Movember : mois de sensibilisation à la santé masculineAdobe Stock
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Movember. Il s’agit de la contraction des mots « moustache » et « novembre ». Ce concept né en 2003 à l’initiative de deux amis australiens a pour but de sensibiliser le grand public à de nombreux sujets touchant la santé masculine : la santé mentale, la prévention du suicide et les cancers de la prostate et des testicules.

Et pour se montrer solidaire au mouvement, rien de plus simple : laissez-vous pousser la moustache dès ce 1er novembre !

Santé des hommes : voici pourquoi il est important de s’y intéresser

Comme le précise le site Internet du mouvement « la santé des hommes est en crise, les hommes meurent trop tôt. »

Plusieurs éléments sont ici en cause, à commencer par le genre. Les hommes ont une espérance de vie plus faible que les femmes. Ils meurent 6 ans plus tôt que ces dernières.

Par ailleurs, la santé mentale des hommes est un sujet qui mérite une certaine attention. Et pour cause, les trois quarts des suicides sont commis par des hommes. « L'Organisation Mondiale de la Santé évalue à 510 000 le nombre d'hommes qui se suicident chaque année dans le monde. Cela correspond à un suicide par minute » précise le site du mouvement Movember.

Les cancers de la prostate et du testicule ont un impact certain sur l’espérance de vie des hommes. Tout en sachant que le cancer de la prostate est le deuxième cancer le plus fréquent chez les hommes.

Movember : sensibiliser au cancer de la prostate

Le cancer de la prostate représente 26 % des cas de cancer chez les hommes. Il s’agit du premier cancer masculin devant celui du poumon et du côlon-rectum. En 2018, près de 60 000 nouveaux cas de cancer de la prostate ont été diagnostiqués. C’est autant que les cas de cancer du sein diagnostiqués chaque année.

Ce cancer masculin se caractérise par la multiplication anarchique de cellules cancéreuses dans la prostate. Comme pour de nombreux autres types de cancer, le cancer de la prostate peut être situé localement, uniquement au niveau de la prostate. Il peut également, à un stade plus avancé, envahir les ganglions avoisinants, voire d’autres organes.

Le cancer de la prostate se soigne plutôt bien puisque le taux de survie à 5 ans est de 95 %. Toutefois, il est important de noter que le cancer de la prostate ne provoque pas toujours de symptômes. Donc, en l’absence de symptômes, en France et à l’étranger, aucune autorité de santé ne recommande le dépistage systématique du cancer de la prostate par dosage du PSA (antigène prostatique spécifique).

Movember : zoom sur le cancer du testicule

Le cancer du testicule touche les hommes à une moindre échelle par rapport au cancer de la prostate, néanmoins, une sensibilisation est nécessaire. En 2018, Santé publique France a estimé à près de 3 000 le nombre de nouveaux cas de cancer du testicule et 86 décès. Il s’agit de la tumeur la plus fréquente chez l’homme jeune. Il touche principalement deux tranches d'âge : entre 25 et 35 ans et entre 40 et 50 ans.

Le plus souvent, le cancer du testicule se développe à partir des cellules qui produisent les spermatozoïdes. On parle de tumeurs germinales. Le cancer du testicule est, dans la plupart des cas, diagnostiqués suite à l'apparition d'une masse palpable sur le testicule.

Santé mentale des hommes : trop souvent occultée

La santé mentale, qu’elle concerne les hommes ou les femmes, est un sujet tabou pour diverses raisons. Mais chez les hommes, on peut noter que le suicide est bien plus important que chez les femmes. En France, et comme dans beaucoup de pays, le nombre de suicides commis sont davantage masculins avec 8 000 hommes contre 3 000 femmes.

Alors, il est important d’être sensibilisé à la santé mentale et de consulter un professionnel en cas de mal-être persistant. Il n’y a pas de honte à avoir besoin d’aide.

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