“Nous sommes tous (ou presque) carencés en iode”, prévient le Dr Vincent Reliquet, médecin et auteur du livre “Les pouvoirs de l’iode” (éd. Guy Trédaniel). Un minéral pourtant essentiel à notre santé, dont la carence a des répercussions directes sur le fonctionnement de notre thyroïde (dans 99% des cas, l’hypothyroïdie est consécutive à une carence en iode), mais aussi sur notre sommeil ou notre poids. Le problème? Il ne suffit pas simplement de faire le plein d’iode en mangeant des aliments qui en sont riches, encore faut-il aussi faire le plein de certaines vitamines et certains minéraux indispensables à la bonne utilisation de l’iode dans l’organisme.
Fonctionnement en cascade
“Si vous manquez de vitamines ou de minéraux, vous manquez alors d’éléments qui aident à utiliser correctement l’iode, précise le Dr Reliquet. Ce qui impacte directement le fonctionnement de votre thyroïde.” Cela peut aussi expliquer la fatigue subie à certaines périodes de l’année, quand ces vitamines (la vitamine D plus particulièrement, dont on manque cruellement en hiver) et minéraux sont plus difficiles à trouver dans notre environnement ou notre alimentation. Première victime de ce manque en vitamines et minéraux “supports” de l’iode: notre thyroïde. “La thyroïde à un fonctionnement en cascade très sensible, presque millimétré, qui peut être bloqué par une seule anomalie sur un apport”, précise encore le Dr Reliquet.
Pour avoir un fonctionnement thyroïdien correct, il faut ainsi que l’ensemble des 7 vitamines et minéraux cités dans le diaporama qui suit soient apportés en quantité suffisante. Si ce n’est pas le cas, non seulement les métabolismes nécessitant de l’iode pour corectement s’activer (thyroïde en premier lieu) risquent de se gripper, mais même de bons apports en iode (voire une supplémentation) ne seront pas efficaces pour pallier les carences. “Il a été prouvé qu’une carence en sélénium par exemple, qui est avec l’iode l’un des éléments les plus essentiels au bon fonctionnement de la thyroïde, aggrave fortement l’hypothyroïdie”, conclut notre médecin.
La vitamine A
On la trouve dans le foie des poissons et des animaux d’élevage, le beurre, les œufs de poisson, le fromage…
Le sélénium
On le trouve principalement dans les produits de la mer, la viande, les abats, les céréales complètes, certains légumes (champignons, tomates, choux, oignons…).
Le fer
Le fer est en quantité importante dans les produits carnés (poissons, fruits de mer, viande) mais aussi dans les végétaux (légumineuses, noix, légumes à feuilles vertes…).
Le magnésium
Le chocolat (noir et amer) est un bon pourvoyeur de magnésium, tout comme les amandes, les noix de cajou ou les noix du Brésil.
Le zinc
Il est surtout présent dans les fruits de mer, notamment les huîtres, les palourdes ou le crabe mais aussi le germe de blé, les graines de sésame, le jaune d’oeuf…
Les vitamines du groupe B
Les laitages, les œufs, les levures et le poisson permettent de faire le plein. Souvent, les végétariens et plus encore les végétaliens doivent se supplémenter.
La vitamine D
Elle n’est qu'en petite partie apportée par l'alimentation, on la trouve alors dans les poissons gras, les produits laitiers ou certains champignons comme le shiitake. Pour le reste, elle est synthétisée sous l’action des rayons solaires.
Interview du Dr Reliquet.
Livre “Les pouvoirs de l’iode” (éd. Guy Trédaniel)
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