Nous possédons trois principales artères coronaires, qui transportent le flux sanguin vers le muscle cardiaque, mais aussi des petits vaisseaux collatéraux, dans une moindre mesure. Plus ou moins développés selon les personnes, ils peuvent aider à réduire les risques ou les dommages d’un infarctus, éviter la chirurgie, lutter contre les angines de poitrines... Est-il possible de stimuler leur croissance ? Un chercheur américain s’apprêtent à lancer une "thérapie génétique" dans ce sens, selon le DailyMail.
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Lorsque l’une des trois artères principales se bouche, le cœur est progressivement coupé d’une partie de son oxygène. Le corps enclenche alors un système D : les cellules des vaisseaux sanguins du cœur se transforment en "maîtresses régulatrices" ou hypoxie induite facteur 1-alpha (HIF1A). Cela libère des facteurs de croissance qui font grossir ou même germer les vaisseaux collatéraux. Ce phénomène s’appelle "l’angiogénèse". Ceux-ci compensent le manque d’oxygène issu du blocage de l’artère principale. Ce phénomène peut également entraîner la croissance d’autres vaisseaux collatéraux.
"Les vaisseaux collatéraux sont de petits vaisseaux sanguins qui courent le long des principales artères coronaires jusqu’au cœur", explique le Dr Tony Gershlick, cardiologue à l’university hospitals of Leicester (Royaume-Uni). "Si vous bloquez un ruisseau, l'eau peut encore avancer par les petits affluents qui l’entourent. Les collatéraux fonctionnent de la même manière : "Ils sont présents chez chacun dans une certaine mesure – leur nombre est à chaque fois génétiquement déterminé - mais ils ne transportent pas beaucoup de sang. C'est plus comme un filet."
Une alternative pour des centaines de milliers de patients cardiaques
Problème : leur processus de croissance et de développement est long. Les chercheurs se penchent aujourd’hui sur le moyen de booster la croissance de ces vaisseaux en imitant le processus moléculaire. Prochain essai ? Une "thérapie génétique", coordonnée par le cardiologue américain Gabor Rubanyi, qui déclencherait la libération de facteurs de croissance via des gènes issus de virus inoffensifs, pour provoquer l’angiogénèse.
"Dans les prochaines années, nous devrions enfin être en mesure d'offrir une alternative réussie à des centaines de milliers de patients cardiaques, qui n'ont actuellement aucune autre option", a-t-il affirmé.
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