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On le sait, la santé physique est intimement liée à une bonne hygiène de vie, dont font partie l’activité physique et l’alimentation. Sur le plan de la santé cognitive aussi, plusieurs études scientifiques ont mis en évidence l’impact vertueux du diptyque formé par une alimentation saine et un mode de vie actif. Aussi, il est acquis que le suivi de bonnes habitudes alimentaires participe, tout comme la lutte contre la sédentarité, à un cerveau en bonne santé.
Contre la maladie d’Alzheimer en particulier, le rôle de l’alimentation pour prévenir la perte des facultés cognitives est établi.
La communauté scientifique s’accorde à démontrer que ce que nous mangeons exerce une influence dans la survenue ou la prévention de cette maladie neurodégénérative. La maladie d’Alzheimer est une démence qui touche un million de personnes en France, et qui se caractérise par la dégénérescence progressive des neurones et la dégradation des capacités cognitives.
Alzheimer : les bonnes habitudes alimentaires contre le déclin cognitif
Ainsi, l’’adoption d’un régime alimentaire équilibré, qui fait la part belle aux fruits (comme les baies), aux légumes (dont les légumes à feuilles vertes et les légumes colorés), riches en antioxydants est particulièrement bénéfique en contribuant à lutter contre les radicaux libres qui agressent l’organisme dont les neurones.
Les vertus du régime méditerranéen
Le régime méditerranéen, qui incite à consommer des végétaux et des aliments pourvus en acides gras oméga-3 (huile d’olive, noix, poisson et fruits de mer), fournirait les bons nutriments non seulement pour prendre soin de son cœur mais aussi pour préserver les fonctions cognitives.
Alzheimer : les promesses du régime MIND
Le régime MIND fait partie des autres méthodes alimentaires souvent évoquées en matière de santé cognitive. Ce régime qui croise les principes du régime DASH contre l’hypertension et le régime méditerranéen serait recommandé pour ralentir la neurodégénérescence des neurones. Plusieurs études ont mis en avant ses bienfaits contre la maladie d’Alzheimer.
Toutefois, son réel impact à long terme sur l’amélioration des fonctions cognitives est à relativiser et reste encore à confirmer, selon une étude parue dans The New England Journal of Medicine en août dernier.
Déclin cognitif : l’intérêt du fromage
Si on se penche sur les aliments, une nouvelle étude, parue dans la revue Nutrients en juin 2023, suggère que l’un d’entre eux, plutôt inattendu, aurait tout intérêt à s’incruster dans nos assiettes. Les chercheurs ont en effet observé une corrélation entre la consommation régulière de fromage et une meilleure santé cognitive chez les personnes âgées.
L'équipe de recherche a analysé les données de 1 516 Tokyoïtes, au Japon, âgés de 65 ans et plus, recrutés dans le cadre d'une enquête gériatrique menée tous les deux ans.
Les participants ont été soumis à des évaluations détaillées de leurs habitudes alimentaires, en particulier de leur consommation de produits laitiers et de fromages.
Leurs capacités cognitives ont ensuite été évaluées à l'aide du test Mini-Mental State Examination (MMSE).
Manger régulièrement du fromage pour un cerveau performant
Ce test en 30 points, largement utilisé pour évaluer les fonctions cognitives des personnes âgées, comprend des épreuves d'attention, de mémoire, de langage et de capacités visio-spatiales.
Dans le cadre de l’étude, un score de 23 ou moins à ce test MMSE était considéré comme un indicateur d'une baisse des fonctions cognitives.
L’analyse des données a pris en compte des variables telles que l'âge, l'activité physique et les habitudes alimentaires, pour conclure que les participants qui avaient intégré du fromage dans leur alimentation étaient moins susceptibles d'obtenir un mauvais score (de 23 ou moins au MMSE) au test. Autrement dit, la consommation régulière de fromages apportait de meilleurs résultats cognitifs.
Les consommateurs de fromage avaient une alimentation plus diversifiée
Ces données semblent indiquer que le fromage serait un aliment protecteur pour le cerveau en boostant les performances cognitives. "Les résultats suggèrent que la consommation de fromage est inversement associée à une fonction cognitive plus faible, même après ajustement de multiples facteurs de confusion", ont déclaré les chercheurs, repris par le site Psypost.
Autre constat : les consommateurs réguliers de fromage avaient tendance à avoir une alimentation plus diversifiée que les non amateurs de fromages. Mais selon les auteurs de l’étude, cette diversité alimentaire n’aurait pas eu d’incidence sur le lien observé entre la consommation de fromage et les performances cérébrales.
Face à cette découverte, les chercheurs se veulent prudents, concédant que cette analyse de données transversales ne permet pas d’établir une relation de causalité, d’autant que les habitudes alimentaires de la cohorte ont été recueillies de façon déclarative.
Du fromage et du vin rouge contre le déclin cognitif ?
"À l'avenir, une analyse longitudinale à grande échelle sera nécessaire pour élucider la relation de cause à effet". De plus amples travaux sont donc nécessaires avant d’encourager à manger du fromage pour chouchouter son cerveau.
Cette étude n’est pas la première à avancer que le fromage serait un aliment protecteur contre le déclin cognitif. En 2020, une publication parue dans The Journal of Alzheimer’s disease a suggéré également que le fromage pourrait améliorer les performances cognitives à long terme. Dans la même étude, les chercheurs américains de l’Université de l’Iowa avaient également conclu aux bienfaits d’une consommation quotidienne de vin rouge. Avec modération, bien sûr.
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