Sur quels principes aménager la maison?
'Un bilan avec un ergothérapeute permet d'évaluer les changements à mettre en place, en terme de bâti comme en terme d'objets permettant de faciliter le quotidien. Le but de cette consultation est double: il faut sécuriser le patient et son ou ses aidants, et d'autre part faciliter l'autonomie.
Elle est importante car les aides à proposer dépendent du stade d'évolution de sa maladie et de ses capacités. Chaque malade est différent.', estime Elisabeth Hercberg, ergothérapeute. 'Ainsi par exemple pour la salle de bain, si l'aide d'un tiers pour la toilette est nécessaire, la douche 'à l'italienne', sans bac sera plus facile pour l'aidant. Mais dans certains cas, une simple planche de bain suffira pour que la personne entre et sorte facilement de sa baignoire.'
Chaque chose à sa place
'Afin de limiter la désorientation dans le temps et l'espace, il faut insister sur la régularité. La personne doit pouvoir compter sur ses acquis car l'apprentissage devient difficile.
Afin de faciliter son autonomie, la pérennité de ses repères aussi bien géographiques que temporels est fondamentale. Il faut donc conserver ses rituels: si elle a l'habitude de prendre sa douche le matin en se levant, il ne faut pas que l'aidant vienne au moment du déjeuner pour la toilette. C'est parfois difficile à mettre en place avec les services d'aide à domicile. De même chaque objet usuel -clé, rasoir, brosse à dent, télécommande de la télévision, téléphone par exemple- doit rester à la même place.', conseille Elisabeth Hercberg, ergothérapeute.
Multiplier les repères
'Les repères visuels peuvent être intéressants pour aider au repérage de certains objets importants pour la personne. Si un malade a l'habitude de regarder souvent la pendule par exemple il peut être utile de la signaler par une couleur vive, même chose pour les interrupteurs.', explique Elisabeth Hercberg, ergothérapeute.
'Pour ce qui est des médicaments à prendre, un code couleur peut être utilisé pour chaque jour de la semaine et/ou chaque heure.' Des pictogrammes peuvent également aider à identifier les pièces de la maison.
Les objets qui facilitent la vie
Remplacer les brûleurs à gaz par une plaque à induction, utiliser un pilulier électronique, sonnant lorsqu'il faut prendre les médicaments, remplacer son téléphone par un téléphone à touche simplifiées, tous ces objets astucieux sont pratiques, sous certaines conditions, estime Elisabeth Hercberg, ergothérapeute. 'Leur utilisation doit être mise en place dès le début de la maladie, lorsque la personne est encore capable d'apprentissages simples, et la mise en oeuvre doit toujours être accompagnée par l'aidant.
En effet, comme pour toutes les actes de la vie quotidienne, au début il faudra une stimulation orale (je rappelle ce qu'il faut faire), puis une stimulation orale et une présence (je dis et je suis là pour encourager), puis une stimulation, une présence et une aide (je dis, je suis là et j'aide).'
Faut-il craindre les chutes?
'Non, la maladie n'aggrave pas le risque de chute', répond Elisabeth Hercberg, ergothérapeute. Toutefois, comme elle touche, le plus souvent, des personnes de plus de 70 ans, le risque demeure. Évitez donc les tapis glissant, les fils d'appareils électriques au milieu du chemin et les chaussons qui ne tiennent pas au pied.
En savoir plus
www.anfe.fr , le site de l'association nationale française des ergothérapeutes.
Tél 01 49 85 12 60.
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