Ce type de noix impliqué dans les métastases du cancer du sein selon des chercheurs écossaisIstock

15% des cancers du sein sont des “triple-négatif”, un cancer qui touche souvent des femmes plus jeunes (40% ont moins de 40 ans) et au pronostic plus sombre que les autres. Plus agressif que d’autres formes de cancer du sein, il est plus à risque de récidive métastatique et ne peut être traité par hormonothérapie ou thérapie ciblée, pourtant très efficaces sur d’autres cancers.

La recherche est donc déterminante pour faire progresser les traitements et améliorer la survie des femmes malades.

Les travaux de ces chercheurs écossais autour du sélénium un oligo-élément présent notamment dans les noix du Brésil, mais aussi dans le poissons et fruits de mer (thon, flétan, harengs, sardines, huîtres, palourdes…) les œufs, le foie de veau, le riz complet, les champignons shiitake, le bœuf ou le porc, pourraient ouvrir une piste thérapeutique inédite.

Sélénium : un minéral essentiel à la santé

Le sélénium est un minéral indispensable à notre santé. Un adulte doit en avaler 70 microgrammes par jour (les femmes enceintes et allaitantes ont des besoins supérieurs, entre 70 et 85 microgrammes). Ce biocatalyseur assure en effet des fonctions essentielles dans notre organisme.

Il intervient dans notre immunité, soutient la thyroïde, prévient le déclin cognitif, réduit le stress oxydatif (responsable de l’inflammation et du vieillissement cellulaire). Assurer des apports suffisant en sélénium est indispensable. Pour information, 100 g de thon en conserve apporte 60 à 80 microgrammes de sélénium, 100 g de noix du Brésil… plus de 100 microgrammes !

Pourtant, les chercheurs écossais pointent du doigt le rôle de ce précieux oligo-élément dans la propagation du cancer du sein triple négatif.

Le sélénium responsable des métastases du cancer du sein triple négatif ?

Les chercheurs ont en effet constaté que la f erroptose, autrement dit le processus qui mène à la mort de la cellule cancéreuse, était facilité en l’absence de sélénium, et que le minéral, semblait au contraire nourrir ces mêmes cellules quand elles proliféraient en métastases.

Faut-il donc se priver de sélénium ? « Nous avons besoin de sélénium pour survivre, donc le supprimer de notre alimentation n’est pas une option », prévient le Dr Saverio Tardito, qui a dirigé la recherche. « Cependant, si nous parvenons à trouver un traitement qui interfère avec l’absorption de ce minéral par les cellules cancéreuses du sein triple négatives, nous pourrions potentiellement empêcher ce cancer de se propager à d’autres parties du corps. » Cette découverte pourrait ainsi mener à de nouveaux traitements.

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