On a peut-être trouvé la solution pour stopper les pertes de mémoire dues à Alzheimer. En effet, des scientifiques viennent de créer une molécule permettant de libérer le cuivre piégé dans les plaques amyloïdes, caractéristiques de la maladie d'Alzheimer.
Ils ont inhibé la perte de mémoire
En effet, comme le rapporte Sciences et Avenir, deux chercheurs du Laboratoire de chimie de coordination du CNRS, avec des scientifiques de l’Université de Technologie du Guangdong et de l’Université de Shenzhen (Chine), ont étudié le cuivre présent dans le cerveau, et en particulier dans les plaques amyloïdes. En effet, ces plaques séquestrent le cuivre, nécessaire au bon fonctionnement du cerveau et elles en contiennent environ cinq fois plus qu'un cerveau sain. Objectif des chercheurs : déterminer l'impact de ce cuivre sur la dégénérescence cérébrale chez des souris atteintes d'Alzheimer.
Leur étude publiée dans la revue ACS Chemical Neuroscience révèle qu'ils sont parvenus à inhiber la perte de mémoire grâce à une molécule permettant de réguler la circulation de ce nutriment dans le cerveau. C'est une découverte majeure quand on sait que le rôle du cuivre dans la maladie d’Alzheimer divise la communauté scientifique depuis déjà plusieurs années. Selon Sciences et Avenir, certains estiment que l'accumulation de cuivre dans les vaisseaux sanguins participe à la dégénérescence cérébrale, alors que d’autres jugent à l'inverse que ce nutriment est préventif.
Un espoir pour la création d'un traitement
En pratique, les scientifiques ont administré cette molécule à différents groupes de souris : deux modèles non-transgéniques imitant le stade précoce de la maladie d’Alzheimer, et un modèle transgénique représentant un stade plus avancé de celle-ci. Dans les trois cas, la molécule développée par les chercheurs a permis d’inverser la déficience cognitive et comportementale des souris due à la neurodégénérescence, quand elle est administrée dans une période de 16 jours pour améliorer l’état cognitif et suite à un traitement de trois mois pour des progrès comportementaux.
Cela constitue un véritable espoir dans la création d'un traitement contre cette maladie neurodégénérative qu'est Alzheimer. Le CNRS précise que les chercheurs à l'origine de l'étude sont d'ailleurs à la recherche d'un partenaire pharmaceutique afin de créer un essai clinique pour développer ce candidat médicament. Pour rappel, la maladie touchait environ 900.000 personnes en France en 2019 d’après l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
TDMQ20, a Specific Copper Chelator, Reduces Memory Impairments in Alzheimer’s Disease Mouse Models, ACS Chemical Neuroscience, 15 décembre 2020.
Alzheimer : réguler le cuivre dans le cerveau permet d’inhiber les pertes de mémoire chez la souris, Sciences et Avenir, 18 décembre 2020.
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