Le vieillissement de la population mondiale pose des défis majeurs en matière de santé cognitive. Mais une étude innovante des neurologues de l'Université de Boston révèle une nouvelle piste prometteuse : vivre dans un environnement plus vert dès la quarantaine pourrait réduire le déclin cognitif d’un tiers chaque année. Une découverte qui donne de l'espoir dans la lutte contre les maladies neurodégénératives, comme la maladie d'Alzheimer. Puisque selon l'Inserm, environ 900 000 personnes souffrent de la maladie d'Alzheimer aujourd'hui en France .
La nature : un bouclier contre le déclin cognitif
En se basant sur les données de près de 17 000 infirmières âgées de 70 ans ou plus, cette étude démontre que celles vivant dans des environnements plus verdoyants ont un déclin cognitif plus lent. Utilisant des images satellites pour mesurer l'exposition à la verdure, les chercheurs ont constaté que vivre entouré de nature peut ralentir ce déclin de huit mois par an. En d’autres termes, un cadre de vie verdoyant pourrait préserver les capacités mentales beaucoup plus longtemps que prévu.
Des bénéfices accrus pour les populations vulnérables
L’impact de la verdure est encore plus frappant pour les personnes les plus vulnérables. Pour les résidents de quartiers urbains denses et défavorisés, et particulièrement pour les porteurs du gène APOE-ɛ4, qui sont à plus haut risque de développer la maladie d’Alzheimer, le fait de vivre entouré de nature ralentit le déclin cognitif jusqu'à trois fois plus. Cela signifie que l'aménagement d'espaces verts dans ces quartiers pourrait réduire à la fois les inégalités sociales et les disparités de santé cognitive.
Pourquoi la verdure fait-elle une telle différence ?
Mais pourquoi la nature a-t-elle cet effet protecteur ? Plusieurs mécanismes pourraient expliquer ce phénomène. Les espaces verts favorisent l’activité physique, réduisent le stress, améliorent la qualité de l’air et encouragent des interactions sociales positives. Tous ces éléments sont cruciaux pour maintenir une bonne santé mentale.
Une opportunité pour les politiques de santé publique
Ces résultats ouvrent la voie à des stratégies innovantes en matière de santé publique. Environ 40 % des cas de démence pourraient être évités ou retardés en modifiant des facteurs de risque tels que l’environnement de vie. En augmentant la présence d'espaces verts, surtout dans les zones urbaines denses, les responsables politiques pourraient non seulement améliorer la qualité de vie, mais aussi réduire l'incidence des maladies liées à l'âge.
Vers une nouvelle vision urbaine
L’étude de l’Université de Boston nous incite à repenser la conception de nos espaces de vie. La verdure n’est plus seulement une question de décoration ou de confort, mais un véritable outil de prévention en santé publique.
Alors que les villes continuent de se développer, intégrer davantage de verdure dans les plans d’urbanisme pourrait être l’une des meilleures décisions pour l’avenir de notre santé mentale.
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