La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative (atteinte cérébrale progressive conduisant à la mort neuronale) caractérisée par une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions intellectuelles (cognitives) conduisant à des répercussions dans les activités de la vie quotidienne.
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Alzheimer : une thérapie expérimentale prometteuseAlzheimer : des dépôts de plaques amyloïde dans le cerveau des malades
Les scientifiques observent deux types de lésion dans le cerveau des malades d'Alzheimer :
- des plaques amyloïdes (ou plaques séniles)
- une dégénérescence neurofibrillaire : c'est-à-dire l'accumulation d’une autre protéine anormale, la protéine Tau
Désormais, on sait par ailleurs qu’il existe cinq types de liquide céphalo-rachidien chez les personnes atteintes d’Alzheimer. C’est le résultat d’une étude publiée dans la revue scientifique Nature Aging le 9 janvier 2024. Pour cette étude, les chercheurs ont recruté 419 personnes malades et 187 personnes saines (le groupe contrôle). Chez ces volontaires, ils ont étudié 1058 protéines présentes dans le liquide céphalo-rachidien. Ils ont ainsi découvert qu’il y avait cinq sous-types de ce liquide cérébral chez les personnes atteintes d’Alzheimer.
Plus précisément, les scientifiques ont réalisé que les patients qui présentent le sous-type 1 de liquide céphalo-rachidien ont des niveaux altérés de protéines associées à l’hyperplasticité, mais aussi des niveaux élevés de production d’amyloïde. Chez les patients qui présentent le sous-type 3, les chercheurs ont observé des signes de dérégulation de l’ARN. Les patients qui présentent le sous-type 5, quant à eux, ont des problèmes au niveau de la barrière hémato-encéphalique, avec des niveaux réduits de production d’amyloïde.
Alzheimer : il y aurait 5 profils de la maladie, donc 5 profils génétiques
Les auteurs de l’étude publiée dans la revue scientifique Nature Aging indiquent par ailleurs que chaque sous-type est associé à un profil génétique unique. Ils suggèrent de plus que si la maladie d’Alzheimer peut être classée en plusieurs genres, cela pourrait expliquer pourquoi il est si difficile de trouver une thérapie pour lutter contre cette pathologie. À l’heure actuelle en effet, on ne peut pas guérir d'Alzheimer.
Pour rappel : plusieurs médicaments peuvent être proposés. Il s’agit d’inhibiteurs de cholinestérase (une enzyme capable de modifier la structure de l’acétylcholine, le neurotransmetteur primordial dans le fonctionnement de notre organisme, dans le sang et les tissus, puis de l'inactiver). Les médecins prescrivent ces médicaments dans les premiers stades d’Alzheimer.
Alzheimer : l’espoir de meilleurs traitements ?
Ces traitements permettent donc une atténuation des symptômes cognitifs, un retard de leur aggravation ou un retard de la perte d’autonomie, et ils peuvent limiter les troubles du comportement. Mais ils ne soignent pas la cause de la maladie, d’où leurs limites.
Aussi les chercheurs émettent-ils l’hypothèse que le traitement de la maladie d’Alzheimer devrait être adapté à chaque sous-type de liquide céphalo-rachidien. Ils en concluent qu’à l’avenir, avant de commencer un traitement chez une personne atteinte d’Alzheimer, une analyse de son liquide céphalo-rachidien pourrait être utile.
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