Williams, Conférence, la Doyenné du Comice, Alexandrine, Conférence… Voici quelques-unes des variétés de poires que les Français croisent sur les étals en été, en automne et en hiver. Mais c’est en automne que la poire se prête le plus à la dégustation. La Conférence et la Comice sont les deux variétés qui s’exhibent le plus en cette saison, s’invitant dans les corbeilles aux côtés des kakis, pommes et autres fruits de saison.
En France, les deux tiers des poires sont des poires d’automne. Ce sont également celles qui se conservent le plus longtemps : à la différence des poires d’été qui se consomment immédiatement, celles-ci peuvent rester cinq à six jours dans le compotier.
Les poires déjà présentes au Néolithique
Si la poire est un fruit que les petits apprennent à déguster dès le plus jeune âge, la France n’est pas sa terre d’adoption. Celle-ci est originaire d’Asie centrale, plus précisément de Chine. Mais son ancienneté pourrait remonter au Néolithique : des pépins auraient été retrouvés sur des sites préhistoriques datant de cette période, selon le ministère de l’Agriculture.
Aujourd’hui on recense dans le monde environ 2 000 variétés de poires. A l’époque romaine, on en cultivait déjà une cinquantaine.
Poire : comment la choisir ?
Cueilli alors qu’il est encore vert, ce fruit rondouillard ne devient mangeable qu’après avoir séjourné en chambre froide entre une semaine et un mois. C’est une fois sortie du réfrigérateur que la poire révèle ses arômes en bouche.
Il vaut mieux ne pas la choisir en vrac, surtout si elle affiche des traces noires, stigmates des chocs encaissés lors du transport ou du placement en rayon, selon 60 millions de consommateurs. Jeter son dévolu sur des fruits disposés sur des plateaux alvéolés s’avère une meilleure astuce pour s’assurer qu’ils aient été moins exposés aux coups.
Visuellement, comment les sélectionner ? "Toutes les poires sont bonnes", affirme Raphaël Gruman, nutritionniste et ambassadeur Medisite. Mais il est conseillé de choisir des poires "bien mûres et bio surtout si l’on consomme la peau", préconise notre expert.
Le site 60 millions de consommateurs recommande en sus d’éviter les poires avec des parties molles qui se conserveront moins dans le compotier. A l’inverse, ne vous fiez pas aux poires dures au toucher : elles peuvent se révéler aussi savoureuses.
Si elles ne sont pas assez mûres, il est possible de les conserver 48 heures au réfrigérateur.
Poire : comment la consommer ?
"On la mange crue de préférence et avec la peau pour bénéficier de toutes les vitamines et des fibres", remarque Raphaël Gruman.
Comme la pomme, la chair de la poire a tendance à brunir rapidement une fois que coupée. Pour éviter l’oxydation, il est conseillé de l’arroser de jus de citron.
La poire, un aliment antioxydant
Peu calorique, riche en fibres et en vitamine C, la poire déborde d’antioxydants. Au tableau des aliments antioxydants, celle-ci n’a pas à rougir : "elle dispose d’un bon score ORAC", ce qui lui confère une capacité antioxydante très élevée.
La poire doit sa posture de bonne élève à ses composés phénoliques (flavonoïdes et acides phénoliques) qui possèdent des propriétés péventives de certaines maladies comme les cancers ou les maladies cardiovasculaires.
La poire, un fruit bon pour la santé cardiaque
"L’association des fibres et de ses capacités antioxydantes protègent l’oxydation du cholestérol et évitent ainsi le dépôt des plaques d’athérome (dépôt de lipides) sur la paroi interne des artères", précise Raphaël Gruman.
La poire, une rondelette toute en légèreté
Malgré son galbe et son poids moyen de 150 g, la poire peut se targuer de compter parmi les fruits peu caloriques avec "seulement 50 calories" aux 100 g, au même titre que la pomme, précise Raphaël Gruman, nutritionniste contacté par Medisite.
La poire, une alliée minceur
A raison de 3 grammes de fibres pour 100g, les fibres de la poire sont utiles pour atteindre "la satiété" et "réduire le pic glycémique", souligne le nutritionniste. Bon à savoir pour calmer les petites faims en cours de journée (en l’accompagnant d’un yaourt ou d’un fromage blanc par exemple).
Un fruit tout doux pour le transit
Comme la pomme, la poire, par sa richesse en fibres, a la capacité de stimuler le transit. "Ses fibres douces n’irritent pas le côlon", observe Raphaël Gruman.
En version bio, la poire peut sans problème se manger avec la peau, qui se révèle "assez digeste".
Et en cas d’intestins irritables ou de digestion capricieuse ? Raphaël Gruman conseille de "bien l’éplucher et de l’épépiner".
Autre astuce soufflée par le nutritionniste : "Afin de simplifier le travail de digestion, il est aussi possible de la consommer pochée pour ramollir les fibres et éviter les problèmes de ballonnements".
La poire au menu : douceur chocolatée
Raphaël Gruman partage une idée de dessert chocolatée à base de poire, parfaite contre les coups de mou.
Les ingrédients : poire, chocolat noir et amandes effilées et torréfiées
Préparation :
-Pocher une poire dans l’eau.
-Faire fondre du chocolat noir à 70% de cacao.
-Verser ensuite le chocolat sur les poires.
Ajouter des amandes effilées et torréfiées.
La poire au menu : une idée de salade composée
Vous êtes plutôt salé ? Notre expert vous conseille une salade composée et gourmande à base de poires.
Les ingrédients : magrets de canard fumés, poires, endives, roquefort, noix.
Préparation :
-Couper les magrets en petits morceaux.
-Eplucher la poire et la couper en cubes.
-Couper le roquefort en petits cubes.
-Mélanger tous les ingrédients avec les noix.
-Pour la sauce, réaliser une vinaigrette avec de la moutarde, de l'huile de noix et du vinaigre de vin.
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