Les liens entre santé vasculaire et santé cérébrale sont tenus. Le cœur et le cerveau partagent le même système vasculaire, n’est-ce pas ? De plus, le cerveau “est un grand consommateur d’énergie, explique le Dr Bherer qui officie à l’Institut de cardiologie de Montréal. Le sang qui circule dans le corps sert en grande partie à alimenter le cerveau, puisqu’il est très gourmand.” D’ailleurs, ce n’est pas un hasard, on parle de démence vasculaire quand le déclin cognitif est consécutif à la destruction du tissu cérébral à cause d’un afflux de sang insuffisant (à la suite d’un AVC par exemple).
Prendre soin de sa santé cardiovasculaire est ainsi, on le comprend aisément, une des pistes pour prendre soin de son cerveau. Ce que l’on sait moins, c’est que les médicaments prescrits en cas de maladies cardiovasculaire jouent aussi un rôle sur l’apparition ou non des premiers signes de démence.
Déclin cognitif : il est corrélé à la prise d’anticoagulants ou d’hypertenseurs
Les médecins suédois du Karolinska Institutet et de l’Université de Lund ont cherché à définir précisément quel était l’impact sur le déclin cognitif des médicaments prescrits chez les personnes atteintes d’une maladie cardiovasculaire. Les résultats de leurs travaux, publiés dans la revue Alzheimer’s & Dementia ont repris les données de plus de 880 000 personnes, partant du constat que “les facteurs de risque cardiovasculaires sont les principaux facteurs de risque modifiables de la démence et on estime que 70 % des personnes âgées présentent au moins un facteur de risque ou une maladie cardiovasculaire.”
Tous les médicaments vasculaires ne se valent pas !
Leurs conclusions ? La prise pendant cinq ans minimum de certaines catégories de médicaments est associée à un risque plus faible de développer une démence, ce qui peut aller jusqu’à 25 % selon les molécules. Les médicaments qui protègent du déclin cognitif sont ainsi les antihypertenseurs, les diurétiques, les médicaments hypolipémiants (MILP) et les anticoagulants oraux (ACO). En revanche, les médicaments antiplaquettaires sont associés à un risque plus grand de développer un déclin cognitif.
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