6 facons de predire si vous serez touche par le declin cognitif

On sait que les performances cognitives diminuent  avec l'âge. On parle de  déclin cognitif. Il   correspond à une altération d'une ou plusieurs fonctions cérébrales. "Dans une étude publiée dans le  British Medical Journal, une équipe de recherche de l’Inserm dirigée par Archana Singh-Manoux, montre que notre  mémoire, notre capacité à raisonner et à comprendre commencent à décliner dès l’âge de 45 an s", partage l'Inserm. Ce phénomène peut se manifester par un déclin progressif de la mémoire et des fonctions exécutives.

"Environ deux personnes sur dix de plus de 65 ans ont une déficience cognitive légère – un changement notable dans leur mémoire, leurs capacités de résolution de problèmes ou leur attention", souligne Marc Dallas,
professeur agrégé en neurosciences cellulaires à l'Université de Reading, au sein de The Conversation.

Une nouvelle étude, menée sur 2 903 personnes âgées de 65 ans ou plus  par des chercheurs de l'Université de Columbia (USA) et parue au sein de la revue scientifique Neurology le 1er décembre 2021, vient de permettre de comprendre pourquoi certaines personnes perdent leurs capacités cognitives plus que d'autres. A priori, plusieurs facteurs sont déterminants pour la santé cérébrale. Les chercheurs en ont identifié 5. Si vous vous reconnaissez dans ces facteurs, vous serez, en principe, plus susceptible d'être concerné par le déclin cognitif. Aperçu dans notre diaporama.

Est-il possible de prévenir le déclin cognitif ?

Selon les médecins, il est possible de prévenir le déclin cognitif et même l’apparition des symptômes de la maladie d’Alzheimer grâce à une prévention de certains facteurs de risques. La Fondation Recherche Alzheimer partage plusieurs conseils pour prendre soin de votre cerveau.

On rappelle d'abord que la sédentarité, le manque d’activité intellectuelle, les mauvaises habitudes alimentaires, le manque de sommeil ou encore, de faibles interactions sociales   peuvent réellement accélérer le vieillissement du cerveau. 

En stimulant davantage vos facultés cognitives vous parviendrez peut-être à éviter le déclin. "S’instruire, pratiquer une activité stimulante, aurait un effet protecteur sur le développement de la maladie en jouant sur l’adaptabilité permanente de notre cerveau pour compenser la fonction des neurones perdus", préconise la Fondation Recherche Alzheimer.

En outre, la pratique d’une activité physique régulière stimule la circulation sanguine, y compris dans le cerveau. Elle est aussi recommandée pour garder vos fonctions cérébrales intactes le plus longtemps possible.

Un régime riche en fruits et légumes luttent contre les radicaux libres qui sont toxiques pour les neurones

"Les habitudes alimentaires saines et le maintien d’un un Indice de masse corporelle (IMC) normal, réduiraient aussi de façon significative les risques de développer la maladie d’Alzheimer. Un régime  équilibré, riche en fruits (dont les fruits rouges) et  légumes (dont ceux à feuilles type choux) est recommandé car riches en  antioxydants, ils permettent de lutter contre la production de radicaux libres en excès qui sont toxiques pour les neurones", ajoute la fondation.

Enfin, il a déjà été prouvé que les  liens sociaux  stimuleraient le développement d’un réseau neuronal dense qui permettrait de compenser plus longtemps les lésions induites par la maladie d’Alzheimer. "En effet, des relations sociales stimulantes : passer du bon temps en famille ou entre amis, participer à des clubs, avoir une vie associative… permettent de maintenir le cerveau en bonne santé et de s’entretenir agréablement", poursuit la Fondation Recherche Alzheimer.

Vous n'avez pas été longtemps à l'école

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6 façons de prédire si vous serez touché par le déclin cognitif

Le temps passé à étudier serait un facteur qui diminuait le risque de déficience cognitive. Les personnes scolarisées au moins 11,5 années d'études étaient 5 % moins susceptibles de développer des troubles cognitifs légers par rapport à celles qui n'avaient suivi que dix années d'études.

L'étude n'a pas fait de distinction entre le type d'enseignement (comme l'école ou l'enseignement supérieur). On parle alors de 11,5 années passées à l'école en tout (à partir du CP). La théorie des chercheurs : l'éducation aide le cerveau à construire plus de neurones et de connexions, ce qui l'aide à maintenir un bon fonctionnement. 

Vous n'avez aucun loisir

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Les personnes qui étaient plus actives socialement présentent un risque légèrement plus faible de développer une déficience cognitive légère.

Les volontaires ont rempli un questionnaire sur les activités qu'ils pratiquaient et la fréquence à laquelle ils les pratiquaient, comme marcher ou aller au cinéma. Les chercheurs ont ensuite attribué aux participants un score sur 13. Plus le score était élevé, plus le participant était actif. Ceux qui n'avaient pas de déficience cognitive légère ont obtenu un score moyen de 7,5, tandis que ceux qui avaient une déficience cognitive légère ont obtenu un score légèrement inférieur à 7,4. Les personnes atteintes de démence ont obtenu un score de 5,8.

Vous avez de faibles revenus

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Les personnes aux revenus supérieurs à 36 000 $ US (31 925,16 euros) par an auraient 20 % moins de risques de développer une déficience cognitive légère par rapport à celles qui gagnaient moins de 9 000 $ US (7 983,72 euros) par an.

La théorie des chercheurs : le revenu est probablement lié à un risque plus faible de troubles cognitifs, car les personnes disposant d'un revenu plus élevé sont plus susceptibles d'être en mesure de s'offrir de meilleurs soins de santé et de suivre un meilleur régime alimentaire et un meilleur mode de vie.

Vous n'avez pas une grande vie sociale

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Là encore, il a déjà été prouvé qu'une vie sociale riche permettait de prévenir le déclin cognitif. Les personnes peu actives socialement, qui passent leurs soirées devant la TV et qui restent seules ont tendance à perdre leurs capacités cognitives plus rapidement.

"En effet, des relations sociales stimulantes : passer du bon temps en famille ou entre amis, participer à des clubs, avoir une vie associative… permettent de maintenir le cerveau en bonne santé et de s’entretenir agréablement", poursuit la Fondation Recherche Alzheimer.

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Génétique : vous présentez l' allèle AP0E E4

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La présence de l' allèle AP0E E4 (l'une des deux versions ou plus d'un gène) s'est avérée augmenter de 18 % le risque de développer une déficience cognitive légère. Cette découverte concorde avec des preuves antérieures qui montrent également que la génétique peut augmenter le risque de démence.

Les personnes atteintes d'AP0E E4 sont environ trois fois plus susceptibles de développer la maladie d'Alzheimer que celles atteintes d'une variante différente du gène AP0E. 

Vous avez des antécédents de dépression (ou autre maladie chronique)

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Les personnes atteintes d'un ou plusieurs problèmes de santé chroniques, tels que les maladies cardiaques, la dépression ou le diabète, ont un risque 9 % plus élevé de développer des troubles cognitifs légers, ont découvert les chercheurs de l'Université Columbia.

La théorie des chercheurs : une personne touchée par ces maladies s'engagera moins dans des activités quotidiennes ou dans une vie sociale. Ces deux facteurs peuvent accélérer le déclin de la santé du cerveau.

Sources

https://n.neurology.org/content/early/2021/12/01/WNL.0000000000013017

https://theconversation.com/risk-factors-that-determine-whether-youre-more-or-less-likely-to-develop-cognitive-decline-173284

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