Il y a 1 an, on voyait Zac Vawter réaliser l'exploit de monter les 103 étages d'un immeuble avec sa jambe bionique (prothèse technologique). Il avait été amputé de sa jambe droite suite à un accident de moto. Cet Américain de 32 ans est à l'heure actuelle le premier homme à pouvoir contrôler la prothèse d'un membre inférieur par la pensée, comme l'explique un rapport des chercheurs du Rehabilitation Institute de Chicago (RIC). Ayant pris Zac comme volontaire pour la tester, l'institut travaille depuis 4 ans à paufiner cette nouvelle prothèse et tient aujourd'hui à affirmer son efficacité.

Sans permettre toutes les folies à son utilisateur, elle assure quand même la transition entre la marche à plat et la montée ou la descente d'escaliers, et répond parfaitement lorsqu'il se lève. Dans une interview donnée à la revue Live Science, il se souvient : "La première fois qu'on a fait ça, ça m'a vraiment impressionné. C'était une expérience assez incroyable car avec cette prothèse, je peux bouger ma cheville, bien plus naturellement que je ne pouvais le faire avant."

Comment ça marche ?

Une interface similaire à celle déjà utilisée dans d’autres membres bioniques est intégrée à la prothèse : les nerfs initialement reliés à un muscle endommagé ou amputé sont reconnectés à un muscle sain et des capteurs sont placés à proximité pour enregistrer et "écouter" les impulsions renvoyées par ces derniers.

Une grande avancée pour la médecine

Cela constitue un grand pas en avant, car si la médecine recense plusieurs cas de patients ayant réussi à contrôler leur prothèse de bras par la pensée, Zac Vawter est en revanche la toute première personne à maîtriser à ce point une jambe bionique. Cette jambe robotique "réagit de manière très appropriée à l'environnement, à là où je veux aller et à la manière dont je souhaite marcher".

Et bien que cette jambe bionique soit déjà révolutionnaire, les chercheurs ont déclaré qu'ils planchaient actuellement sur différentes manières de la rendre plus petite et plus puissante. Par ailleurs, cette avancée pourrait se révéler très bénéfique pour l'armée américaine, qui a financé les recherches du RIC à hauteur de 8 millions de dollars, soit environ 6 millions d'euros.

L'institut espère pouvoir rendre ce type de prothèse disponible au grand public d'ici à 5 ans, mais le coût du dispositif pourrait être un problème majeur.

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