire telles études, suivre un idéal…bref faire quelque chose qui aurait fait de lui un autre homme. La faute à la famille, aux circonstances. Plus c’est lointain, plus c’est invérifiable, plus c’est utile pour se forger une mythologie personnelle.
Ce qu’il faut en déduire: il est plus facile de refaire l’histoire que de faire face à ses illusions perdues. 'La seconde moitié de la vie', rapporte Eliana Rahal, 'est pourtant souvent féconde pour peu que l’on prenne le temps de voir germer les graines qui ont incubées au fil des années'.
'Crois-moi je m'en passerai bien'
Une réunion d’anciens du lycée, dépanner un copain, participer à un tournoi sportif…Il voudrait vous faire passer pour corvée une activité où il a tout à fait l’intention d’aller en solo. Pas forcément pour des raisons douteuses, d’ailleurs.
Ce qu’il faut en déduire: 'Il a peut-être des raisons de ne pas oser avoir des activités autonomes. Soit il se sent contrôlé soit il a peur de vos réactions', souligne Eliana Rahal, qui rappelle que dans un couple, il est nécessaire de se permettre des moments de respiration, pour mieux se retrouver.
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