- 1 - L’accumulation d’évènements stressants dans la vie favoriserait des niveaux plus élevés de protéine β-amyloïde
- 2 - Le stress pendant l’enfance exposerait à des risques plus élevés de développer une neuro-inflammation
- 3 - Stress et maladie d’Alzheimer : un risque plus élevé chez les hommes
- 4 - Alzheimer : stress et antécédents psychiatriques ne font pas bon ménage
La maladie d’Alzheimer concerne 900 000 personnes en France d’après les données de l’Institut Pasteur. Cette pathologie neurodégénérative affecte non seulement la mémoire mais également d’autres fonctions cognitives liées au langage, au raisonnement ou encore à l’apprentissage. Plusieurs facteurs favoriseraient la survenue de la maladie d’Alzheimer comme l’âge, la génétique, et l’environnement.
Récemment, des chercheurs du Barcelona Institute for Global Health auraient découvert un nouveau facteur pouvant favoriser la survenue de la maladie d’Alzheimer. Les résultats de leurs travaux ont été publiés dans a revue Annals of Neurology.
L’accumulation d’évènements stressants dans la vie favoriserait des niveaux plus élevés de protéine β-amyloïde
Pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs ont effectué une batterie de tests auprès de 1 290 bénévoles, tous sans déficience cognitive au moment de l'étude, mais ayant des antécédents familiaux directs de la maladie d'Alzheimer. Ces derniers se sont vu passer des entretiens pour établir le nombre d'évènements stressants vécus dans leur vie. Des ponctions lombaires et des IRM ont été effectuées pour tester différents biomarqueurs liés à la maladie d'Alzheimer.
Résultat : les analyses ont permis de révéler que l’accumulation d’évènements stressants dans la vie favorise des niveaux plus élevés de protéine β-amyloïde. A savoir, cette protéine est impliquée dans la survenue de la maladie d’Alzheimer. « Nous savons que la quarantaine est une période où les pathologies de la maladie d'Alzheimer commencent à s'accumuler. Il est possible que ces années représentent une période vulnérable où le stress psychologique peut avoir un impact durable sur la santé du cerveau », a déclaré Eleni Palpatzis, chercheuse d'ISGlobal et première auteure de l'étude.
Le stress pendant l’enfance exposerait à des risques plus élevés de développer une neuro-inflammation
L’équipe aurait également découvert qu'être exposé de façon accrue au stress durant l’enfance est associé à un risque plus important de développer une neuro-inflammation à un âge avancé. « L'inflammation a été reconnue comme une réponse moléculaire clé dans les maladies neurodégénératives et ces résultats sont conformes aux preuves émergentes suggérant que les traumatismes de l'enfance sont liés à une augmentation de l'inflammation à l'âge adulte », précise le communiqué publié à la suite de cette étude.
Stress et maladie d’Alzheimer : un risque plus élevé chez les hommes
Les travaux menés par les chercheurs ont permis de révéler également que l’accumulation de stress au cours de la vie était associée à des niveaux plus élevés de protéine β-amyloïde uniquement chez les hommes. Par ailleurs, chez les femmes, les chercheurs ont observé que le vécu d’expériences plus stressantes au cours de la vie étaient associées à des volumes plus faibles de matière grise. Ceci implique que le stress peut avoir des effets spécifiques en fonction du sexe. « Nos résultats suggèrent que les mécanismes par lesquels les facteurs de stress de la vie affectent la santé du cerveau chez les hommes et les femmes sont différents : accumulation de protéines amyloïdes chez les hommes et atrophie cérébrale chez les femmes », a déclaré Eider Arenaza-Urquijo, chercheur d'ISGlobal et dernier auteur de l'étude.
Alzheimer : stress et antécédents psychiatriques ne font pas bon ménage
Les personnes ayant des antécédents psychiatriques, en plus d’avoir vécu des évènements stressants dans leur vie, seraient plus exposées au risque de développer la maladie d’Alzheimer. « Notre étude renforce l'idée que le stress pourrait jouer un rôle important dans le développement de la maladie d'Alzheimer et fournit des preuves initiales concernant les mécanismes derrière cet effet, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour reproduire et valider nos conclusions initiales », a conclu Eider Arenaza-Urquijo.
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