Décidément, le moustique n’en finit plus de faire des ravages. C’est bien simple, cet insecte est l’animal le plus dangereux pour l’humain comme l’explique dans une vidéo une chercheuse de l’unité Arbovirus et Insectes de l'Institut Pasteur* et serait responsable de plus de 800 000 morts par an**.
Alors que le moustique tigre a envahi l’Hexagone, que les cas de dengue se multiplient en France depuis 2023 d'après Santé Publique France, et que des cas autochtones (c'est-à-dire non importés lors d’un voyage à l’étranger) ont fait leur apparition sur notre territoire, d’autres espèces de moustiques inquiètent.
On vous racontait il y a seulement quelques jours la dramatique histoire de cette grand-mère amputée des deux jambes à cause d’une piqûre de moustique.
Aujourd’hui, c’est encore un moustique qui fait une victime, un homme vivant dans le Massachusetts aux États-Unis.
Une encéphalite potentiellement mortelle
Plus inquiétant, cet homme de 80 ans décédé la semaine dernière ne l’a pas été suite à une infection comme la dengue ou le chikungunya, aujourd’hui bien documentées,mais par un virus dont on n’avait pas (ou peu) entendu parler jusque là : l’encéphalomyélite (ou encéphalite) équine de l’Est plus communément appelée le virus triple E. Comme son nom le laisse supposer, ce virus touche essentiellement les chevaux et sévit surtout sur le continent américain (pour l’instant).
Particulièrement dangereuse pour l’animal (75 % à 95 % des chevaux infectés meurent en 2 à 3 jours), cette maladie bien que beaucoup plus rare chez l’humain, peut être potentiellement mortelle. D’autant qu’il n’existe à ce jour aucun traitement.
Les symptômes d’un rhume ou d’une gastro-entérite
Dans la plupart des cas, le virus triple EEE est asymptomatique. Quand symptômes il y a, ils s'apparentent à ceux d’une infection virale ou bactérienne et apparaissent dans les 3 à 10 jours qui suivent la piqûre :
- Fièvre
- Frissons
- Maux de tête
- Nausées
- Vomissements
- Diarrhée
Le ministère de la Santé québécois, en alerte puisque ce virus est présent sur tout le continent américain, rappelle que lorsqu’il y a “une atteinte du système nerveux central, ces symptômes sont suivis par, notamment, de la désorientation, de la somnolence, de la photophobie, de la rigidité de la nuque, de l’ataxie, des convulsions ou le coma. Le taux de létalité de ces atteintes peut varier de 25 à 75 %. Le décès peut survenir 3 à 5 jours après l'apparition des symptômes. De plus, des séquelles neurologiques ont été observées chez 50 % des gens qui survivent à la maladie.”
Les autorités sur le qui-vive
En attendant de voir si d’autres cas sont déclarés, les autorités américaines ont pris des mesures fortes et plusieurs villes du Massachusetts ont imposé la fermeture des parcs en soirée et la nuit, la suspension des activités physique dans les lieux et horaires à risque, la pulvérisation d'insecticide par camion dans les zones infestées.
Pour l’instant, la France n’est pas concernée par cette alerte, mais on ne peut que vous conseiller d’adopter des gestes de prévention pour éviter de vous faire dévorer par ces bestioles, particulièrement virulentes cette année.
Les mesures de prévention efficaces
L’Organisation Mondiale de la Santé conseille de son côté les mesures de prévention suivantes :
- Port de vêtements qui couvrent les jambes et les bras, en particulier dans les foyers où une personne est malade.
- Utilisation de répulsifs contenant du DEET, de l’IR3535 ou de l’icaridine, qui peuvent être appliqués sur la peau ou les vêtements exposés, en suivant strictement les instructions figurant sur l’étiquette du produit.
- Installation de grillages métalliques/moustiquaires sur les portes et les fenêtres.
- Utilisation de moustiquaires imprégnées ou non d’insecticide pour les personnes qui dorment le jour (par exemple, les femmes enceintes, les nourrissons, les personnes grabataires, les personnes âgées et les travailleurs de nuit).
- En cas de flambée, il faut éviter les activités de plein air pendant la période où les moustiques sont le plus actifs (l’aube et le crépuscule).
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