Alzheimer : un composé de la bière réduirait vos risques, selon une étude

Houblon : des bienfaits sur le cerveau déjà prouvés

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Par ailleurs, d’autres travaux s’étaient déjà penchés sur les effets bénéfiques du houblon sur le cerveau, et notamment, d'un flavonoïde appelé xanthohumol qu’il contient. Selon une étude américaine publiée en 2014 dans la revue Behavioral Brain Research est capable de stimuler les capacités cognitives des jeunes souris.

Le xanthohumol rend les jeunes souris plus perspicaces

Des chercheurs du Linus Pauling Institute et de l’Oregon State University ont étudié 49 rongeurs pendant 8 semaines. La moitié d’entre eux a reçu un régime riche en xanthohumol. L’autre moitié a suivi une alimentation classique. Tous ont ensuite été lâchés dans un labyrinthe.

Les jeunes souris qui avaient reçu une forte dose de xanthohumol se sont montrées bien plus vives et perspicaces pour sortir de ce labyrinthe. En revanche, le même résultat n’a pas été observé chez les sujets plus âgés, dont le comportement n’a pas été modifié.

Il faudrait consommer 2000 litres de bière pour atteindre cette quantité de xanthohumol

Néanmoins, ces résultats encourageants ne doivent pas vous inciter à consommer plus de bière. D’une part, parce que l’alcool consommé en excès est extrêmement néfaste pour la santé. D’autre part, car “un humain devrait consommer 2000 litres de bière par jour pour atteindre les quantités de xanthohumol utilisées lors de cette étude avec les souris”, précise Kathy Magnusson, co-auteure de l’étude.

“Mais cette étude confirme qu'une alimentation riche en flavonoïdes est excellente pour la santé. Puisqu'ils possèdent les atouts pour lutter contre le cancer, l'inflammation, les maladies cardiovasculaires, et protégeraient aussi notre cerveau”, conclut la chercheuse.

Le houblon, efficace contre le syndrome métabolique

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En 2016, des chercheurs de l’Oregon State University ont montré que le houblon pourrait améliorer de façon significative certains marqueurs du syndrome métabolique, et ainsi diminuer la prise de poids. Et ces bienfaits seraient possibles grâce au xanthohumol présent dans cette plante.

Qu’est-ce que le syndrome métabolique ?

Pour rappel, le syndrome métabolique est un ensemble de troubles qui favorise la survenue de certaines pathologies chroniques, comme le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires. Pour poser le diagnostic, le patient doit au moins répondre à trois des critères suivants :

• une obésité abdominale ;
• un taux de triglycérides sanguins supérieur ou égal à 150 mg/dl ;
• une glycémie à jeun supérieure à 101 mg/dl ;
• une hypertension artérielle (pression artérielle supérieure ou égale à 180 mmHg/85 mmHg) ;
• un taux de “bon” cholestérol inférieur à 40 mg/dl chez l’homme et de 50 mg/dl chez la femme ;
• une athérosclérose ;
• une résistance à l'insuline ou une intolérance au glucose.

Le xanthohumol réduit la prise de poids des souris de 22 %

L'étude américaine, publiée dans Archives of Biochemistry and Biophysics le 1er juin 2016, a été menée sur des souris, nourries avec un régime riche en graisses. Les animaux ont été divisés en plusieurs groupes, qui ont reçu des doses différentes de xanthohumol. Une partie d’entre eux n’en ont pas reçu du tout.

Résultat : par comparaison avec celles qui n’ont pas reçu de xanthohumol, les souris à qui l’on a administré la dose la plus élevée avaient un taux de mauvais cholestérol réduit de 80 %, des niveaux d’insuline diminués de 42 % et des niveaux d’IL-6 - un marqueur biologique de l’inflammation - réduit de 78 %. En outre, la prise de poids était 22 % moins élevée pour ces sujets.

En effet, l’alimentation grasse administrée a ces souris en pleine croissance les a fait beaucoup grossir, jusqu’à l’obésité pour certaines d’entre elles. Mais la supplémentation en xanthohumol a permis de réduire cette prise de poids, par sa capacité à augmenter la consommation d’oxygène et le taux métabolique.

Bien sûr, d’autres travaux plus approfondis sont nécessaires, afin de démontrer l’efficacité de cette substance chez les humains et son innocuité. La meilleure dose pour obtenir ces bénéfices doit également être déterminée pour l’homme. Chez les souris, celle-ci était de 60 mg par kilos de poids corporel. Pour un adulte de 70 kg, cela reviendrait à 350 mg / jour, soit plus que ne peut fournir le seul apport alimentaire. La prise de compléments alimentaires semble donc nécessaire.