Les chercheurs s’accordent à dire que le corps humain est composé d’environ 60% d’eau. Mais si l’eau fait partie de notre fonctionnement, pour certains, cette substance peut devenir un vrai cauchemar. C’est le cas de Abigail, une adolescente de quinze ans qui vit à Tucson dans l’Arizona. Elle est atteinte d’une urticaire aquagénique, une allergie à l’eau extrêmement rare, qui l’empêche de pleurer, se doucher ou boire sans éprouver une horrible douleur.
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“Je vomis si je bois de l’eau”
Les premiers symptômes de l’allergie dont est atteinte l’adolescente ont commencé il y a trois ans, en 2019, alors qu’elle n’avait que treize ans. La mère de l’adolescente a d’abord pensé à un problème avec l’eau de la maison ou à une réaction allergique que sa fille faisait à une de ses crèmes. "Il a fallu beaucoup de temps pour que je sois diagnostiquée. Quand il pleuvait, ça faisait très mal, c'était comme de l’acide. Je pensais que c’était normal”, explique Abigail au média britannique.
"Mes propres larmes provoquent une réaction où mon visage devient rouge et brûle très fort. Je pleure comme une personne normale et ça fait mal. Les larmes sont l'un des pires aspects, car lorsque vous pleurez, vos larmes ne doivent pas vous brûler la peau. Cela dirige ma vie, mais je ne le veux pas. Je vomis si je bois de l'eau, ma poitrine me fait très mal et mon cœur commence à battre très vite.” explique la jeune fille.
La jeune fille a dû adapter son quotidien en fonction de son allergie. "Je dois vérifier les étiquettes mais tout dans ce monde contient de l’eau", a-t-elle expliqué.
Pour s’hydrater, l’adolescente consomme des boissons énergisantes et des jus de grenade, qui contiennent une faible quantité d’eau. Elle prend également des antihistaminiques et des stéroïdes afin d’éviter les réactions allergiques.
Urticaire aquagénique : un cas extrêmement rare
Selon les statistiques, la plupart des cas surviennent chez les patients sans antécédents familiaux. Pour le moment, aucun traitement n’existe contre ce type d’urticaire. Malgré tout, certaines thérapies et médicaments peuvent atténuer les douleurs comme les antihistaminiques et les stéroïdes que prend l'adolescente, ou encore la lumière UV, certaines crèmes ou les bains de bicarbonate de sodium.
Cette maladie très rare ne touche qu’une personne sur 200 millions. Cette rareté explique le manque de réponse des médecins qui ont tout de même une hypothèse. Ils pensent que cela pourrait être lié à la présence d’une substance dans l’eau qui déclencherait une réponse immunitaire. "Je crains que personne ne sache quoi faire, y compris moi-même, si cela devient un jour incontrôlable", désespère la jeune fille face à ce manque d’informations et de solutions.
Une situation qui l’inquiète beaucoup : "Je n'ai aucune idée de ce qui pourrait arriver, ce qui m'effraie. Je n'ai pas envie de boire de l’eau du tout, je ne veux pas en boire, le goût est mauvais pour moi".
Abigail a tenu à témoigner afin d’informer et de sensibiliser les gens sur sa maladie rare et de les rendre plus compréhensifs.
https://www.dailymail.co.uk/health/article-10804887/Teenager-allergic-water-cry-painful-hives-liquid-touches-skin.html
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