La maladie d’Alzheimer pourrait être transmissible d’après une étudeIstock

900 000 Français seraient touchés par la maladie d’Alzheimer. Cette forme de démence se caractérise par l’accumulation de plaques amyloïdes dans le cerveau, autour des neurones, ainsi que par la modification de la protéine Tau qui participe normalement à la constitution de la structure des cellules. Ces anomalies ont pour effet, à long terme, de détruire les neurones. C’est pourquoi les premiers symptômes de la maladie sont bien souvent la perte de mémoire, et, par conséquent, d’autonomie.

Alzheimer : la maladie serait transmissible

Dans 99 % des cas, la maladie d’Alzheimer n’est pas héréditaire. Et bien que le mode de vie et certaines maladies puissent favoriser la survenue de cette forme de démence, il est encore difficile de déterminer précisément les éléments déclencheurs.

D’après une étude récemment publiée dans la revue Nature Medicine, la maladie d’Alzheimer pourrait être transmissible. Cette transmission de la maladie aurait eu lieu à la suite de l’administration d’hormones de croissance à 5 britanniques, avant 1985, à l’époque enfants. L’hormone de croissance humaine avait été extraite des glandes pituitaires d’individus décédés (hormone de croissance humaine dérivée de cadavres ou c-hGH). En outre, ces patients, ne présentaient aucune prédisposition génétique et étaient jeunes (entre 28 et 55 ans). Pour rappel, la maladie d’Alzheimer apparaît le plus souvent à l’âge de 65 ans. Les chercheurs en ont conclu que l’unique source identifiée pour développer la maladie sont ces hormones de croissance extractives.

Un mode de transmission similaire à la maladie de Creutzfeldt-Jakob

L’équipe de chercheurs a fait le parallèle avec la maladie de Creutzfeldt-Jakob. La maladie d’Alzheimer pourrait être transmise de la même manière. Le prion, une protéine naturellement présente dans le corps, est repliée sur elle-même. Mais lorsqu’elle se replie mal, elle cause une maladie dégénérative du système nerveux central : la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Dans le cas d’Alzheimer, le peptide amyloïde bêta est mise en cause. Mal repliée également, cette protéine déclenche la maladie d’Alzheimer comme l'explique le HuffPost qui a relayé l'étude. D’après les chercheurs, les hormones de croissances administrées aux patients enfants aujourd’hui atteints de démence, devaient être porteuses de protéines mal repliées. Alzheimer serait donc transmissible à la manière d’un prion et non comme un virus.

L’auteur principal de l’étude se veut rassurant quant à la transmissibilité de la maladie. « Rien ne suggère que la maladie d'Alzheimer puisse être transmise entre individus au cours d'activités de la vie quotidienne ou de soins médicaux de routine », a-t-il précisé. « Cependant, la reconnaissance de la transmission de la pathologie bêta-amyloïde dans ces situations rares devrait nous amener à revoir les mesures visant à prévenir la transmission accidentelle via d'autres procédures médicales ou chirurgicales, afin d'éviter que de tels cas ne se reproduisent à l'avenir. »

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