Allergies : pourquoi sont-elles en hausse ?Adobe Stock
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De plus en plus de produits allergisants

De plus en plus de produits allergisants© Adobe StockDans de nombreux produits d’usage courant (colles, vernis, encres, résines, papier, produits ménagers, mais aussi fumée de tabac, cosmétiques, textiles, meubles en contreplaqué ou bois aggloméré), on retrouve du formaldéhyde, un composé organique volatil, potentiellement allergène.

En pratique : Une exposition à moyen terme à ce polluant peut aboutir à une sensibilisation et au développement d’une allergie.

Pour prévenir les allergies : Ne fumez pas à l’intérieur, ventilez, choisissez des cosmétiques (notamment le vernis à ongles) sans formaldéhyde, vérifiez avant d’acheter vos meubles s’ils n’en contiennent pas.

Bouleaux, cyprès : des arbres aux pollens allergisants

Bouleaux, cyprès : des arbres aux pollens allergisants© Adobe StockIl y a une quarantaine d'années on a vu fleurir partout en France des ronds points ou des îlots de verdure agrémentés de bouleaux ou cyprès. Résultats : une recrudescence des rhinites allergiques.

Explication : Les bouleaux et les cyprès, très à la mode dans les années 1980-1990, dégagent de grandes quantités de pollens (de février à avril) très allergisants. On trouve aussi des allergies aux pollens de platanes, qui arborent la plupart des places et avenues des villes françaises.

Pour prévenir les allergies : Afin de réduire les risques, privilégiez dans votre jardin des espèces à pollen lourd comme le cerisier.

Réaction aux pollens : l’ambroisie en cause

Réaction aux pollens : l’ambroisie en cause© Adobe StockEn 20 ans, les allergies aux pollens ont doublé, entraînant conjonctivites et rhinites incurables chez une bonne partie d’entre nous.

Explication : Certaines plantes sont très allergènes, comme l’ambroisie (un fléau à Lyon), et profitent des grands travaux (autoroutes, lignes TGV…) pour coloniser des régions jusqu’ici épargnées (l’ouest). L’ambroisie pousse dans les friches, sur les zones de travaux et dans les champs de tournesol. Les graines collent parfaitement à la terre et sont transportées par les bottes des ouvriers et les pneus des camions dans toute la France.

Pour prévenir les allergies : L’arrachage des plants est la seule solution.

Additifs alimentaires : attention !

Additifs alimentaires : attention !© Adobe StockColorants, exhausteurs de goûts, arômes sont des additifs utilisés dans l’agro-alimentaire pour conserver, donner plus de goût ou de consistance aux aliments. Mais, à forte dose, ils peuvent déclencher une allergie ou une intolérance.

En pratique : La dose d’un additif dans un aliment est infinitésimale. Mais ils sont partout dans les aliments "prêts à l’emploi" et il est très facile de dépasser rapidement la limite préconisée. Comme les sulfites (E224), potentiellement allergisants, que l’on retrouve dans la moutarde, les conserves de légumes blancs (salsifis...), le vin blanc, les fruits séchés...

Pour prévenir les allergies : Revenir à une cuisine "maison" avec des produits naturels.

La pollution favorise les réactions allergiques

La pollution favorise les réactions allergiques© Adobe StockCe n’est pas un mythe, la pollution aggrave les réactions allergiques respiratoires.

Explication : Certains polluants dans l’air (comme les particules de diesel, l’oxyde d’azote, l’ozone) se fixent sur les grains de pollens et peuvent modifier leur structure biochimique, les rendant plus allergisants. Autre effet : les plantes stressées par la pollution absorbent le CO2, poussent plus vite et pollinisent plus.

Pour prévenir les allergies : Des programmes environnementaux ont été mis en place pour réduire les gaz polluants au niveau national et mondial, et pour développer des transports écologiques et durables. Pensez de votre côté à n’utiliser votre voiture qu’en cas de nécessité et à limiter chauffage et climatisation, gros producteurs de CO2.

L’excès d’hygiène favorise les allergies

L’excès d’hygiène favorise les allergies© Adobe StockEn 20 ans, la fréquence des maladies allergiques a doublé dans l’ensemble des pays industrialisés alors qu’elle est restée relativement faible dans les pays en développement. Pour expliquer cette augmentation, on se réfère à la théorie hygiéniste élaborée en 1989 par l’épidémiologiste britannique David Strachan et reconnue aujourd’hui par le corps médical.

Explication : L’aseptisation de notre environnement conduit le système immunitaire des enfants à favoriser la voie de l’allergie, de l’inflammation ou des réactions auto-immunes, plutôt que celle de la défense infectieuse.

Pour prévenir les allergies : Nettoyer sa maison, se laver quotidiennement, mais sans excès.

Eviter la prolifération des acariens

Eviter la prolifération des acariens© Adobe StockLe nez qui coule, des difficultés à respirer… C’est souvent une allergie aux acariens. Fortement allergisants, ces petits bêtes microscopiques sont tapies dans les matelas et les oreillers et déclenchent rhinites et eczémas.

En pratique : Plus il y a d’acariens, plus l’allergie se manifeste. Leur augmentation provient de notre mode de vie, notamment par l’utilisation de moquettes, d’un habitat mieux isolé et mieux chauffé.

Pour prévenir les allergies : Bannissez les moquettes, tapis, et fauteuils en tissu. Baissez la température des pièces à 18 °C pour limiter leur prolifération, aérez.

Un boom des allergies croisées

Un boom des allergies croisées© Adobe StockLes sujets allergiques aux pollens ont deux fois plus de risque d’être aussi victimes d’allergies alimentaires. On appelle cela une "allergie croisée". Explication : Ce sont les origines biologiques proches de 2 allergènes végétaux ou animaux qui sont en cause. Il suffit d’être allergique à l’un (pollen de bouleau, de noisetier ou d’aulne) pour avoir potentiellement une réaction à l’autre (pommes, noisettes ou pêches, même molécule incriminée), sans contact antérieur.

Pour prévenir les allergies : Allergiques aux pollens de graminées, faites attention aux tomates et arachides. Allergiques au kiwi, méfiez-vous du latex !

Il faut éviter la diversification alimentaire précoce

Il faut éviter la diversification alimentaire précoce© Adobe StockLa diversification alimentaire précoce est une cause d’allergie aujourd’hui reconnue.

Explication : Le système des nourrissons est très immature, ce qui peut provoquer une sensibilisation à certaines protéines allergènes comme celles du lait, des œufs ou du poisson. Si l’on ajoute à cela un terrain héréditaire, on accroît le risque d’allergie alimentaire.

Pour prévenir les allergies : Commencez la diversification entre 4 et 6 mois. Si l’enfant est allergique au lait, prévenez votre pédiatre qui vous en conseillera un hypoallergénique. Pas d’œuf ni de poisson avant 16-18 mois pour un enfant à risque. Les fruits exotiques comme le kiwi ou la goyave seront à introduire plus tard, vers 2 ans. L’arachide, à 3 ans.

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