Une nouvelle parue au sein de l'American Journal of Preventive Medicine vient de démontrer que les personnes qui consomment de l'alcool en excès un soir doublaient leurs risques d'alcoolisme par rapport à ceux qui buvaient un verre de vin chaque soir.
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Le vin aggraverait les symptômes de la sclérose en plaquesL'étude, qui a suivi 1 000 Américains âgés de 30 ans pendant neuf ans, a voulu prouver que, à quantité égale, l'alcool pouvait faire plus de ravages lorsqu'il est consommé en un soir. Concrètement : si vous buvez un verre de vin chaque soir, à la fin de la semaine, vous arrivez à sept verres. Si vous buvez sept verres de vin le samedi soir et restez sobre le reste de la semaine, vous consommez la même quantité d'alcool. Or, dans le deuxième cas de figure, vous auriez un comportement plus risqué, expliquent les chercheurs de l'Université du Texas. Le risque ? La dépendance.
"Une personne dont la consommation totale est de sept verres le samedi soir présente un profil de risque plus élevé qu'une personne dont la consommation totale est une boisson quotidienne avec le dîner, même si leur niveau de consommation moyen est le même", a déclaré le Dr Charles Holahan, responsable de l'étude et professeur de psychologie.
Alcool : les buveurs occasionnels se croient sans dangers, à tort
Les 1 000 Américains ont été invités à répondre à un questionnaire sur leurs habitudes de consommation d'alcool.
Les chercheurs considèrent une consommation comme modérée lorsque la personne ne consommait pas plus d'un à deux verres par jour (un verre pour les femmes et deux verres par jour pour les hommes).
"Une grande partie de la consommation excessive d'alcool chez les adultes échappe à l'examen de la santé publique, car elle se produit chez les personnes qui boivent à un niveau moyen modéré", explique le Dr Holahan.
Des résultats qui soulignent la nécessité de cibler davantage les buveurs occasionnels à travers les campagnes de prévention afin de boire moins d'alcool. Les populations à risque ne seraient pas nécessairement celles qui consomment de l'alcool tous les jours en petite quantité, mais plutôt "les buveurs de niveau élevé", indique l'étude.
"Cela laisse de nombreux buveurs supposer à tort qu'un niveau moyen modéré de consommation est sans danger, quel que soit le mode de consommation", ajoute de son côté le Dr Rudolf Moos, co-auteur de l'étude et professeur de psychiatrie et de sciences du comportement à la faculté de médecine de l'Université de Stanford.
Alcool : 1/4 des adultes dépassent les repères préconisés
Si l’on tient compte des recommandations des autorités de santé,on ne devrait pas boire plus de deux verres d’alcool par jour, et pas tous les jours. À long terme, l'alcool consommé trop souvent peut entraîner une dépendance et avoir des effets néfastes sur votre santé.
En France, "environ un quart des adultes ont toujours une consommation qui dépasse les repères préconisés", estiment l'Inserm.
Outre le risque d'alcoolisme, ces personnes s’exposent dès lors à des complications hépatiques, cardiovasculaires, neurologiques ainsi qu’à un risque majoré de cancers. L’alcool reste la deuxième cause de mortalité prématurée dans notre pays et une des toutes premières causes d’hospitalisation.
https://www.ajpmonline.org/article/S0749-3797(22)00178-7/fulltext#:~:text=Moderate%20average%20level%20drinkers%20accounted,problems%20prospectively%209%20years%20later.
https://www.inserm.fr/dossier/alcool-sante/#:~:text=Toute%20consommation%20d'alcool%20pr%C3%A9sente%20un%20risque%20pour%20la%20sant%C3%A9,-La%20consommation%20d&text=Pour%20d'autres%20pathologies%2C%20l,hypertension%20art%C3%A9rielle%2C%20cardiopathie%20isch%C3%A9mique).
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