traditional japanese ramen soup with mushrooms, bok choy, greens in two black bowls on the orange background, top view, c...Istock
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La démence concerne plus de 55 millions de personnes à travers le monde. La maladie d’Alzheimer, qui regroupe entre 60 et 70 % des cas de démence, de Parkinson, ou encore la démence à corps de Lewy, font partie des pathologies affectant les cellules cérébrales qui conduisent à la démence. D’après les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la démence est la septième cause de décès et l’une des principales causes d’invalidité et de dépendance chez les personnes âgées à l’échelle mondiale. Il n’est pas évident aujourd’hui de déterminer la cause des maladies provoquant la démence. Néanmoins, de plus en plus d’études révèlent les facteurs pouvant favoriser la démence, mais aussi les bonnes habitudes qui seraient à adopter pour réduire son risque.

Démence : le régime alimentaire a une influence

On apprenait précédemment que le régime alimentaire méditerranéen serait bénéfique pour la santé cérébrale. Ce régime préconise de favoriser la consommation, entre autres, de fruits et légumes, de poisson, de céréales complètes, ou encore de légumineuses (haricots, pois, fèves, lentilles…). D’après des recherches récentes, un autre régime alimentaire pourrait diminuer le risque de démence. En effet, des chercheurs ont découvert que le régime japonais traditionnel serait associé à un risque moindre de rétrécissement du cerveau chez la femme et donc de démence. Il convient de noter que le Japon est réputé pour la longévité de sa population, ce qui rend pertinente l’idée d’étudier de plus près ce que consomment les japonais et en quoi cela pourrait influencer leur espérance de vie élevée.

Démence : ce régime alimentaire réduirait le risque des femmes

Pour parvenir à leurs conclusions publiées dans la revue Nutrition Journal le 12 mars 2024, l’équipe de scientifiques a examiné un échantillon de 1 636 adultes japonais âgés de 40 à 89 ans. Il a été demandé aux participants d’indiquer précisément ce qu’ils avaient bu et mangé durant les 3 jours précédents la récolte des données. Ils ont également été invités à photographier leur assiette afin d’évaluer la quantité d’aliments ingérés. En outre, les chercheurs ont pris en compte les facteurs de risque propres à chaque individu pouvant accroître leur risque de démence (consommation de tabac, prédisposition génétique, niveau d’activité physique…). Sur une durée totale de deux années, les chercheurs ont analysé la progression du rétrécissement du cerveau des participant.

« Nous avons constaté que les femmes qui suivaient le régime traditionnel japonais présentaient moins de rétrécissement du cerveau au cours de la période d'étude de deux ans que les femmes qui suivaient le régime occidental », ont indiqué les chercheurs.

Démence : en quoi le régime japonais serait efficace pour la prévenir ?

Le régime alimentaire japonais est composé d’aliments tels que les fruits de mer, le poisson, le thé vert, le soja ou encore les champignons. « Nombreux de ces aliments sont riches en en vitamines, polyphénols, composés phytochimiques et acides gras insaturés. Tous ces composants sont connus pour leurs effets antioxydants et anti-inflammatoires, ce qui signifie essentiellement qu’ils aident le cerveau et ses neurones à fonctionner au mieux », précise le communiqué publié à la suite de l’étude.

Les chercheurs ont noté toutefois que les bénéfices de ce régime constatés chez les femmes étaient limités chez les hommes pour plusieurs raisons. Le tabagisme notamment était plus présent chez les hommes, ce qui peut avoir une influence sur les bénéfices du régime alimentaire. « En outre, les participants masculins étaient plus susceptibles de s'écarter du régime alimentaire japonais traditionnel, ayant tendance à consommer plus de nouilles (une source de glucides raffinés) et de boissons alcoolisées (saké) que les femmes. Ces deux facteurs peuvent contribuer au rétrécissement du cerveau », précise également le communiqué.

Des recherches plus approfondies seront toutefois nécessaires afin de confirmer les résultats obtenus par les chercheurs.

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